Ellezelles lance idéalement sa saison avant le derby au Pays Vert B

 

Sorti vainqueur d'un délicat déplacement à Escanaffles et de la réception d'Havinnes, deux autres candidats au top 5, Yves Moreau peut considérer l'entame de saison comme idéale. Pas le temps toutefois de s'endormir sur ses lauriers, c'est un troisième test d'envergure qui se présente à son équipe sous la forme d'un derby à Ostiches, face à la formation B du Pays Vert, qui totalise elle aussi le maximum de points.

Yves, on a encore pu constater combien Steven Visée restait précieux dans votre noyau malgré ses 38 ans...

Très précieux. Faisant preuve d'une mentalité exemplaire, presque à 100% de présence, Steven est très important dans notre vestiaire. Conscient de ses qualités et de ses défauts, il reste à disposition du groupe. Ce dimanche, il a pallié l'absence de Geoffrey Roelandt.

D'autant que Geoffrey avait déjà marqué votre ligne arrière de son influence...

Geoffrey est un leader naturel, arrivé assez fit. Il transmet toute son expérience au jeune Tommy Flament.

Vous avez perdu Malang Diatta parti à Isières, mais récupéré Benabdela Hajaje, qui apporte du muscle à votre triangle d'entrejeu...

C'est un garçon qui s'est remis au foot après trois ou quatre ans d'arrêt. Même s'il n'est encore qu'à 50% de ses possibilités, il a su prendre sa chance en préparation et ne pourra que gagner en volume de jeu avec l'accumulation des matchs. Très costaud dans le duel, il a une bonne protection de balle et une technique intéressante, notamment sa passe verticale. Il peut aussi évoluer en 9, ce qui permet de garder Maxence Neukermans dans la deuxième ligne.

Flamant et Hajaje, buteurs à Escanaffles

C'est pourtant Édouard Dewulf qui évolue le plus souvent en 6?

Alexis Thieffry est lui aussi taillé pour ce poste, mais il est vrai que notre capitaine a toutes les qualités pour jouer à ce poste, notamment sa lecture du jeu qui lui permet de boucher les trous.

Édouard Dewulf, ici en marquage de Gil Paternostre en Coupe contre Enghien 

Tu n'as pas encore pu disposer de tous tes transferts. Par contre, l'intégration semble déjà réussie pour les Vanderoost et Flamant?

Ce sont des garçons revanchards après deux ou trois saisons moyennes. Ils ont faim, comme on dit, et mettent leurs qualités au service de notre équipe. Quant à Aurélien Fleury et Julien Bruggeman, leur intégration a été freinée par des soucis musculaires mais nous devrions bientôt pouvoir compter sur eux.

Un troisième test de rang pour vous avec le déplacement à Ostiches. Face à un Pays Vert B renforcé?

C'est embêtant certes, mais quand les règles existent, il faut les accepter. Ce serait bien de faire comme dans la province de Luxembourg, où les apports de divisions supérieures sont davantage cadenassés. Nous n'allons pas nous lamenter et nous préoccuper exagérément de cet état de fait, mais bien plutôt savourer ce derby, qui est le seul pour nous, d'autant plus que le match aura lieu à Ostiches, qui est encore plus près. Et nous comptons pas mal d'Athois dans notre noyau. J'ai vu l'équipe de Dimitri Van Nieuwenhove lors du tour final, elle est joueuse, avec une majorité de jeunes joueurs, et donc un gros volume de course. L'affiche est donc prometteuse.

Coup d'envoi de ce derby dimanche 15h à Ostiches. L'arbitre désigné est Sylvain Errard

Jean-Do VESSIÉ salue les valeurs de son groupe mais refuse toute euphorie

 Templeuve a confirmé face à Anvaing le précieux succès obtenu sur les terres d'Obigies. Les victimes de ce bon départ s'attribuent des manquements, mais il n'empêche que quelque chose semble avoir changé à la Providence. Nous avons débriefé ces débuts fructueux avec Jean-Do.

Fabien Delbeeke évoquait les cadeaux offerts par ses joueurs, et David François affirme qu'ils ont été "battus par eux-mêmes". Et le mérite de Templeuve, là-dedans?

Les buts inscrits par Obigies venaient aussi de grossières erreurs de notre part. Et hier, nous offrons un pénalty à Anvaing. Nous n'y sommes tout de même pour rien si l'adversaire en commet plus que nous. Anvaing aurait pu prendre un point, peut-être même les trois, si ses joueurs s'étaient montrés plus opportunistes devant le but, surtout sur phases arrêtées, leur point fort. Mais ils n'en ont pas profité. Et David Roland n'a eu qu'un véritable arrêt à faire, sur un tir de David François. Notre première armure était insuffisante dans l'impact, mais nous avons rectifié le tir et mieux presté par la suite. La mise au point faite à la pause a porté ses fruits, et nos gars sont remontés avec une autre mentalité et un nouveau dynamisme. Nous avons mis à profit le pénalty obtenu à la reprise et enchaîné immédiatement avec le deuxième. Et nous aussi avons galvaudé des possibilités en égalité voire supériorité numérique.

Un six sur six, surtout comparé au zéro sur six de l'an passé, ce doivent être de bien agréables sensations...

Tout à fait. Le scénario n'est jamais connu à l'avance, c'est pour cela que nous continuerons à prendre match par match. Le grand changement, c'est la mentalité collective. Plusieurs facteurs que nous avons déjà souvent évoqués expliquent notre échec de la saison dernière: les blessures de pions majeurs, une non-acceptation de la concurrence qui a débouché sur un groupe trop restreint, et dès lors un investissement qui n'était pas maximal. Nous avons élargi le noyau, en misant sur la jeunesse. Qui amène un certain stress par son insouciance, quand ce n'est pas de l'inconscience, mais qui ne lâche rien. La concurrence présente dans toutes les lignes pousse chacun à se battre. Celui qui est titularisé sait qu'il doit prester pour garder sa place. Et bien sûr, quand les résultats suivent, une dynamique positive s'installe...

On dit souvent qu'une hirondelle ne fait pas le printemps, mais un Ibou? 

Ibrahim "Ibou" Andal

Même s'il n'est pas fit à 100%, notre attaquant est en pleine confiance: tout ce qu'il touche, c'est goal! On sait toute l'importance des stats pour un buteur. J'en suis très content pour le garçon, qui a été souvent handicapé par des blessures la saison dernière. Je touche du bois, pour lui et pour l'équipe.

Gare à ceux qui, dans le groupe, se comporteraient cette semaine comme si ça allait être facile à la Montkainoise?

C'est clair, pas d'euphorie. Nous devrons confirmer dans ce qui a tout du match piège. Je me souviens de la dernière saison de la Montkainoise en P2. Nous avions émergé 2-1 de justesse et partagé 1-1 alors qu'ils étaient bons derniers. Après cette belle victoire, je leur ai dit de savourer la troisième mi-temps comme ils le mériatient mais de se remettre en question dès aujourd'hui et de se préparer de façon optimale. Je retaperai évidemment sur le clou demain à l'entraînement. Il ne faut surtout pas croire que ça va aller tout seul, en prestant avec le frein à main.

Un petit mot sur l'équipe d'Anvaing, qui s'apprête à recevoir Ère...

Anvaing possède une très belle équipe, fort solide. Elle sera là, comme l'an passé. Il faut juste que la sauce prenne. Rigaut était absent, et Hustache a été épargné par mesure de précaution. Quand toutes leurs forces vives seront disponibles, le talent présent leur permettra de se redresser. Leur groupe sera en tout cas revanchard. Face à Ère, c'est un nouveau gros test. L'affrontement sera serré. Anvaing aura l'avantage du terrain, mais je ne me risquerai pas à un pronostic...

Néchin, deux, trois: Lecoustre du chapeau

 On a vécu deux mi-temps aux scénarios diamétralement opposés ce samedi soir à Néchin: 45 premières minutes d'une maîtrise technique et mentale de la part des Herseautois, suivies d'une révolte néchinoise traduite au marquoir par un hat-trick de leur capitaine. Analyse.

Recto Herseaux

L'équipe d'Herseaux est apparue séduisante en première mi-temps, bien en place dans son 4-4-2. Avec un coaching positif de Julien Deconinck, les "très bien" et " bien joué" revenant régulièrement dans son discours. "N'écoute que toi, suis ton instinct", indiquait-il à son attaquant Salvator Schembri. La volonté de mettre le pied sur le ballon et de proposer des circuits de passes déterminés à la théorie transparaissait clairement. Une diagonale du capitaine Pierrick Bracaval dans le dos de Marvin Gobert l'illustrait parfaitement. À ses côtés en défenseur central droit, Jean-Christophe Monier est très solide et sait jouer au ballon. Dorian Carnoy repoussera des poings un coup-franc direct venu de son pied droit à la 75e. Même le gardien Necati Herek est dans cette philosophie: mis en difficulté sur une passe en retrait hasardeuse, il dribblait l'attaquant à la 44e, illustrant la confiance qui habitait les visiteurs à ce moment du match.

L'idée de jouer simple et au sol, présente dès l'échauffement, débouchait sur l'ouverture du score par Thomas Debailleul isolé par Ryan Leva sur la droite du rectangle, le puissant attaquant concluant un mouvement rapide sous Carnoy. 

Mais la sérénité qui habitait l'équipe et le dispositif tactique allaient être mis à mal par un changement presque forcé à la pause: Mickaël Mezzina avait pris une jaune pour une faute inutile à la 29e, quelques instants après s'en être pris verbalement à son gardien qui ne jouait pas assez vite selon lui, puis à son T2 Enzo Salvini qui lui enjoignait de se calmer. Percutant sur son flanc gauche par sa faculté de dribble et auteur d'une grosse entame de match, le bouillant offensif faisait planer la menace d'une exclusion sur le onze visiteur. Ironie du sort, c'est ce qui arrivera par la suite à Schembri...

Le staff herseautois modifiait donc ses batteries à l'entame de la deuxième mi-temps, Samir Moulay rentrant dans l'axe de l'entrejeu aux côtés de Maxime Marti, le gaucher Ryan Leva étant décalé sur l'aile où il allait s'éteindre, comme le reste de l'équipe au demeurant. S'inscrivant dans une logique de gestion, cette modification allait en effet s'avérer pénalisante sur le terrain. Même si Julien regrettait plutôt la diminution des courses et le manque d'engagement dans les duels. Comme le faisait remarquer Enzo Salvini, l'absence conjuguée de Jordan Leroux et Dorian Harduin avait pesé davantage après la pause.

Gueulante et changement gagnant

Le mérite en revient d'abord à l'équipe locale, très nerveuse en première mi-temps. "Calmez-vous", "remettez les bases", "arrêtez de porter, de parler": tant du banc que des leaders, le message était négatif. Insatisfait du rendement de Rachid Barah en demi offensif, Giovanni Huin le laissait au vestiaire, introduisant Aurélien Carlier sur le flanc droit, et faisant rentrer Maiky Delval dans l'axe.

Le match changeait d'âme dès le quatrième quart d'heure. Herseaux subissait et sentait le match lui échapper.

Déjà présente auparavant, avec une frappe croisée de Berte déviée du bout des doigts par le gardien visiteur (30e), ou une reprise de Delval sur le dessus de la transversale (42e), la menace néchinoise se traduisait au marquoir à l'heure de jeu. Un coup-franc somptueux de Georges Lecoustre ramenait d'abord l'égalité (63e), sa frappe partie du côté gauche allant se loger dans la lucarne. Aussi précise que puissante. Trois minutes plus tard, le capitaine récidivait sur une remise de la tête de Sulli Agostino. Et il assurait le succès en fin de match (82e) sur un pénalty provoqué par la vitesse de Berte dans l'espace laissé libre. En bon capitaine, Geoges montrait l'exemple en reprise de tâche, ne rechignant pas à revenir en défense en couverture de Gauthier Vandenberghe. En pleine confiance, un coup-franc même de 35 mètres devenait pour lui une occasion de but.

Pour assurer le coup, le T1 adaptait son 3-5-2 en 4-5-1, introduisant Julien Denis en défense centrale. Remi Keromest, qui avait déjà secoué ses équipiers durant leur temps faible et à la pause, faisait alors pleinement profiter le groupe de sa vision du jeu, de sa technique et de ses interventions tacklées. 

Le score final reflète la domination locale (5 corners à zéro) et le potentiel présent dans le noyau. Giovanni Huin peut ainsi se payer le luxe d'aligner dans le trois défensif un Vanleynseele qui ferait le bonheur de bien des coachs un cran plus haut (ce qui était d'ailleurs le cas dimanche dernier à la Montkainoise). Mais Lionel peut jouer partout, et il a suppléé sur la droite du trio un Julien Denis en délicatesse avec ses adducteurs.

Dans le camp herseautois, on regrettera que l'édifice se soit fissuré après 135 minutes d'inviolabilité. Mais comme le reconnaissait à juste titre Julien Deconinck, c'était face à une belle équipe - et un capitaine décisif! - qui tentera de confirmer son maximum à l'Union avant de recevoir Enghien.

Duel entre champions incontestés de P2: Luingne se rend à Flénu

 Le promu luingnois n'a pas hérité du plus facile des programmes pour son entrée en matière au sein de l'élite provinciale. Si tout le monde était conscient du riche potentiel emmagasiné par la RUS Beloeil et n'aura pas été surpris du résultat final (1-4), les observateurs avertis savent que le déplacement à Flénu ne sera pas moins compliqué. Ayant déjà largement dominé la P2B et terminé champions avec l'impressionnant total de 78 points, les Flénusiens ont encore ajouté quelques transferts remarqués à un noyau déjà bâti pour un niveau supérieur. 

Les photos proviennent du site du FC Flénu

La statistique la plus éloquente concernant l'outrageante domination dont Flénu a fait preuve en 2B concerne les buts encaissés: 17, soit la moitié de son dauphin! Le secteur défensif des Montois a peu changé. On notera le départ du latéral gauche, Anthony Descamps, vers Neufvilles, et surtout l'arrêt du gardien Jonathan Hochepied, 17 clean-sheets à son compteur sur la saison! Pour le remplacer, les dirigeants se sont notamment tournés vers Logan Bauvois, un gardien que Pascal Buntinx, l'ex-coach à succès de Saint-Symphorien, connaît bien: "Logan est arrivé au club à l'âge de 17 ans. Un peu timoré, et manquant de l'autorité naturelle qui vient avec l'expérience, il s'est progressivement affirmé, en P3 puis en P2. Revenu en 2018 après une pige à Quévy-Mons, il s'est imposé comme numéro 1 en D3 lors de la saison 2019-20. À 23 ans, il a donc déjà derrière lui plusieurs années en équipe première. Ses points forts sont sa détente, ses réflexes et sa vision du jeu. Mais là où il est vraiment exceptionnel, c'est dans son jeu au pied. Logan a débuté comme joueur de champ avant d'enfiler les gants, et ça se voit. Il est doté d'une technique complète, du contrôle de balle au jeu long. Contrôle, vitesse d'exécution, précision, tout y est!"

Logan Bauvois

Quentin Archambeau dispose ses pions en 4-3-3. Un onze équilibré, entre puissance physique et touche technique. Transfert marquant dans l'entrejeu, Bryan Nicaise, arrivé cet été en provenance de la P1 brabançonne de Tubize-Braine. Aligné en numéro 10, le nouveau venu a fait fort lors de la première journée, inscrivant un hat-trick parfait en première armure à Montignies. 

Bryan Nicaise 

Autre renfort appréciable arrivé d'Hornu, le flanc droit Ayoub Belasfar, très technique et rapide. Il doit encore soigner sa finition mais à 20 ans, il a encore une belle marge de progression.

Les frères Belasfar, Samir et Ayoub (à droite)

Il y aurait encore d'autres arrivées à mentionner, nous terminerons avec le nouveau numéro 9, Nicolas Gilson, auteur d'un doublé en Coupe du Hainaut à Meslin.

Nicolas Gilson, 28 ans, arrivé de Binche

Mieux que quiconque, Giovanni Seynhaeve est conscient de l'ampleur de la tâche...

On l'aura compris, cette équipe de Flénu semble solidement armée pour vivre une saison sereine en P1, voire pour viser le top 5.

Le coach mouscronnois en est bien informé et nous livre son ressenti à l'approche de ce périlleux déplacement:

"Un promu comme nous, dont on dit le plus grand bien; il y a beaucoup de qualité dans ce noyau. Je connais des dirigeants là-bas, qui m'ont confirmé avoir un excellent groupe."

"On va y aller prudemment, en essayant de mettre en place une bonne organisation défensive. Nous nous appuierons pour cela sur nos 65 premières minutes face à Beloeil, après lesquelles nous avons flanché physiquement."

"Nous continuons à travailler cet aspect en semaine pour essayer d'être de mieux en mieux. Je n'ai pas trop d'inquiétudes sur ce plan: au plus les matchs vont s'enchaîner, au plus les joueurs vont prendre du rythme."

"Il faut rester réaliste et ne pas aller à Flénu la fleur au fusil. Une bonne assise défensive et de l'organisation. En insistant auprès de mes offensifs sur l'importance de se montrer décisifs, et agressifs dans le bon sens du terme. Ils se devront de chatouiller cette défense qui, même si je ne la connais pas, a tout de même concédé trois buts et laissé filer le double avantage acquis à la mi-temps. Cela a peut-être semé le doute dans leurs esprits. Ce serait alors à nous d'en profiter si nous voulons aller chercher un résultat là-bas."

Coup d'envoi dimanche 15h. L'arbitre désigné est Guillaume Parent, assisté de Christian Lebeau et Francis Bastaens

Isières... de ducasse !

 

Promu coach de la P4 après avoir accompagné les U19 deux saisons durant, Teddy Mazurelle n'a pas raté ses grands débuts en championnat. Recevant Flobecq en derby, un des rares de cette P4E essentiellement concentrée sur l'axe Soignies - Braine - La Louvière, les Isiérois se sont imposés 2-0 face aux hommes d'Anthony Valentini qui ont pris goût à la tête de classement et ne cachent pas leurs ambitions après leur impressionnante série de la saison dernière, seulement arrêtée au tour final. Pour la deuxième journée, c'est un nouvel obstacle de taille qui se présente à eux. Pas uniquement dû à la valeur intrinsèque de l'adversaire (Soignies B) que nous ne connaissons pas, mais aussi au fait que le décalage traditionnellement demandé par les clubs athois le week-end de la ducasse a été refusé par leurs hôtes sonégiens. Comme nous l'explique Teddy, pas d'autre choix que de faire contre mauvaise fortune bon coeur...

Teddy, voilà une entrée en matière réussie pour toi, avec cette première victoire en championnat, qui plus est contre Flobecq!

C'était en effet un premier test d'envergure, face à un prétendant pas encore à 100% et que nous avons sans doute rencontré au bon moment. Nous avons fait une bonne première mi-temps, sans toutefois parvenir à concrétiser nos opportunités, par manque de tranchant, de justesse dans la dernière passe, ou par mauvais choix, un ballon lâché trop tard par exemple. Finalement, c'est dans un temps faible, durant lequel nous étions acculés par le jeu long adverse, que nous avons ouvert le score (62e), et récidivé quatre minutes plus tard. Deux buts amenés sur l'aile gauche. Sur le premier, un défenseur adverse a trompé son gardien sur un centre venu d'Anthony Mary. Sur le second, Laurent Hennebert était à la réception d'un centre de Charly Bouvry.

                                                         

                                                          Laurent Hennebert est précieux dans la vie de groupe, qui n'est pas un vain mot à Isières, mais également sur le terrain

J'imagine qu'étant monté avec les U19, tu es à la tête d'un groupe jeune. Aiguillé par quelques éléments d'expérience comme Laurent Hennebert?

Notre moyenne d'âge est de 21 ans. C'est ma troisième saison au club après mon passage au CS Pays Vert Ostiches-Ath. J'ai coaché les U19 deux saisons. Parmi eux, Lucas Lancelle était titulaire en P2 dimanche dernier à Anvaing, tout comme Simon, son frère aîné. C'est le signe qu'à Isières, les jeunes reçoivent une vraie chance et que l'équipe B est un tremplin vers la A.

Charly Bouvry, élément offensif de cette jeune génération

Mes jeunes sont bien entourés et guidés: il y a notre capitaine, Xavier Vanderbruggen, alias Charly; Anthony Mary, alias Bobbit, qui nous apporte tout son vécu accumulé avec les A, Robin Moreau aussi. Et nous espérons le retour d'Arnaud Frébutte, toujours convalescent, qui devrait reprendre la course en fin d'année et nous rejoindre pour le second tour.

Xavier Vanderbruggen

Quels sont tes objectifs pour cette première saison ?

Sur le plan qualitatif, développer un beau jeu. Quant au résultat, viser le podium et en tout cas accrocher le tour final.

Jouer à 15h un dimanche de ducasse, quand on connaît l'importance et l'ampleur de ce rendez-vous tant attendu par les Athois, c'est une sacrée gageure!?

Oui, et nous sommes les seuls dans le cas à Isières. Les équipes de jeunes ont décalé leurs matchs, la Montkainoise a accepté de venir jouer samedi contre notre P2 mais de notre côté, c'est à l'heure prévue par le règlement que nous évoluerons sur le synthétique de Soignies. Je me demande dans quel état je vais retrouver certains de mes joueurs mais bon, on va y aller et on verra bien...

RUS Hensies - FC Enghiennois (P2A): entre vieilles connaissances

 Saison 1997-98: le RFC Ath est champion en première provinciale et retrouve la Promotion nationale. À la tête de l'équipe, un jeune coach, professeur d'Éducation Physique. Son nom: Bernard Lénelle. Dans le solide noyau mis à sa disposition, un certain Michel Derouck, que le président Albert Fermeuse a été chercher à Courtrai! La première saison en Promotion se déroule plutôt bien, et le club athois termine en milieu de tableau. L'année de la confirmation commence de la meilleure des manières, les Verts allant gagner 0-1 sur le terrain du Zulte de Francky Dury. Cette victoire sera hélas suivie d'une période de disette qui aboutira comme c'est trop souvent le cas à la mise à l'écart du T1, remplacé par... Michel Derouck! Jacques Guilmot, aujourd'hui T2 à Isières, était l'adjoint de Bernard. Par honnêteté, il refusera la proposition de poursuivre avec Michel. "C'est le foot", comme on dit dans ces cas-là, et tout ce petit monde s'est déjà recroisé en P2, les uns à Lessines, l'autre à Wiers, et ces retrouvailles se sont heureusement déroulées sans animosité. Dimanche, l'ambitieux promu hensitois que Michel Derouck vient de reprendre en mains, recevra la formation enghiennoise, qui figure parmi les grands favoris de la série. Une confrontation que nous préfaçons pour vous.

Opposé à Estaimbourg dans ce qui constituait la plus grosse affiche de la première journée, Enghien n'a pas raté son départ, inscrivant 5 buts sans le concours de Mathias Gortz. Voilà qui a de quoi marquer les esprits.

Le système mis en place par Bernard Lénelle (4-3-3) est connu, examinons-en les nouveautés sur le plan individuel. Blessé la saison dernière, le jeune Joffrey Sterckx est cette fois bien présent en défense centrale, aux côtés de Simon Piette. Ayant reçu une formation de haut niveau à la Gantoise et au KV Malinois, il a une bonne passe des deux pieds, est calme et, habileté très intéressante à ce poste, a de la vitesse. Face à Estaimbourg, il a plusieurs fois utilement assuré la couverture d'Amaury Magnus sur la gauche.

En duo devant Matthew Verhaeren qui évolue en demi défensif, Gil Paternostre et Jérémy Lecomte sont chargés d'animer le secteur offensif. Comme son compère Andrew Ritière aligné en 11, le transfuge du Pays Vert a directement trouvé le chemin des filets, ce qui ne peut que décupler sa confiance.

S'il est épargné par les soucis musculaires, Manu Deotto causera des soucis à plus d'une défense par sa vivacité, sa technique et sa qualité de centre. Le staff des Titjes possède aussi une solution mieux que de rechange avec Kévin Staessens, un gaucher qui aime provoquer en 1c1 et doté d'une bonne frappe de balle. Quant à la pointe offensive, Julien Delbecq sait y faire, tant dans sa protection de balle dos au but, que dans sa puissance dans le duel ou sa faculté de déplacement, d'élimination et de frappe.

De son côté, Michel Derouck pourra s'appuyer sur le zéro gardé à l'Union Tournaisienne à l'heure d'envisager ses plans, même s'il sait que l'opposition sera cette fois plus rude. 

Michel Derouck et Maxime Grosse trouveront-ils les clés du match?

Avec Yoan Baneton dans le but et les frères Alageyk en défenseurs centraux, la ligne arrière dispose d'une sacrée dose d'expérience qui ne sera pas de trop pour contrer la force offensive enghiennoise.

Arrivé en provenance d'Houdeng (P1) pour diriger la défense, Selçuk Alageyk a hérité du brassard de capitaine

À Vaulx, Michel a disposé ses hommes en 4-4-2. Nous y avons découvert Étienne Pype, un solide demi-défensif. Devant lui, Jason Lhoir fait valoir sa technique et sa vision du jeu à la distribution. Rayan Ranocha à droite a le crochet facile, et sur la gauche Islam Basan garde sa vivacité malgré ses 35 ans, et sa faculté d'accélérer le jeu au sol. 

Clément Stevens fera encore l'objet d'une surveillance rapprochée

Tout le jeu hensitois est déjà axé autour de Clément Stevens, très disponible et qui se présente à la réception de tous les ballons, sur coups de pied de but ou sur touches, et bien sûr en jeu long. La protection de balle et la puissance de l'ancien Wiersien sont bien connues. En l'absence de Giovanni Gallo, c'est Akram El Kati, génreux dans l'effort, puis Tiziano Miceli qui évoluaient à ses côtés.

Le champion incontesté de P3B, bien renforcé, est régulièrement cité comme un outsider intéressant de cette P2A. À domicile, face à un ténor présumé, le test sera intéressant pour les deux formations.

Coup d'envoi dimanche 15h, arbitre désigné: Giordano LAZZARO

Étoilés d'Ère - AS Obigies: première séance de rattrapage

 En tant qu'anciens défenseurs, Julien Collie et Fabien Delbeeke n'ont pas du tout apprécié les largesses défensives qui ont provoqué la défaite de leurs équipes lors de la première journée. Avec son passé de joueur pro, Fabien a dû s'adapter au foot provincial et y est arrivé tout naturellement, mais il ne peut accepter de la part de joueurs expérimentés des coups de sang qui aboutissent à des exclusions pénalisantes. Même si on n'en est qu'au tout début, la mise au point de ce mardi soir a dû être claire pour tout le monde! Car, comme le dit le coach obigeois, "c'est toujours mieux de bien commencer le championnat". Dimanche, la rue des Coquelicots sera le théâtre d'une première séance de rattrapage dont nous vous proposons un avant-goût.

Les Étoilés victimes des phases arrêtées

Si l'on excepte la dernière rose de Jean-Jean Delannoy dans les arrêts de jeu, tous les buts concédés par les Étoilés l'ont été sur phases arrêtées. Reconnaître la qualité de coup de pied de Jefferson Rjillo, la stature imposante des Abrassart et Maréchal ou encore l'intelligence de déplacement d'un Delannoy ne convaincra pas Julien Collie, qui préférera regarder d'abord dans son assiette. En zone défensive, il veut voir "des chiens", et non "des enfants de choeur"... Sa défense de zone exige rigueur, concentration et mouvement pour devancer l'adversaire ou en tout cas le serrer de près et gêner sa reprise. Les Étoilés ont été spectateurs sur la très jolie combinaison au sol qui a valu à Maréchal d'inscrire le 3-2 à la 85e et se sont fait avoir en première zone sur le 4-2 de Delannoy deux minutes plus tard.

"Ca suffit", semble indiquer Julien

Déconcentration et cadeaux à Obigies

Une déviation malencontreuse de la tête qui n'avait pas lieu d'être et imputable à un manque de communication, un contrôle manqué qui n'est pas racheté par une couverture (Fabien avait insisté sur ce point vu l'état du terrain), une remise dans les pieds de l'adversaire, le coach obigeois estimait que les trois buts encaissés avaient été autant de cadeaux offerts à l'adversaire. "Et face à un Ibrahim Andal, ça ne pardonne pas. Il n'a peut-être pas couru 5 km sur les 90 minutes, mais il met deux buts...". 

Ibou Andal entre Jérémy Marlière et Logan Arlon

Mais ce qui faisait encore davantage bisquer le T1, c'est le fait d'encaisser deux fois dans les instants ayant suivi leurs réalisations. "Ce n'est pas faute de répéter qu'il faut redescendre immédiatement de l'euphorie. Les cinq minutes qui suivent un but exigent un supplément de concentration. Ici, on encaisse sur l'engagement, et on commet la même erreur dans la minute qui suit le 2-2! On leur a carrément donné le bâton pour se faire battre...".

Il y a matière à réflexion pour Fabien

Opposition de systèmes

Dans le jeu ouvert, les principaux reproches venus du banc étoilé concernaient la largeur du bloc qu'il convenait de resserrer à 30 mètres et, en B+, le jeu sans ballon qui faisait défaut. Le capitaine Alex Remson ne s'est pas fait prier pour le rappeler sur le terrain. Constatant la faillite de son triangle axial, Julien Collie envoyait vite Bryan Karangwa à l'échauffement, et le faisait rentrer pour ses qualités de box to box, décalant par la même occasion Chris Vandennieuwenborg sur le flanc gauche. Deux minutes après ce changement, ce dernier centrait pour Émile Plume qui trompait Carbonnelle en deux temps.

Montée au jeu de Charles Andrisse

Mené 2-1, le T1 étoilé introduisait Charles Andrisse à l'heure de jeu et passait à un 4-3-3, toujours avec deux pointes offensives dans le triangle axial. Patte de lapin? Toujours est-il que Robin Ergo isolé à droite ramenait aussi vite l'égalité. Et le gardien antoinien devait brillamment s'employer sur une tentative de lob venue des pieds d'Andrisse.

Julien Collie est donc ouvert aux adaptations tactiques en cours de match, mais reste en principe attaché à un 3-5-2 bien rôdé. Il se demandait d'ailleurs lors de la première mi-temps si ses joueurs de flancs n'avaient pas oublié tout ce qu'ils avaient appris. Éric Desmedt, pressenti pour arpenter l'aile droite était absent à Antoing, tandis que Corentin Delcourt était aligné à gauche de Corentin Senesael dans le trois défensif. 

Dans l'entrejeu axial, Alex Remson semble une évidence en 6. Devant lui, Karangwa et Lestavel tiennent la corde, mais Lucas Fidalgo qui n'a pas son pareil pour semer la zizanie entre les lignes revient bien, au même titre que Boris Ghiselin à qui il faudra cependant encore un peu de temps pour être totalement opérationnel.

Devant, les attaquants ont bien travaillé, et tous deux marqué, Émile Plume ne devant qu'à un arrêt réflexe du gardien (25e) de ne pas réussir un premier doublé.

L'organisation prônée par Fabien Delbeeke est différente: Obigies évolue en 4-3-3, avec une seule pointe offensive dans l'axe. Il s'agit présentement de Thomas Hovine qui, dans le contexte d'un match fait surtout de duels et de longs ballons, n'a pas trouvé matière à s'exprimer. Bonnemaison suspendu sera remplacé par Steven Grammens, absent dimanche, au gros volume de jeu, aux côté de Maxime Leclercq, à qui il ne faut pas laisser trop de liberté de manoeuvre, et préposé aux coups de pied arrêtés.

Deux blessés de dernière minute ont manqué à l'appel pour l'entame de championnat: le gardien Noah Rubrecht, qui s'est cassé le pouce lors de l'entraînement du mercredi, et le demi-offensif Maxence Pottiez. Pierre Lambert insuffisamment rétabli de sa contracture, c'est le jeune Maxime Wattecamps qui a pris place dans les buts, sans doute impressionné par le nombreux public. En défense centrale, Fabien devra choisir entre Logan Arlon et Sullivan Bachely pour l'association avec Jérémy Marlière. Devant Vivian Pierquin sur la droite, Rémy Lefebvre pourrait profiter de la suspension de Benoît Élicaste pour obtenir une première titularisation. Sa pointe de vitesse, ainsi que le volume de course de Benoît Samyn du côté gauche, seront des paramètres à surveiller dans le chef des Étoilés. Sauf imprévu, c'est Jérôme Baudry qui devrait occuper la pointe de l'attaque obigeoise.

Un attaquant qui ne laisse aucun répit aux défenseurs adverses

Intéressant donc de voir qui aura réglé ses soucis défensifs et saura faire valoir ses facultés de réaction, même s'il n'y aurait rien de catastrophique à connaître une deuxième défaite, la plupart des entraîneurs reconnaissant un manque de temps et de présences pour une mise en place effective...

Coup d'envoi dimanche 15h. L'arbitre désigné est Jonathan ADELINE

Un Templeuve opportuniste lance victorieusement sa saison

Jean-Do Vessié et Alain Hoet détendus avant le match. Pour les 90 minutes qui ont suivi, on a eu droit à du Jean-Do pur jus dans le dug-out

 

Dire qu'on a vécu un grand match ce dimanche à Obigies serait un peu travestir la vérité. Si on laissera à Fabien Delbeeke et Jean-Do Vessié le soin d'analyser les prestations individuelles et de corriger ce qui doit l'être, on peut reconnaître des circonstances atténuantes aux acteurs: le stress d'un premier match, devant un nombreux public, un jeune arbitre aux abois - les cartes ont plu, dont une rouge à un Simon Draoui qui sera resté deux minutes au jeu et qui se demande encore ce qui lui est arrivé ! -, et une surface de jeu ne facilitant pas le développement d'un jeu posé. Averti par Fabien de l'état du terrain, Jean-Do considérait le match amical du dernier mardi à Vacresse comme une mise en situation réelle. Les Templeuvois sont repartis d'Obigies avec les trois points, et c'est ce qui leur importait finalement le plus...

Les derniers mots du capitaine avant le coup de sifflet initial

La faculté de réaction des Templeuvois a été par deux fois traduite au marquoir à la vitesse de l'éclair, et ces buts inscrits immédiatement après avoir concédé ont fait très mal aux locaux. Au but d'ouverture de Baudry (28e) consécutif à une perte de balle, répondait l'égalisation d'Ibrahim Andal (30e), opportuniste en diable. Le numéro 9 templeuvois connaissait deux minutes de rêve, lui qui exploitait dans la minute suivante une erreur de Jérémy Marlière trahi par un rebond. Et, dans un second temps, Tom Dellettre redonnait l'avance à ses couleurs d'une frappe au sol dans le coin droit une minute (38e) après le 2-2 inscrit par Thomas Hovine sur pénalty.

La joie d'Ibou Andal après son second but

Le score final était donc acquis à la pause, et il aurait pu être plus large, le hors-jeu sifflé sur la tête de Jimmy Van Cauter à la réception d'un coup-franc latéral d'Amaury Dailly prêtant à discussion.

Les consignes les plus fréquentes venues du banc templeuvois concernaient le bloc-équipe que Jean-Do souhaitait voir plus haut, et le jeu au sol qui était contredit par un jeu trop souvent long, dans le chef de Van Cauter notamment.

Le coach templeuvois avait disposé ses hommes dans un classique 4-2-3-1, avec de droite à gauche en défense, Lefèvre, Voiturier, Mulnard et Deneyer. Arnaud Croin et Vancauter en pare-chocs défensifs, le couteau suisse Amaury Dailly en 10 et derrière le ballon pour les phases arrêtées; et en trio d'attaque, Dellettre, Andal et Jérémy Zenner.

Les motifs de satisfaction de Jean-Do:

- L'envie, la mentalité: Valentin Mulnard, très précieux dans ma ligne arrière, Van Cauter et Croin fidèles à eux-mêmes dans la ligne médiane, et la combativité de mes attaquants qui ont fait le travail, en étant constamment dans les pieds des défenseurs pour provoquer l'erreur

Valentin Mulnard

- Andal qui a retouvé le chemin des filets

Les points à améliorer:

- la rigueur défensive: on ne peut pas prendre de tels buts...

- le press insuffisant, dû à un bloc positionné trop bas. Nous l'avions pourtant travaillé avec bonheur le jeudi face au Pays Blanc. C'est une tâche collective, si deux ou trois ne suivent pas, c'est foutu...

Péruwelz - Pays Blanc: des regrets chez les Antoiniens

 Nous avons eu le plaisir de suivre le premier derby de P1 après l'avoir préfacé en compagnie des deux coachs. nous vous en proposons ici une petite analyse.       

                                                          

        

Comme partout, des absents des deux côtés. À Péruwelz, on notera surtout celle imprévue de Gaëtan Delys, ainsi bien sûr que celle de Boris Mercier, dont la saison est hélas déjà terminée (rupture des ligaments du genou). Gwen Rustin considérait le dernier match de préparation à Templeuve (défaite 2-0) comme déterminant pour ses choix tactiques. Nous attendions donc avec intérêt de découvrir ceux-ci.

La première inconnue résidait dans le système. Gwen optait finalement pour un 4-3-3, avec le seul Milo Hinnens devant la défense, Cyriac Vancauwenberghe et Luca Ciot en pointes offensives du triangle. L'autre objet de réflexion pour le staff antoinien résidait dans la hauteur du bloc et le choix du press. "On reste haut": les consignes venues du banc étaient claires. Le jeu des visiteurs penchait fort à gauche avec la paire Delval - Derbal, et c'est l'ancien de la maison qui ouvrait la marque. Toujours très motivé lorsqu'il revient à la Verte Chasse, Yanis rentrait dans le jeu et trompait Lelièvre d'une frappe au sol dans le coin gauche du but. 

Une ligne de 4 offensifs derrière le target-man, Valentin Ramser: Hssaine, Ciot, Vancauwenberghe et Derdal, les flancs ayant permuté pour l'occasion

En B-, Gwen Rustin et Jacques Depreter insistaient sur l'importance de resserrer et de fermer l'intérieur. Ce choix tactique du press haut n'allait évidemment pas sans risques et c'est sur une rapide reconversion que Tidjani Heddadji s'échappait sur la droite, résistait au retour de Loïc Delval et croisait sa frappe (31e), confirmant une efficacité révélée en préparation malgré des soucis de blessure. 

Peu d'occasions nettes par ailleurs. On notera cependant un corner rentrant de Jérôme Debruxelles (27e) que Romain Carbonnelle était tout heureux de voir terminer sur la transversale.

Intéressant d'observer les nouveaux venus dans les deux camps: le mouscronnois Cyriac Vancauwenberghe, précieux dans la conservation de balle, et intéressant sur phase arrêtée, avec son voisin gaucher Luca Ciot. Sur le synthétique antoinien, ces deux-là devraient bien s'entendre pour combiner. C'est d'ailleurs Cyriac qui déposait le ballon pour le 1-3 de Valentin Ramser (53e), Donovan Haillez ayant forcé Corentin Lelièvre à l'erreur quelques instants auparavant, un ballon prolongé dans le but par Valentin (1-2 à la 50e).

Un duo intéressant, sur phases arrêtées notamment

Aligné sur le flanc droit, Assim Hssaine faisait valoir ses qualités techniques de dribble et de percussion, mais se faisait aussi reprocher par ses coéquipiers son péché mignon de ne pas lâcher la balle. 

Pour le reste, on constatait pas mal d'imprécisions en jeu long des deux côtés. Les défenseurs centraux, Jérémy Jean-Philippe et Maxime Ruggeri à Péruwelz, Oscar Gonzalez et Olivier Huyzentruyt à Antoing, privilégiant le plus souvent la passe longue, mais avec peu de succès.

Après deux changements poste pour poste, le staff péruwelzien jouait son va-tout à la 67e en sortant un défenseur, Ruggeri en l'occurrence, pour ajouter un attaquant, Léon Gahungu, entre Heddadji et Xavier Berthe, auxquels s'ajoutait Sacha Cortvrint sur la droite. Valentin Hostens apportait également la percussion et les infiltrations qui manquaient à l'axe péruwelzien, la prise en charge serrée de Vincent Milito étant automatique dans le chef des médians antoiniens. C'est toutefois d'une phase arrêtée que renaissait l'espoir dans le camp local: Nathan Hennebicq sortait une tête victorieuse en seconde zone sur corner de Milito (73e). Avant que M. Dionisio ne sanctionne d'un pénalty une intervention du bras de Donovan Haillez jugée fautive sur une frappe de Maxence Andry. Heddadji transformait la sentence main droite d'un Romain Carbonnelle pourtant parti du bon côté (88e). 

Jo Krys et Sylvain Binon cherchant les solutions lors de la rentrée au vestiaire

Qu'a-t-il manqué aux visiteurs pour conserver leur avantage? La fatigue a fait son oeuvre, plusieurs éléments s'étant progressivement effacés. Un manque de réussite (but annulé sur une frappe déviée de Ciot, 80e) ou de lucidité en contre (grosse possibilité pour le rentrant Florian Decruyenaere seul face au gardien à la 88e). La sortie de Ramser (74e) a pesé aussi, Valentin étant précieux dans la conservation de balle en attendant l'appui des soutiens. Le coup de coin encore forcé à la 93e illustrait à quel point le sentiment d'avoir perdu deux points était surtout visiteur à l'issue de la partie.

Jonathan KRYS: Nous sommes déçus, car notre analyse de l'adversaire était bonne, et les consignes claires. Nous avons fait tout le contraire de ce qui était demandé, balançant de longs ballons comme une équipe jouant le maintien, et facilitant ainsi la tâche du Pays Blanc. Je n'ai pas du tout apprécié le côté amorphe de l'équipe, qui a été incapable de hausser le rythme. Les points de satisfaction sont d'abord le come back, et la montée des deux jeunes, Sacha Cortvrint et Valentin Hostens, ce dernier ayant apporté ce jeu vers l'avant qui nous manquait et qui nous aurait permis de nous approcher de la surface adverse. La concurrence va revenir, nous aurons d'autres cartes en mains.

Gwennaël RUSTIN: Nous sommes forcément déçus par la physionomie du match. Nous avons surtout péché dans la conservation du ballon. Forcés de reculer par le fait que Péruwelz a mis plus de monde devant, nous avons toujours cherché à ressortir le bloc le plus haut possible. Mais nous avons trop vite perdu les ballons qui nous auraient permis d'exploiter les espaces laissés par l'adversaire. À l'instar de la saison dernière, nous sommes repartis avec un goût de trop peu. Sans incriminer le trio arbitral qui reste humain, il y a trois décisions qui prêtent à discussion, et qui ont à chaque fois été prises en notre défaveur: le pénalty accordé à Péruwelz qui est tout sauf flagrant, le nôtre à 0-1 qui l'est bien davantage, et le but annulé qui de l'avis même de certains locaux ne devait pas l'être... Ceci dit, je pense que le point de Péruwelz n'est pas volé. Ils ont été très efficaces dans le dernier quart d'heure, mais nous avions été tout aussi chirurgicaux après la pause. Au final, ce sont deux points précieux que nous avons là perdus, dans une série où le maintien se jouera à une telle différence...