On connaît les circonstances dans lesquelles François Échevin a passé le relais plus tôt que prévu à Greg Beukenne. Celui-ci n'était censé prendre les rênes de l'équipe première d'Esplechin qu'en début de saison prochaine. Après la victoire de dimanche face à Templeuve - tout un symbole! - le désormais ex-coach était présent au vestiaire avec son successeur et ses anciens joueurs pour partager leur joie. Il nous plaît de souligner la grande classe avec laquelle le passage de témoin s'est effectué dans l'intérêt du club.
Greg, garder le zéro derrière pour la première fois de la saison, qui plus est face à Templeuve, une fameuse perf !
C'est une belle revanche sur le sort, après la défaite cuisante de l'aller (6-1) qui a eu des conséquences. Même si ce fut difficile, nous avons cette fois tenu la baraque derrière. Nous avons évolué avec deux récupérateurs devant la défense, ce qui a aidé. Au même titre que le bon match de notre gardien Jérémy Loin, qui ne pouvait que se réjouir de sa première clean-sheet. Mais nous avons quand même trop subi à mon goût. Il est vrai qu'avec cinq absents, j'ai dû intégrer dans le groupe deux éléments de la P4 que je n'avais jamais vus. Émilien Moutoy, un attaquant, et Kévin Scrite, un back que j'ai été contraint d'aligner dans l'entrejeu axial, ont dû rentrer tôt en deuxième mi-temps, et ont fait tout leur possible malgré un logique manque de repères.
© Bernard Libert
La semaine dernière déjà à Anvaing, vous aviez bien failli créer la surprise!
Nous aurions effectivement mérité de revenir d'Anvaing avec un point. Ce dimanche, en menant à onze contre neuf, nous ne pouvions plus nous permettre de gaspiller. Malgré cette supériorité numérique, nous avons trop souvent laissé des Templeuvois seuls. Qui évoluaient alors avec l'appui du vent, ce qui nous forçait à encore plus de vigilance. Comme c'est souvent le cas, nous jouions mieux à 11 contre 11. Nous n'avons pas bien géré les deux ou trois situations de contre qui se sont présentées à nous. J'ai bien cru que mon coeur allait exploser. Mais nous travaillerons ce genre de situation à l'entraînement, dans des formes jouées à 6 contre 4 par exemple.
Resserrer les boulons derrière, c'était évidemment ta première tâche...
C'est primordial, effectivement. Quand j'ai été amené à reprendre l'équipe, j'ai pris ma calculette pour constater que face aux douze adversaires qu'il nous restait à affronter, notre goal average au premier tour était de 18-44! Un écart énorme. Pour envisager le maintien, nous devons évidemment nous montrer plus réalistes... Dans un premier temps, encaisser moins. C'était déjà le cas dimanche dernier, où nous n'en prenons que deux, dont un pénalty. Je pense avoir trouvé une ossature derrière, sans compter que Romain Pollet va revenir. Je peux donc actuellement me montrer assez satisfait sur ce plan.
Justement, ce succès inattendu face aux Templeuvois vous donne un sérieux coup de boost pour le maintien!?
L'envie est là. Un petit repas jeudi dernier, quinze joueurs à l'entraînement, une dynamique nouvelle se met en place. J'avais prudemment misé sur une unité face à ces deux grosses pointures, nous en avons trois, c'est du bonus. Il nous reste maintenant dix finales à disputer. Péruwelz, Meslin, l'Union, Havinnes et Wiers sont notamment au programme. Sur les trente points encore à distribuer, nous en viserons dix-huit.
© Bernard Libert
D'un point de vue personnel, ça doit te faire un bien fou de retrouver le coaching?
Bien sûr, j'ai retrouvé le plaisir dès le premier entraînement: placer les joueurs sur le terrain, mais aussi l'amusement, le contact, ce sont des sensations que j'adore et dont j'ai besoin. Je tiens vraiment à souligner la correction avec laquelle la passation de pouvoir s'est effectuée. François était à nos côtés au vestiaire après le match, fêtant avec nous ce succès qui, je l'espère, n'est qu'un point de départ...
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