dimanche 27 février 2022

Giovanni Seynhaeve au lendemain d'une quinzième victoire

Les réactions de Giovanni Seynhaeve dans la foulée de la victoire d'hier soir, 4-1 face à Estaimbourg...



© Bernard Libert


Giovanni, je t'imagine dans la douce euphorie d'un dimanche matin lendemain de victoire, une sensation bien agréable?

Surtout les sensations d'un lendemain de buvette prolongée, c'est un peu difficile ce matin! Plus sérieusement, ça fait plaisir bien sûr. Il y avait un peu plus de 300 personnes, ce sont des rendez-vous excitants. Nous connaissions Estaimbourg par coeur; nous les avons pressés haut avec une saine agressivité afin de les empêcher de développer leur jeu.



© Bernard Libert

Êtes-vous restés dans votre récent 4-4-2 en losange ou au contraire revenus au plus classique 4-3-3?

Nous sommes déjà revenus à l'ancienne formule la semaine dernière. À la mi-temps face à Péruwelz, je n'étais pas content de l'animation et j'ai remis en place notre 4-2-3-1. Même si ce n'était pas terrible, j'ai déjà senti mes joueurs libérés en reprenant ce système plus classique.

Émile Windal absent, Quentin Tambour sur le banc, Théo Bulteel de retour titulaire, le groupe tourne...

Émile est rentré malade de l'unif vendredi. Pour le reste, je fais effectivement tourner. J'ai la chance de pouvoir compter sur différents profils. Corentin Doutrelungne me confiait d'ailleurs que si nous allons au bout, c'est parce que nous disposons de 18 ou 19 éléments de qualité semblable...

Match après match, à présent, chaque victoire sera un pas vers le titre...

Oui, nous serons attentifs aux résultats du jour, notamment le déplacement délicat d'Anvaing à Herseaux. Il n'est pas impossible que j'aille y assister. La semaine prochaine, on se méfiera du match à Meslin où il y a eu du changement. Ils prennent des points, leur terrain n'est pas facile, nous aurons deux suspendus, un joueur empêché pour raisons professionnelles, ce sont des paramètres à prendre en compte.




Au vu des programmes respectifs de vos poursuivants immédiats, on peut dire même si c'est une formule bateau que votre principal adversaire, c'est vous-mêmes?

C'est exactement ce qu'on se disait hier soir. Nous venons d'affronter des gros morceaux depuis la reprise. Sur papier, ça devient plus abordable mais nous ne devons prendre personne à la légère. À ce propos, j'ai une confiance totale dans mon groupe, on ne va pas relâcher...

24/30 et 21/30 lors des deux premières tranches, encore mieux pour la dernière?

On n'en a pas parlé. Par contre, nous avons d'autres challenges, comme celui de finir invaincus à domicile. J'ai dans le groupe des gars férus de statistiques. Terminer avec la meilleure défense et/ou la meilleure attaque ferait plaisir à certains secteurs.




Pas trop contrarié par les bruits inhérents à la période? Où en êtes-vous de la construction de ton futur noyau?

Je trouve que ça commence beaucoup trop tôt et ça m'embête toujours. Les premières rumeurs sont arrivées début décembre. Nous sommes proches de la Flandre, de Moen par exemple, et plusieurs de mes joueurs ont été contactés. Nous avons donc travaillé de notre côté, trois vendredis de suite après l'entraînement. Pas moins de vingt joueurs de mon noyau ont choisi de rester chez nous. Seuls trois qui ont moins de temps de jeu vont changer de club. Au rayon des arrivées, un jeune gars de 19 ans faisant partie du noyau d'Evergem mais évoluant en Réserve s'est présenté à nous; il va déménager de Gand à Mouscron, son test s'est avéré concluant, il s'entraîne déjà avec le groupe.  

vendredi 25 février 2022

Havinnes - Union Tournai (P2A)

 Appelé fin novembre à prendre le relais de Sylvain Sauvage à la tête de la RUS Tournai-Warcoing, Gaëtan Mulnard présente un bilan chiffré de 6 points sur 21, tous acquis fin 2021. La reprise consécutive à la trêve prolongée est donc problématique, particulièrement sur le plan offensif, avec un seul but marqué en quatre rencontres. Dimanche, il retournera au stade Simonart qu'il connaît bien pour y avoir dirigé l'équipe locale plusieurs saisons durant. Une formation havinnoise reboostée après avoir remarquablement remonté un handicap de trois buts face aux solides Estaimbourgeois. En s'affrontant ce dimanche, les locaux qui ne peuvent plus traîner en chemin, voudront entretenir l'espoir de maintien, tandis que les Unionistes chercheront à sortir de ce gros creux et se rassurer. 

Pour préfacer cette rencontre cruciale, nous avons sollicité Jonathan Labie, le nouveau coach de la JS Meslin GM, lui aussi occupé à mener une opération sauvetage.

Les Orange et Bleu viennent en effet de rencontrer les deux protagonistes en déplacement pour autant de succès: 0-1 à Havinnes le 30 janvier, 0-3 à l'Union dimanche dernier.


L'avis de Jonathan Labie




Match avec un véritable enjeu, dans lequel le choix des coaches n’est jamais évident. Les deux équipes ont besoin de points et il convient de trouver la meilleure façon d’aborder la rencontre : jouer le tout pour le tout ou bien fermer le jeu en attendant l’erreur de l’adversaire, en profitant d’un coup de génie, en bénéficiant du petit brin de chance ? Le feeling des coaches ce jour-là fera probablement la différence…

Ce ne sera pas un match facile pour Tournai. Battus la semaine dernière, les joueurs de l’Union n’ont plus vraiment le droit à l’erreur s’ils veulent rester en dehors de la zone rouge, contrairement aux Havinnois qui n’ont plus rien à perdre et jouent très motivés chaque semaine... Cela dit, les Tournaisiens doivent avoir la ferme intention de se reprendre et de montrer un autre visage que celui affiché la semaine dernière. Ils pourraient entre autres profiter d’un éventuel relâchement dans le chef des locaux si ces derniers sont encore dans l’euphorie de leur remontée au score contre Estaimbourg.

Sur le plan physique, je donne l’avantage à l’équipe d’Havinnes qui m’avait laissé une bonne impression avec un groupe très travailleur et fort présent au duel.

Concernant l’aspect tactique, les deux équipent tentent de proposer un jeu construit. Pour les avoir rencontrés récemment, Havinnes m’a semblé beaucoup plus mobile, avec beaucoup de disponibilité dans chaque ligne mais cela manquait d’efficacité et de créativité. Tournai dispose par contre de quelques individualités capables dans un bon jour de faire la différence, avec davantage de percussion.

Si je dois désigner un vainqueur sur base des observations faites lors de nos rencontres contre ces deux adversaires, je donnerais l’équipe d’Havinnes gagnante car elle nous avait  malmenés pendant une grande partie de la rencontre mais d’un dimanche à l’autre, tout peut être différent et Tournai dispose du matériel  nécessaire pour prendre le dessus...



 Duel serré en perspective 

© Alain Motte

jeudi 24 février 2022

Toto, le héros... de Flobecq!

 On l'a connu comme le buteur emblématique de la RUS Flobecquoise, il en est aujourd'hui l'entraîneur de l'équipe première. Anthony Valentini, véritable terreur des surfaces, a revêtu le costume de T1 à la mi-octobre suite au départ de Jérôme Vanstraceele pour raisons personnelles. Les résultats positifs se sont depuis lors enchaînés. Après une probante victoire à l'Espanola et avant un périlleux déplacement chez le leader de Quévy Genly, nous nous sommes entretenus avec le nouveau coach des Bleu et Jaune.

Anthony, peux-tu nous expliquer comment tu t'es retrouvé à la tête de l'équipe?

Je voulais faire une dernière saison comme joueur. Hélas, après 30 ans de foot, j'ai été contraint d'arrêter prématurément, du jour au lendemain. Mon genou n'a pas tenu, je viens d'ailleurs de me faire opérer la semaine passée. Suite au départ inattendu de Jérôme, le comité m'a proposé de reprendre. J'ai accepté la mission et je vais tout donner pour la mener à bien.



Anthony Valentini joueur © lavenir.net


On se souvient de l'attaquant diablement efficace, mais aussi au tempérament bouillant. Comment est le coach?

Je pense être assez cool mais je m'appuie sur des bases à l'ancienne. L'accent est davantage mis le mardi sur le physique. Le jeudi, on fait plus de ballon tout en s'amusant. L'esprit d'équipe est important. Je suis très satisfait de la mentalité affichée par les joueurs, qui allient sérieux et motivation. Nous sommes nombreux aux entraînements. Je tiens aussi à souligner l'aide précieuse apportée par Antoine Blin, qui est devenu mon T2.

Des entraîneurs que tu as connus comme joueur qui t'inspirent aujourd'hui?

Je pense tout de suite à Thierry Brunelle, qui était vraiment top. Il savait me canaliser. Le football, je l'avais dans les pieds, mais encore fallait-il me gérer. Je m'inspire aujourd'hui de son exemple: j'ai deux ou trois sanguins dans le groupe, je me reconnais en eux et j'essaye d'appliquer ce que Thierry m'a appris.

Après le nul de l'aller face à Espanola (1-1), vous l'emportez sur leur terrain (1-3). 




Vient maintenant un nouveau défi d'envergure à Genly. La première manche s'est également achevée sur un partage. Un heureux présage?

En tout cas, nous irons là-bas pour gagner, même si nous aurons deux suspendus, Romain Derhet et Mathieu Maquet, notre deuxième meilleur buteur. C'est un coup dur; mentalement, nous n'aurons rien à perdre. À Espanola (Baudour), nous menons de deux buts à la mi-temps, avant que Julien Gortz ne creuse l'écart. L'adversaire a poussé en fin de match, mais nous avons la chance de pouvoir compter sur un super gardien en la personne de César Mercier. Invaincus depuis le 24 octobre, nous espérons bien nous qualifier pour le tour final et jouer le coup à fond. Nous avons le groupe pour atteindre notre objectif. Nous sommes passés de la dixième à la troisième place, tout en étant la formation avec le plus de nuls: sept! De quoi nourrir quelques regrets. Notamment suite au partage concédé en toute fin de match face à Naast B. Deux unités perdues sur le gong qui nous privent de la deuxième tranche... 



 

Anthony Valentini vu par son T2, Antoine Blin...

Anthony voulait encore jouer, il a pris le relais de Jérôme au pied levé. Depuis lors, les résultats suivent. Il transmet sa niaque et développe l'esprit de groupe, plus soudé que jamais. Ca se ressent à l'entraînement, même en plein hiver. Nous étions 22 jeudi dernier! Dommage que nous ayons raté le coche contre Naast, avec ce pénalty inutilement concédé. Mais l'ambition de monter reste intacte.

... et par son capitaine Julien Gortz

Toto - c'est ainsi que je continue de l'appeler, difficile de faire la part des choses, on a été équipiers et on est copains - voulait encore jouer une saison, une blessure l'a coupé dans son élan. Dès que le président lui a proposé de reprendre l'équipe, il s'est donné à 100%. On sent que ça lui tient à coeur. C'est un bon meneur d'hommes; il était d'ailleurs capitaine. Tout le monde est logé à la même enseigne. Sur le terrain en début de saison et maintenant sur le côté, il s'est bien assagi. Ses entraînements sont agréables: il était déjà formateur de jeunes au club, et s'informe sur internet. Antoine le seconde bien, il a d'ailleurs assuré les séances pendant l'indisponibilité d'Anthony suite à son opération.

lundi 21 février 2022

De François Échevin à Greg Beukenne, un passage de témoin réussi

 On connaît les circonstances dans lesquelles François Échevin a passé le relais plus tôt que prévu à Greg Beukenne. Celui-ci n'était censé prendre les rênes de l'équipe première d'Esplechin qu'en début de saison prochaine. Après la victoire de dimanche face à Templeuve - tout un symbole! - le désormais ex-coach était présent au vestiaire avec son successeur et ses anciens joueurs pour partager leur joie. Il nous plaît de souligner la grande classe avec laquelle le passage de témoin s'est effectué dans l'intérêt du club.




Greg, garder le zéro derrière pour la première fois de la saison, qui plus est face à Templeuve, une fameuse perf !

C'est une belle revanche sur le sort, après la défaite cuisante de l'aller (6-1) qui a eu des conséquences. Même si ce fut difficile, nous avons cette fois tenu la baraque derrière. Nous avons évolué avec deux récupérateurs devant la défense, ce qui a aidé. Au même titre que le bon match de notre gardien Jérémy Loin, qui ne pouvait que se réjouir de sa première clean-sheet. Mais nous avons quand même trop subi à mon goût. Il est vrai qu'avec cinq absents, j'ai dû intégrer dans le groupe deux éléments de la P4 que je n'avais jamais vus. Émilien Moutoy, un attaquant, et Kévin Scrite, un back que j'ai été contraint d'aligner dans l'entrejeu axial, ont dû rentrer tôt en deuxième mi-temps, et ont fait tout leur possible malgré un logique manque de repères. 


© Bernard Libert

La semaine dernière déjà à Anvaing, vous aviez bien failli créer la surprise!

Nous aurions effectivement mérité de revenir d'Anvaing avec un point. Ce dimanche, en menant à onze contre neuf, nous ne pouvions plus nous permettre de gaspiller. Malgré cette supériorité numérique, nous avons trop souvent laissé des Templeuvois seuls. Qui évoluaient alors avec l'appui du vent, ce qui nous forçait à encore plus de vigilance. Comme c'est souvent le cas, nous jouions mieux à 11 contre 11. Nous n'avons pas bien géré les deux ou trois situations de contre qui se sont présentées à nous. J'ai bien cru que mon coeur allait exploser. Mais nous travaillerons ce genre de situation à l'entraînement, dans des formes jouées à 6 contre 4 par exemple. 

Resserrer les boulons derrière, c'était évidemment ta première tâche...

C'est primordial, effectivement. Quand j'ai été amené à reprendre l'équipe, j'ai pris ma calculette pour constater que face aux douze adversaires qu'il nous restait à affronter, notre goal average au premier tour était de 18-44! Un écart énorme. Pour envisager le maintien, nous devons évidemment nous montrer plus réalistes... Dans un premier temps, encaisser moins. C'était déjà le cas dimanche dernier, où nous n'en prenons que deux, dont un pénalty. Je pense avoir trouvé une ossature derrière, sans compter que Romain Pollet va revenir. Je peux donc actuellement me montrer assez satisfait sur ce plan.

Justement, ce succès inattendu face aux Templeuvois vous donne un sérieux coup de boost pour le maintien!?

L'envie est là. Un petit repas jeudi dernier, quinze joueurs à l'entraînement, une dynamique nouvelle se met en place. J'avais prudemment misé sur une unité face à ces deux grosses pointures, nous en avons trois, c'est du bonus. Il nous reste maintenant dix finales à disputer. Péruwelz, Meslin, l'Union, Havinnes et Wiers sont notamment au programme. Sur les trente points encore à distribuer, nous en viserons dix-huit.


© Bernard Libert

D'un point de vue personnel, ça doit te faire un bien fou de retrouver le coaching?

Bien sûr, j'ai retrouvé le plaisir dès le premier entraînement: placer les joueurs sur le terrain, mais aussi l'amusement, le contact, ce sont des sensations que j'adore et dont j'ai besoin. Je tiens vraiment à souligner la correction avec laquelle la passation de pouvoir s'est effectuée. François était à nos côtés au vestiaire après le match, fêtant avec nous ce succès qui, je l'espère, n'est qu'un point de départ...






samedi 19 février 2022

Florian Sénéca (FC Bléharies A): "Le coaching, c'est 120% tout le temps!"

 Cela fait quelques semaines maintenant que Florian Sénéca annonçait son intention de céder le relais à la tête de l'équipe première du FC Bléharies. Au terme d'un respectable bail de sept saisons, précédées d'un double exercice avec l'équipe B en P4. Au-dessus de lui à l'époque, Fred Debaisieux puis Mika Wiezniewski. Florian prendra les rênes des A suite à la descente en P3, suivie d'un exode avec le départ des Thibaut Guelton, Jérôme Altruy et autres. 

S'il souhaite prendre du recul par rapport au coaching, il restera joueur au club, qu'il tient en haute estime, le samedi avec la Réserve. 

Florian fait le bilan avant d'aborder la dernière ligne droite...




Vous avez obtenu un bon point lors de votre déplacement à la Squadra (2-2). Prêts à rééditer la performance?

Et même espérer faire mieux. Le bon nul de l'aller nous laisse un petit arrière-goût amer. Nous avions en effet encaissé sur la dernière action du match. Nous venons de renouer avec la victoire à domicile, cela faisait cinq mois qu'elle nous boudait! La Squadra fait certes partie d'un trio qui est clairement au-dessus du lot, mais nous sommes capables de rivaliser par moments, chacun avec son propre style. Il y aura demain des absents marquants de chaque côté: Thomas Meurant, suspendu, nous manquera. En face, Adriano Greco a pris sa troisième jaune à Velaines, je préfère l'avoir sur le côté... 

Vous recevrez le Pays Blanc début mars et irez à Néchin début avril. Lors de la manche aller, vous avez été défaits sur le même score (2-4). Ton regard sur la course au titre?

Le Pays Blanc a marqué le coup en allant gagner 0-5 à Mouscron. Mathématiquement, les Antoiniens ont quasiment le double de buts marqués. Ils ont une longueur d'avance et vont tout faire pour obtenir ce qu'ils cherchent depuis quelques années. Sans parler des renforts potentiels venus du noyau A si nécessaire. Je ne connais pas le calendrier des uns et des autres, mais si les pions majeurs comme Rjillo ou Delannoy sont épargnés par les blessures, je vois bien le Pays Blanc émerger.

Invaincus en 2022, la machine est relancée?

Il y a toujours des hauts et des bas sur une saison, méfiance donc. Après la défaite à Béclers qui a clos 2021, j'ai dit aux gars qu'on devait reprendre le second tour comme on avait commencé le premier. Il a d'abord fallu remobiliser les troupes pour les séances d'entraînement. Mes universitaires étaient à la maison pendant leur session d'examens et ont donc pu toucher du ballon. Ca s'est ressenti dans nos récentes prestations. Le maintien est désormais acquis; si on veut plus, à nous d'enchaîner les bons résultats.

Vous venez de dominez Wez et Taintignies, il reste Ère B à ton programme. De ces trois équipes, qui vois-tu basculer en P4?

Sans hésitation Wez. Après l'engouement du début de saison, les joueurs ne me semblent plus trop concernés. Tactiquement, ils m'ont aussi paru fort naïfs il y a quinze jours, en essayant de construire de derrière "comme les grands", sur un terrain très boueux. Taintignies évolue de façon plus raisonnée. Quant à Ère, je ne me fais pas vraiment de souci pour eux, même s'ils manquent cruellement d'un finisseur.

Venons-en à toi, tu termines un bail de sept ans à la tête du club. Quelles sont les principales leçons que tu retires quant à la fonction?

L'investissement, tout d'abord. C'est précisément ce qui m'amène à prendre du recul. On ne peut pas être coach à moitié, c'est 120% tout le temps. Et certains s'y investissent encore bien plus que moi! La gestion humaine ensuite. C'est primordial, encore plus qu'avant, je trouve. Quand je jouais, nous étions tous impliqués. La donne a changé, il faut parfois les pousser à venir, c'est fatigant. Sinon, ces contacts humains sont enrichissants, même si on fait forcément des heureux et des déçus chaque semaine.




Quels sont tes principaux motifs de satisfaction?

La fierté d'avoir pu attirer dans mon effectif des garçons comme Joseph Bruggeman, Hendrick Duart, Thomas Meurant, Mathieu Quivy, Benjamin Wérion. D'y compter aujourd'hui en Christophe Turpin un des meilleurs défenseurs de P3. Et bien sûr d'avoir contribué à l'éclosion de jeunes talents. Des Simon Rapaille, Antonin Marghem, Tristan Delacroix ou Simon Bacro peuvent désormais prétendre à évoluer plus haut.



© nordeclair.sudinfo.be, saison 19-20

Des regrets aussi?

La défaite au CS Lensois (3-1) lors du tour final de P3 en 2019, entachée à mes yeux d'une erreur d'arbitrage. Après 20 minutes, mon joueur Clément Drouillon est victime d'une fracture de la clavicule, et l'adversaire ne reçoit pas la carte rouge qui selon moi s'imposait. Si nous avions pu nous imposer là-bas, les portes de la P2 s'ouvraient grand devant nous.



© footclubs.be

Un match en particulier dont tu es fier?

Rien ne me vient spontanément, c'est difficile pour moi de retenir des matchs en particulier. Le foot, ça reste du moment présent.

Parmi les nombreux coachs que tu as croisés dans les dug-out, l'un ou l'autre qui t'a marqué?

Je pense à Giovanni Seynhaeve, pour sa classe, sa prestance au bord du terrain, sa sérénité. Après le match, c'est aussi quelqu'un de fort accessible, avec qui c'est un plaisir de discuter. Et puis Philippe Breyne, bien sûr. À notre niveau, c'est l'élite, un exemple obligé. Quand on voit tout le soin qu'il met à la préparation de ses rencontres! Personnellement, il ne peut que m'inspirer. Et de manière générale, j'ai l'impression que plus le temps passe, plus les coachs sont bons.

Quels objectifs pour ta dernière ligne droite?

Nous n'avons plus rien à perdre. Le tour final serait la cerise sur le gâteau pour les jeunes dont c'est la première saison, bien encadrés qu'ils sont par quelques anciens. Il reste onze matchs, dont sept à domicile. À nous de redresser le bilan comptable sur notre terrain. L'avantage, c'est que nous le ferons sans aucune pression. La Montkainoise, Thumaide, Rongy, de sacrés défis en perspective. En ce qui me concerne, il s'agira avant tout de prendre un maximum de plaisir...



 



jeudi 17 février 2022

Rumes reçoit Hérinnes en arbitre de la course au titre

Battus dimanche dernier à Leuze-Lignette sur le plus petit écart, les Rumois ont abandonné tout espoir de titre et reportent désormais leurs ambitions sur le tour final. Cela ne les empêchera pas de jouer à fond leur rôle d'arbitre dans la course aux lauriers, tout en essayant d'assurer une troisième place qu'ils partagent actuellement avec Brunehaut B. Hérinnes a remporté le match aller 3-1; qu'en sera-t-il du retour, c'est la question que nous avons posée aux coachs du top 5...



© lavenir.net

Sur un plan statistique, Hérinnes compte 16 victoires et 50 points en 19 matchs, avec un average favorable de +49. Rumes totalisant pour sa part 13 victoires et 42 points, avec une différence de +38 au goal average. Notons encore que Rumes est invaincu à domicile, et Hérinnes en déplacement!


Sébastien DANGLETERRE (FC Rumes-La Glanerie): "Pour préparer la troisième tranche"

"Nous sommes prêts à défier Hérinnes, même si la défaite à Leuze du week-end dernier a quelque peu diminué l'intérêt de l'affiche. En cas de double succès lors de cette quinzaine, nous aurions pu revenir à deux petits points. Nous avons dit au revoir au titre, il nous reste à faire la meilleure figure possible dans notre rôle d'arbitre."

"Nous reportons maintenant nos espoirs sur la troisième tranche, que nous entamerons en ayant déjà affronté Leuze et Hérinnes. Ces deux équipes sont largement au-dessus du lot sur le plan du contenu et de la solidité."

"Le match aller a été faussé dans le sens que nous connaissions ce jour-là une pénurie de joueurs offensifs. Sur ce plan, nous présenterons un autre visage ce dimanche. Au premier tour, j'ai trouvé Leuze plus joueur et Hérinnes plus en place. Nous avions perdu à Hérinnes puis battu Leuze. Nous venons de perdre à Leuze, pourquoi ne pas battre Hérinnes? De cette façon, les deux protagonistes devraient se départager en affrontement direct!"


lavenir.net


Steve DELGRANGE (RFC Hérinnes A): "Une saison historique"

"Rumes évolue avec un bloc bas bien équilibré et des attaquants rapides. Ils ont mis un 7-1 à Barry, ce qui prouve leur adresse devant le but. Nous resterons fidèles à notre 4-3-3 et à nos principes de jeu vers l'avant, en essayant de poursuivre notre spirale positive de victoires (24/24 depuis la défaite face à... Leuze début novembre). Ce que nous vivons actuellement est historique pour le club, qui était précédemment monté en P3 grâce à un système de play-offs. À nous de rester performants jusqu'au terme du championnat."

"La clé du match sera de pouvoir maintenir notre bonne organisation, avec 10-15 mètres entre les lignes. Nous récupérons quelques joueurs, dont Jonathan Debaere, qui nous a déjà valu une vingtaine de buts, et Teddy Servon, qui a repris dimanche contre Barry. Ce sont des atouts supplémentaires. Nous nous déplacerons à Rumes au complet, pour les trois points. Une victoire serait une étape supplémentaire vers notre objectif. Ce sera tout sauf évident face à cette équipe rumoise très structurée."



© Bernard Libert


Corentin COUDOU (R. A. Leuze-Lignette): "Un duel d'attaquants"

"Tant techniquement que physiquement, Rumes présente une formation équilibrée. Ils ont un excellent gardien de but, aussi fort sur sa ligne que dans ses sorties; il rassure ses équipiers. L'expérimenté Guillaume Dufrenne gère la ligne défensive de main de maître . Dans l'axe du jeu, Vincent Detournay qui a évolué plus haut est la plaque tournante de l'équipe et sait distiller de très bons ballons. Offensivement parlant, ils présentent un quatuor très performant avec Lagatie et Henry soutenus sur les flancs par Klopocki et Santy, tous techniques et rapides. Le danger peut venir de partout. C'est une équipe qui va au charbon et ne lâche rien. Ils jouent avec le coeur et seront doublement revanchards après le match aller à Hérinnes et leur défaite chez nous."

"Hérinnes aime mettre le pied sur le ballon; la plupart des titulaires ont connu un niveau supérieur. Je pense évidemment à Quentin Pottiez qui, à l'instar de Vincent en face, est le maître à jouer. À l'aller, je lui avais collé un marquage individuel, car tous les ballons passent lui. Llopis marque assez facilement, ainsi que Debaere à qui il ne faut pas beaucoup d'occasions. Ce sera un vrai duel d'attaquants, on devrait voir des buts. L'état du terrain risque de désavantager la marque de fabrique technique des Hérinnois. Les Rumois qui vont plus dans l'impact physique et les duels trouveront peut-être un allié dans la météo..."

"Quoi qu'il en soit, cet affrontement opposera deux très belles équipes qui doivent faire partie du top 3."


Vincent WILLIAME (FC Brunehaut B): "L'état du terrain pourrait être déterminant"

"Hérinnes est une équipe expérimentée, qui a tout pour être championne. Mais attention, ils doivent encore se rendre à Lignette (début avril). Dans un bon jour, Quentin Pottiez est capable de décider du sort d'un match, de mettre un ballon précis de 30-35 mètres dans les pieds de ses attaquants, notamment Christopher Duprez qui nous avait mis la misère sur le côté droit. Il a gardé sa vitesse et, avec son expérience, il fait les bons déplacements. En outre, il travaille et ne lâche rien."

"L'état du terrain pourrait constituer une des clés du match. Il était déjà lourd lorsque nous nous y sommes produits en décembre. Avec les pluies annoncées, il pourrait favoriser la jeunesse de Rumes, toujours aussi bien guidée par un Vincent Detournay qui régule et donne le tempo dans l'entrejeu."

"Une autre donnée importante est le tempérament collectif. Hérinnes compte en ses rangs de fortes personnalités pas faciles à gérer, avec un banc bouillant. Quand ils encaissent un but ou que les choses ne tournent pas comme ils le voudraient, ils ont l'invective facile. La cohésion d'équipe est plus forte à Rumes, avec un entraîneur à l'écoute de son groupe et très présent dans son coaching de match."


Andy DHONDT (ASC Havinnes B): "Les guerriers de Rumes"

"Rumes pourrait accrocher Hérinnes dont l'esprit de groupe me semble écorché par rapport au début de saison; c'est en tout cas le constat que j'ai pu faire quand ils sont venus chez nous il y a quinze jours. Rumes a un beau coup à jouer, c'est un bloc très solide et compliqué à bouger. Des joueurs qui se connaissent bien, avec des automatismes et une mentalité de guerriers."

"À Hérinnes, on connaît le jeu long dans le dos de la défense qui déstabilise pas mal d'équipes. Un éclair de Pottiez et la vitesse de leurs flancs peuvent assommer un adversaire qui était bien dans le match."

"Si les conditions climatiques se confirment mauvaises, Rumes aura un avantage car le terrain gras annulerait la supériorité technique d'Hérinnes." 


Le coup d'envoi sera donné par Kévin Delhalle dimanche 15h à Rumes



samedi 12 février 2022

Jérôme Moulaert (Wodecq A): "Je coache pour le plaisir, pas pour être écoeuré!"

 À 38 ans, Jérôme Moulaert incarne le foot des copains. Natif de Wodecq, il est arrivé au club par l'intermédiaire de son ami Thierry Brunelle, devenant son adjoint il y a quatre ans, avec l'objectif d'apporter une nouvelle dynamique. Le pied à l'étrier en quelque sorte, puisque cela fait trois saisons que Jérôme guide une bande de copains, "pour se marrer" comme il le dit lui-même. Nous nous sommes entretenus à la veille d'un retour à Luingne qui aurait dû se présenter comme un beau défi sportif, mais qui est aujourd'hui gâché par les rebondissements extra-sportifs. Explications.



© lavenir.net

Réclamations en cascade

Le manque d'arbitres en P4 est un réel problème, connu de tous les suiveurs du foot provincial. Wodecq s'est souvent retrouvé au coeur de la polémique à ce sujet. Ainsi, l'exploit du match aller face aux jeunes luingnois s'est transformé en un 0-5 suite à une réclamation d'ordre administratif...

"Nous l'avions effectivement emporté 3-0. J'avais dû monter à la mi-temps, alors qu'en principe je ne joue plus, et j'avais eu le plaisir de mettre un doublé. Hélas, notre joie s'est transformée en amertume quelques semaines plus tard, le club mouscronnois ayant déposé plainte car notre arbitre local, qui officie chez les jeunes, avait laissé son nom sur la feuille de match en tant que délégué... Il y a de quoi être dégoûté. Lors de la reprise à Herseaux B, l'arbitre non officiel nous annule un but pour une raison difficile à comprendre, nous adresse une carte rouge fantaisiste et oublie un pénalty évident... Allions-nous pour autant porter réclamation? Imaginez que Thumaide B, douzième au classement, va nous obliger à rejouer un match mercredi soir suite à une autre réclamation après une défaite 4-0. Je pourrais encore évoquer le match arrêté à Brunehaut. Nous ne sommes pourtant qu'en P4... Les rares fois où un arbitre officiel est désigné, le niveau n'est peut-être pas exceptionnel, mais au moins on ne peut pas nous retomber sur le dos. Nous ne jouons quand même pas la Champions League. Franchement, je sature suite à tous ces désagréments."

Pour le plaisir

"De notre côté, nous ne nous prenons pas la tête. Nous avons repris depuis janvier au rythme d'un entraînement semaine. Il y a pas mal de trentenaires dans le groupe, et nous sommes d'abord là pour le foot plaisir. Jonathan Delvaux, qui a coaché Brugelette et qui est toujours à la tête du MFC Bon-Air en futsal, est notre gardien et capitaine. Il fait également office de T2. Nous en serons hélas privés demain, puisqu'il accompagne en Espagne son fils Nathan qui évolue lui aussi au but, à Zulte-Waregem, et qui est repris en équipe nationale U17! Je ne sais pas encore à l'heure actuelle qui défendra nos filets, nos autres gardiens étant indisponibles. Nous essaierons de faire le gros dos."

L'espoir de la P3

"La montée en troisième provinciale serait un fameux adjuvant pour nous. Si on nous avait laissé notre victoire face à Luingne et si nous l'avions emporté à Herseaux, en faisant le plein lors de nos deux rencontres de retard, nous aurions très bien pu nous retouver aujourd'hui à un point du leader. Nous avons construit une équipe pour jouer le haut et viser le tour final. Sans aucune pression, nos joueurs ne sont pas payés et sont venus chez nous par camaraderie. Les décisions quant à notre avenir devraient tomber dans les prochaines semaines."





jeudi 10 février 2022

Ellezelles peut-il relever le défi de l'emporter à Béclers ?

 Le terrain de Béclers est particulier et toutes les équipes redoutent ce déplacement. Seuls le RFC Tournai B en début de saison et, plus récemment le Pays Blanc B l'ont emporté derrière le cimetière. Néchin et la Squadra Mouscron, pour ne citer qu'eux, s'y sont inclinés. Ellezelles, dont les statistiques en déplacement n'incitent pas à l'optimisme (8/27), pourra-t-il confirmer hors de ses bases sa victoire de l'aller (3-1), et ainsi entretenir des espoirs de tour final? 


Philippe Breyne (FC Béclers): "Se battra-t-on à armes égales?"




Depuis le début de saison, le coach des Verts doit régulièrement faire face à des défections. Ce sont pas moins de 31 noms qui ont déjà été couchés sur les feuilles de match! Après une période de relative accalmie sur ce plan, la poisse semble de nouveau s'abattre sur le noyau béclersien.  Au moment de notre entretien, Philippe pouvait compter sur... onze joueurs dont deux gardiens! Dimanche dernier à Néchin, Arnaud Dervaux a dû quitter ses équipiers après un quart d'heure et est d'ores et déjà out, rejoignant entre autres Bruno Bled (tibia-péroné), Rémi Lust (épaule) et Louis Deparis (cheville) à l'infirmerie. Antoine Velghe et Kenny Chotin sont pour leur part incertains. Nous avons fait le point avec un coach qui nous a habitués à trouver des solutions à ces soucis récurrents d'effectif.


Qui autour du capitaine Junior Pécheur dimanche?



Un puzzle où il manque des pièces

"Nous nous retrouvons dans une situation comparable à celle du match aller, obligés de faire avec les moyens du bord. Mais il faut bien avouer que c'est très compliqué: qui et où aller chercher? Sur un noyau de 26 - car heureusement nous avons pu récupérer Florian Bauffe et Maxime Degouys -, il me reste onze joueurs dont deux gardiens! À Néchin, j'ai dû recomposer toute ma défense après 20 minutes: Dervaux et Antoine Velghe devant être remplacés précocement par Ephrem Thonnard, un étudiant vétérinaire rentré des examens puis du ski sans entraînement, et Flo Bauffe qui vient tout juste de reprendre le foot pour nous aider. Pour le troisième et dernier changement possible, c'est mon T2 Denis Plasman qui est monté au jeu. J'ai l'impression de devoir reconstituer un puzzle, mais pour l'instant je cherche les pièces... J'espère avoir la bonne surprise de l'un ou l'autre remis sur pied. Il y a une part de mon job que je ne dois plus faire: sélectionner. Je dois juste essayer de bien placer les pions mis à ma disposition..."

13 sur 15

Le point arraché à Néchin permet aux Tournaisiens de poursuivre leur invincibilité de cinq matchs.

"Les Néchinois ont montré une très bonne circulation de balle pendant une heure, mais nous leur avons finalement laissé peu d'occasions et sommes parvenus à ne concéder qu'un but, avant de prendre la dernière demi-heure à notre compte. Un déficit que nous avons pu combler à la 75e via un pénalty quelque peu contesté par les visités. Adriano Greco présent au match affirmait pourtant que l'arbitre occasionnel qui palliait à l'absence d'officiel avait bien fait ça. Et Kenny Chotin, descendu sur la phase en question, en est sorti blessé..."



Dans le top 5 à domicile

Béclers et Ellezelles figurent parmi les équipes les plus performantes à domicile. Les entraîneurs de la série évoquent souvent la difficulté d'aller les défier sur leurs terres.

"Leurs statistiques sont effectivement comparables aux nôtres. Il semble qu'il y ait un monde d'écart entre recevoir Ellezelles et leur rendre visite. Quoi qu'il en soit, quand ils sont au complet, ils disposent d'un excellent trio au milieu de terrain (Dewulf, Diatta, Neuckermans), et sont solides défensivement, avec de grands gabarits fort présents dans les duels. S'il faut leur trouver un point faible, il se situerait peut-être à la finition où ils semblent moins performants (10e au classement des buts pour), c'est le seul bémol que je pourrais leur trouver."


Yves Moreau (FC Ellezelles): "Un challenge!"




Yves, un sacré défi que ce déplacement ?

Béclers est une formation solide, tant offensivement que défensivement, comme le prouvent leurs cinq dernières rencontres, avec un goal average intéressant, 22 buts marqués, 6 encaissés. Même s'il y a eu l'Union de Tournai à leur programme, ce sont de solides statistiques. L'équipe s'est remise en route après un début de championnat compliqué, essentiellement dû à de nombreuses absences; elle va lutter jusqu'au bout pour le tour final et a toutes les chances d'y arriver. Je m'interroge sur l'état du terrain, j'espère que celui-ci permettra un jeu posé et construit. Un autre paramètre est qu'il n'y aura pas d'effet de surprise pour eux: on connaît le côté méticuleux de Philippe. Leur scout Didier Legrand nous a vus au moins trois fois lors du premier tour, puisque Béclers affrontait la semaine suivante l'équipe contre qui on jouait...

Votre match de dimanche dernier a été remis, où se situe ton groupe?

Après une longue trêve où nous nous sommes plutôt bien entretenus, avec des entraînements sur le synthétique d'Anvaing, trois matchs amicaux contre la P2 d'Anvaing, de la REAL, la très bonne P3 du Pays Vert. Nous avons dû redémarrer à Taintignies, pour un duel gâché par l'état du terrain, totalement impraticable. Nous en sommes repartis avec un 0-0 après un match qui n'a pas ressemblé à grand-chose. Nous avons hâte de retrouver la compétition face à cette équipe de Béclers. C'est un vrai challenge d'aller là-bas et d'en revenir avec des points. Je pense que nous avons des atouts pour rivaliser avec ce concurrent pour le top 5.



On sait tout le soin mis par Philippe à étudier l'adversaire. Est-ce un paramètre que vous prenez également en compte de votre côté?

De manière nettement moins importante que les Tournaisiens. J'essaye bien de connaître l'animation de jeu adverse et d'obtenir quelques infos sur des individualités, mais sans plus. Pour deux raisons: tout d'abord, je n'ai pas de scout envoyé chaque semaine qui pourrait me rapporter une analyse fouillée; on fonctionne donc comme beaucoup par des petits coups de fil aux coachs amis. Ensuite, je n'ai pas envie d'assommer mes joueurs de consignes sur l'opposition, je préfère qu'ils se concentrent sur leurs tâches personnelles et collectives.


Julien TAMBOUR (Rongy): "Très difficile à Béclers"

Les Diables Rouges se sont inclinés 3-1 à Béclers (5 décembre) et ont partagé 2-2 face à Ellezelles (14 novembre). Pour le coach rongycien, pas de doute sur l'issue de la rencontre...

"Honnêtement, je vois mal Ellezelles aller faire un résultat là-bas, même s'ils comptent en leurs rangs un attaquant redoutable en la personne de Neuckermans. Béclers est une équipe très difficile à jouer chez elle, bien en place tactiquement, rugueuse dans les duels, je les vois s'imposer dimanche."


Steve ARTISIEN (Pays Blanc B): "Tout sauf évident à Béclers"

Le coach antoinien est plus nuancé, malgré le fait que son équipe ait étrillé Ellezelles (9-1 le 24 octobre) et se soit imposée à Béclers (3-5 le 21 novembre). Il accorde toutefois un petit avantage à l'équipe locale, pour les raisons évoquées ci-dessus:

"Ce sont deux équipes très difficiles à jouer, principalement sur leur terrain. Elles évoluent en fonction de leur adversaire qu'ils étudient vraiment bien, surtout Philippe à Béclers bien sûr. Toutes deux savent où pointer pour trouver la faille. Ellezelles était particulièrement déforcé lors de sa visite chez nous, je ne peux pas les juger sur ce match uniquement. Je redoute le déplacement dans les Collines d'ici quelques semaines. Nous avons eu la chance de gagner à Béclers, ce qui est tout sauf évident."

"Je mettrais une petite pièce sur les Béclersiens parce qu'ils jouent chez eux. Comme je l'ai dit et répété, c'est très difficile de les jouer à domicile, et ils sortent en plus d'un très bon résultat à Néchin. Ellezelles n'a pas joué, Béclers devrait être plus en jambes pour ce week-end. Ce sera un match à la fois physique et tactique."



Coup d'envoi dimanche 15h à Béclers, arbitre Michaël Duvivier

mercredi 9 février 2022

Pays Vert B - Chièvres: derby sur fond de tour final

 Auteurs d'une première tranche très moyenne (11/30), les Chiévrois sont depuis passés à la vitesse supérieure et ne comptent plus que deux unités de retard sur Hyon et Neufvilles B qu'ils viennent justement de dominer lors de la quinzaine de reprise, l'AEDEC de Jérôme de Nève sur ses terres (0-3), puis les Neufvillois dans un duel spectaculaire (4-3). De quoi entretenir des espoirs réalistes de tour final via la cinquième place (qui n'en est toutefois pas une garantie absolue) et rajouter du piment au déplacement à Ostiches pour y affronter la jeune génération du Pays Vert. Les deux coachs préfacent l'affiche, en commençant par les visiteurs.


RFC Chièves 69 A, 7e avec 25 points, 32 buts pour, 26 contre

Coach: Nicolas DANGRIAUX


© lavenir.net


Nicolas, vous êtes dans une bonne dynamique (14/24), satisfait de cette progression, j'imagine?

En début de saison, tout ne s'est pas passé comme on l'espérait, sur les plans sportif comme extra-sportif. L'état d'esprit s'est nettement amélioré, et nous nous rapprochons tout doucement mais sûrement de la tête, ce qui correspond mieux aux objectifs que nous nous étions fixés. Février nous propose un calendrier compliqué et sera déterminant. Après Neufvilles et le Pays Vert, nous devrons nous farcir Pommeroeul, deuxième classé. Si on s'en sort positivement, nous pourrons envisager d'éventuelles prolongations. Pour l'heure, même si c'est un peu bateau de dire ça, nous prenons match après match...

Comment envisages-tu ce derby?

C'est un rendez-vous qui reste particulier, surtout pour les nombreux Athois évoluant chez nous (Frébutte, Delavallée, Liétard, Deside, Coldebella, Diallo...). Les joueurs des deux camps se connaissent bien. Nous devrons être à la hauteur de l'événement. En septembre dernier, le Pays Vert s'était présenté chez nous renforcé, et le risque est réel que ça se reproduise dimanche. Cependant, avec la motivation des dernières semaines, nous appréhendons positivement ce défi. 

Nous avons précédemment évoqué l'importance de Djemel Benbouali, qui a récemment décidé de quitter le club, un coup dur pour vous?

Djemel a largement contribué à notre remontée en P3, inscrivant pas loin de quarante buts... Ces derniers temps, ça s'est moins bien passé avec lui. Dommage que notre collaboration se termine ainsi à la mi-saison, mais c'est son choix; le Covid n'est sans doute pas étranger à cette décision. De notre côté, nous avons tourné la page.  

Vos statistiques à l'extérieur (10/30) n'incitent pas à l'optimisme, même si vous avez rectifié le tir à Hyon?

Ces statistiques sont très relatives, et imputables à un concours de circonstances. À Neufvilles (0-0), où nous nous sommes heurtés à un gardien en super forme, à Pommeroeul (1-1), à Wasmes (3-3), nous aurions tout aussi bien pu l'emporter. Nous avons plus de difficultés à engranger à l'extérieur, notamment parce que notre jeu veut ça: nous ne fermons pas la porte. J'ai beaucoup de joueurs avec un tempérament offensif, ils se sentent mieux comme ça, et nous n'allons pas renier notre façon de jouer.


Pendant que les Chiévrois remontaient petit à petit au classement, les voisins athois ont maintenu leur rythme de croisière (16/24) et pointent désormais à la deuxième place en compagnie de Pommeroeul.


CS PAYS VERT Ostiches-Ath B

Coach: Dimitri VAN NIEUWENHOVE



© nordeclair.sudinfo.be


Dimitri, quel regard portes-tu sur ce derby?

Après le 0-0 de l'aller, le retour sera tout autant disputé et engagé, dans le bon sens du terme. Chièvres opère une belle remontée depuis quelques semaines! C'est une des plus belles équipes que nous ayons rencontrée au premier tour, et maintenant qu'ils ne comptent que deux petits points de retard sur le cinquième, ils ont un supplément de motivation.

J'évoquais avec Nicolas l'excitation supplémentaire pour vos adversaires de se produire au Stade des Géants, mais vous évoluez à Ostiches...

Oui, et nous avons un retour généralement positif à ce sujet. D'abord parce que la surface de jeu y est impeccable, ensuite parce que les infrastructures ostichoises incarnent mieux l'esprit du foot provincial. Ne fût-ce que la buvette, plus petite et donc d'office plus conviviale.

Le coach chiévrois craint quelque peu les renforts du noyau A, il a raison de se méfier?

Même si je comprends le sentiment des adversaires qui se sentent lésés, je trouve légitime de donner du temps de jeu à des joueurs de Nationale qui en manquent ou qui reviennent de blessure. Leur présence permet de combler quelque peu le déficit d'expérience de nos gamins dont c'est la première saison dans le foot adulte.

Le tour final et la P2 restent des objectifs à votre portée...

Cela fait quelques semaines maintenant que nous figurons dans le top 5. Le leader Hensies est inaccessible. Même si ce ne sera pas évident, notre objectif est désormais de rester dans le top 5. Si on peut jouer la montée, il est évident que nous tenterons pleinement notre chance.

Parviendrez-vous à surmonter la perte de ton frère Jhonny derrière?

On perd sa patte gauche et son expérience sur le terrain. Par contre, il va continuer à transmettre sa mentalité de gagneur au groupe en intégrant le staff. 


Coup d'envoi dimanche 15h à Ostiches, arbitre Michaël Menu

jeudi 3 février 2022

Beloeil B - Vaudignies (P3B): qui poursuivra sur sa lancée?

 À l'issue de la première tranche, ces deux formations occupaient ni plus ni moins que les deux sièges basculants de la série, avec cinq malheureux points. Même s'il est sans doute trop tôt pour estimer que le maintien est acquis, leur situation s'est toutefois considérablement améliorée depuis: Beloeil vient de marquer autant de buts lors des cinq derniers matchs que sur les dix premiers, et a récolté treize points sur les quinze mis en jeu! Quant à Vaudignies, c'est quatorze points sur vingt-quatre depuis l'entrée en fonction de Rémy Godfrin et une invincibilité de cinq rencontres également!

Le contexte a donc bien changé depuis le pauvre 0-0 du match aller. À quelques jours de cet intéressant derby, nous avons pris la température du côté des coachs et sollicité Jean-Charles Fabrel, victime des deux protagonistes avec son équipe d'Harchies-Bernissart (1-2 face à Beloeil, 3-2 à Vaudignies).


RUS Beloeil B (Christophe GRAVET)

17 matchs, 4 victoires, 19 points, 19 buts pour, 27 contre



© lavenir.net


Chez votre voisin et futur adversaire, le déclic est venu d'un changement d'entraîneur. Dans votre cas, par contre, la transition entre un départ difficile et une spirale positive s'est faite sans choc psychologique. Quel a été l'élément déclencheur de votre redressement vers ce remarquable 13 sur 15?

Le déclic a été notre match à Ghlin (1-2), où nous avons inauguré notre nouveau schéma de jeu et... notre bonne série. Ce système à deux attaquants nous convient bien. Nous avons également intégré dans l'équipe deux U19 qui ont amené de la fraîcheur et de l'enthousiasme. L'osmose s'est tout de suite faite avec les plus anciens.

9 buts en 5 matchs, alors qu'on savait votre difficulté à scorer, ça va donc mieux à ce niveau-là?

Nous nous créons désormais davantage d'occasions et sommes effectivement plus efficaces. Pietro Messina évoluait sur un flanc, nous l'avons repositionné en attaque, aux côtés de Yani Huart, le fils de Xavier et l'un des deux U19 en question. Ce sont deux joueurs vifs et travailleurs, qui créent des brèches pour leurs partenaires. Nous bénéficions peut-être aussi du petit brin de chance qui nous faisait défaut en début de saison.

Étonnamment, vos bons résultats se sont forgés essentiellement à l'extérieur. À ce jour, une seule victoire à domicile. À l'inverse, Vaudignies performe surtout à la maison. Doit-on dès lors s'attendre à un nul dimanche?

Ce bilan tient notamment au calendrier, puisque nous avons déjà évolué dix fois en déplacement! Vaudignies prend beaucoup de points à domicile car son terrain est compliqué à jouer et facilite leur tâche vu l'engagement total prôné par le coach. De notre côté, nous essayons plus de proposer du football. Ce sont deux styles complètement différents. Bien sûr, j'espère que nous prendrons les trois points, mais ce ne sera vraiment pas évident.

Justement, comment envisages-tu ce derby? Quelles seraient selon toi les éventuelles clés du match?

Nous devrons maintenir la bonne organisation en place depuis Ghlin. L'accent en face sera mis sur le physique. Il faudra que notre animation soit supérieure à leur engagement. Si on parvient à poser notre jeu comme on l'a fait à Neufvilles, ça peut passer pour nous. Mais dans un derby, la pièce peut tomber d'un côté comme de l'autre...


AS Vaudignies (Rémy GODFRIN)

17 matchs, 5 victoires, 19 points, 19 buts pour, 31 contre


Vaudignies est actuellement sur un petit nuage...

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Vous êtes sur une très belle lancée, Beloeil aussi. Voilà un derby qui aurait pu être un match de la peur il y a quelques mois. Vous avez tous deux relevé la tête, comment envisages-tu ce match? 

C'est vrai que les deux équipes ont repris des couleurs, et heureusement, mais nous n'avons jamais que cinq points d'avance sur le premier descendant! Ce rendez-vous reste donc très important; si le vainqueur éventuel fera une bonne opération, le vaincu retombera dans l'inquiétude. C'est un match à six points! 

Une seule victoire à domicile pour Beloeil, une seule pour vous en déplacement. Se dirige-t-on vers un partage des points?

Nous allons jouer sur un excellent terrain, ce qui va nous permettre d'accélérer le jeu. Christophe, avec qui j'ai joué à Deux-Acren il y a maintenant 25 ans, est venu nous observer à Isières. Lui comme moi allons bien préparer cet affrontement, qui va se jouer sur la rigueur et l'application, tant défensives qu'offensives. Les occasions seront rares, il faudra se montrer efficace. Les phases arrêtées, une reconversion, une perte de balle adverse, nous devrons saisir toutes les opportunités.

Après un nul dans un derby toujours particulier à Chièvres et des victoires contre des adversaires de la colonne de droite, votre succès dimanche dernier face à Harchies a marqué les esprits, surtout après cette longue interruption qui aurait pu couper votre élan. C'est aussi ce que vous avez ressenti de l'intérieur?

Peu importe l'adversaire, nous envisageons chaque rencontre avec la perspective du dividende qu'on peut en retirer. J'analyse les feuilles de match, des rapports me sont transmis, nous prenons toutes les informations. Sur papier, c'est plus valorisant pour une équipe comme Vaudignies de battre un ténor comme Bernissart, mais dans un championnat tous les points sont essentiels. 

Concernant ce match de dimanche, il avait lieu dans un contexte particulier de reprise après une longue trêve, et avec le Covid qui est venu jouer les trouble-fête. En plus de ça, l'arbitre désigné ne s'est pas présenté, c'est leur T2 qui a officié, du mieux qu'il pouvait dans un match d'hommes, assez physique.

Une statistique tout à fait étonnante: sur les dix buts que vous venez de marquer, ce sont dix buteurs différents! Que t'inspire ce constat si particulier?

L'entièreté du groupe est impliquée avec les absences dues aux suspensions et blessures ou liées à la situation sanitaire. Les U21 appliquent le même système de jeu que l'équipe première. Chacun sait donc comment il doit jouer quand il reçoit sa chance. Nous avons beaucoup de buteurs différents car nous pouvons nous retrouver à cinq ou six en zone offensive; le danger peut venir de partout.


L'analyse de Jean-Charles FABREL (Harchies-Bernissart)


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Nous remercions Jean-Charles pour sa disponibilité, d'autant qu'il traverse avec son équipe une zone de turbulence. Il nous livre son ressenti suite aux revers concédés face aux Sang et or, avec un regret lié au manque de réalisme offensif, et en terre vaudignienne avec une amertume résultant de l'agressivité adverse et du manque de sang-froid de ses hommes.

Concernant Beloeil, c'est une équipe très jeune, fort généreuse dans l'effort, avec un gros volume de course. Nous les avons dominés, livrant une bonne première mi-temps et nous créant beaucoup d'occasions mais ne marquant qu'une fois. Nous avons tiré sur les poteaux et raté un pénalty... Le match aurait dû être plié à la mi-temps, au lieu de ça l'adversaire a fait preuve d'un réalisme outrancier en égalisant via un but magnifique de l'arrière-droit (Aldo Vullo), une reprise suite à un renvoi défensif qui va se loger dans la lucarne opposée! Et en scorant (par Valentin Gevenois) sur sa deuxième frappe cadrée. Ajoutez à cela un gardien en état de grâce, Benjamin Van Cauter, qui a tout arrêté, exactement comme au match aller (0-0). Harchies, c'est son derby, deux matchs où il est surmotivé. Il a été énorme, on peut dire qu'il nous a coûté cinq points!

Je tiens aussi à souligner l'importance de Lukuamusu, qui fait beaucoup de bien à cette équipe par son expérience, sa technique, sa vista et son coaching. C'est un peu le papa du groupe, qui de sa position centrale sait quand il faut accélérer le jeu ou le calmer.

Ils viennent encore d'aller gagner à Neufvilles, ce qui n'est jamais facile. L'évolution est donc évidente par rapport au début de saison.

Venons-en à Vaudignies. Ils ont évolué contre nous en 3-5-2. Un bloc bas, avec des projections rapides vers l'avant. Leur petit terrain sautillant ne facilite pas le jeu construit, on savait que ce serait compliqué. Je ne connaissais pas personnellement leur nouvel entraîneur mais j'avais entendu qu'il avait su insuffler sa mentalité de guerrier, je peux désormais le confirmer! Nous avions bien entamé la rencontre, ouvert la marque mais à nouveau loupé les opportunités de faire le break. Les locaux sont ensuite parvenus à leurs fins en faisant sortir mes hommes du match. Nous sommes tombés dans le panneau de la provocation et de l'excès d'engagement, et n'avons pas répondu de la manière appropriée. La méthode est discutable mais semble-t-il efficace, puisqu'ils enchaînent les bons résultats...

Le collectif y est plus notable que les individualités, mais je pourrais citer l'intéressant duo Bergeret - De Waele devant, et Antoine Bassée au poste de demi défensif.   


Coup d'envoi dimanche 15h à Quevaucamps, arbitre Sébastien Dauchy