mardi 13 décembre 2022

Esplechin, ou les champions... à l'extérieur !

 Huit déplacements, huit victoires, le moins que l'on puisse écrire, c'est qu'Esplechin s'exporte bien! Une réussite écrasante qui contraste quelque peu avec un ratio correct mais moins confondant à domicile (14 sur 21). Un coach rassembleur, un bloc compact, du gabarit et de la vitesse, un jeu direct, autant d'ingrédients connus qui permettent a priori d'expliquer cette facilité à se déplacer. Nous avons toutefois voulu savoir s'il n'y avait pas d'autres critères explicatifs. Pour éclairer notre lanterne, nous avons sollicité les constats des hommes de terrain.



Le staff esplechinois vit des déplacements plutôt sereins


Ce qu'on en pense de l'intérieur...

"En déplacement, nous arrivons souvent à marquer très vite" (Benoit Staelens)

Pour illustrer les dires du T2 esplechinois: ouverture du score à Escanaffles: 1e minute de jeu, Luingne 4e, Ère 6e, Rongy 13e, Thumaide 14e, Pays Vert 18e et Bléharies 28e. Seul le match à Ellezelles diffère de ce scénario, avec un handicap d'un but à remonter à la mi-temps.

"Une fois qu'on est devant, quand on dispose de toutes nos armes défensives, il est vraiment compliqué de nous mettre un goal", poursuit Benoit. Qui réfute l'argument tactique: "Nous utilisons la même stratégie qu'à domicile, ce sont les circonstances du match qui font que nous prenons l'avantage et que nous faisons alors valoir notre extrême solidité derrière. Sur le banc, nous sentons alors que c'est quasiment partie gagnée." 

Cinq buts concédés en huit matchs, dont deux en toute fin de match quand le succès est acquis, quatre clean-sheets, on peut effectivement parler de solidité. 

Cette tendance avérée à scorer tôt n'est pourtant pas une garantie absolue. Le T2 s'explique: "Ce dimanche encore, je trouve qu'on fait vingt-cinq bonnes premières minutes, mais une fois qu'on a marqué, on recule, en se fiant exagérément à notre défense."

Quant à Greg Beukenne, s'il a l'honnêteté de reconnaître que la manière n'est sans doute pas toujours à la hauteur, il ne fait pas pour autant la fine bouche: "À Thumaide encore, comme souvent cette saison, ce n'était pas une grande prestation de notre part, mais les trois points sont là. La qualité purement technique ne permet pas d'expliquer notre statut de leader; par contre, dans l'envie de gagner et le jusqu'auboutisme, nous sommes bien présents. Toujours y croire, c'est le message que je répète constamment aux joueurs."

Le T1 est conscient qu'il faudra peut-être adopter un autre profil pour la suite de la compétition: "Les adversaires vont nous connaître. Nous avons peu encaissé au premier tour, avec une bonne base défensive, du gardien à nos deux six, mais nous pourrions marquer plus. Comme nous nous créons les occasions, j'ai bon espoir que nous puissions améliorer notre production offensive. Si l'efficacité atteint le niveau de notre mentalité, alors tous les espoirs seront permis.."



L'esprit de groupe, une vertu fondamentale pour Greg


... et ce qu'on en dit en face

"Cette équipe me fait penser à une forteresse assiégée dont les soldats font tout pour la défendre, et terriblement dangereux quand ils sortent en territoire ennemi." Vous aurez reconnu la verve inimitable de Philippe Labie, qui ajoute: "Honnêtement, ils défendent leur but de toutes leurs forces et sont assez rapides en reconversion. Ils ont un énorme esprit d'équipe."

Michaël Wisniewski, le désormais ex-coach de Rongy, commence par corroborer les dires de Benoit Staelens: "C'est une équipe qui sera plus en difficulté si elle est menée et doit courir après le score. Par contre, s'ils sont devant au tableau d'affichage, leur bloc sera très difficile à bouger. Avec une base défensive solide, en commençant par Pitot dans les buts, et une ligne arrière agressive."



Greg s'est souvenu de son cycle estaimbourgeois pour en ramener Pitot

Thomas Vandecasteele n'est pas surpris par cette statistique à l'extérieur: "C'est une équipe qui n'aime pas trop prendre le jeu à son compte, très réaliste sur phases arrêtées mais aussi en jeu ouvert avec des éléments capables d'un pragmatisme froid. Contre nous, ce fut particulièrement le cas, avec Jérôme Craeye, Bryan Cuignet, Melvyn Hendoux, Tony Dubois et Dewaegheneire, tous impliqués dans les buts qu'ils nous ont mis." Le coach des Étoilés émet une autre hypothèse: "Peut-être y a-t-il tout doucement une forme de respect qui s'installe, qui expliquerait que les adversaires n'osent pas jouer toutes voiles dehors. Je trouve que ça a été notre tort, parce que quand on a osé aller les chercher haut du fait que nous n'avions plus grand-chose à perdre, on les a vraiment mis en difficulté. Malheureusement, ils n'ont pas eu assez le temps de douter. C'est aussi une des raisons de ce bon bilan: ils sont en confiance, ils réussissent à se mettre devant et puis leur expérience fait le reste, avec Pollet, Cuignet et Hendoux dans l'entrejeu; et derrière, il y a aussi du métier." 



Romain Pollet, une bonne dose d'expérience au coeur du jeu esplechinois


À l'exemple de Dimitri Van Nieuwenhove, qui n'est pour sa part en rien surpris de voir les Esplechinois en tête, les coachs adverses parlent beaucoup d'expérience et d'individualités. Ainsi que d'une redoutable efficacité.  C'est le cas d'Yves Moreau: "Quand ils sont venus à Ellezelles, ils gagnent 1-2 avec une bonne dose de réussite eu égard aux opportunités créées. Tony Dubois est super efficace, un danger permanent sur les contres; pas mal de puissance au milieu avec Hendoux notamment - très précieux en déviations, ajoute Laurent Debeurne -. Leur gardien m'avait bien plu aussi, très fort sur sa ligne. C'est physique, voire rugueux, ce n'est pas ce qu'il y a de plus esthétique, mais c'est très efficace."



Tony Dubois, 6 buts en déplacement, symbole de l'efficacité des Verts


De la journée initiale face à Velaines (2-1) à la dernière du premier tour à Thumaide (0-1), ce sont aussi sept victoires par un but d'écart. Les Hendoux (4 buts en déplacement), Dewaegheneire (3), Hernandez (2) et autres rapportent des points quand ils marquent. Nous verrons en 2023 si les matchs au sommet réussissent mieux aux Esplechinois hors de leurs bases (1 sur 6 contre Mouscron et Péruwelz) et si leur impressionnante régularité se confirme.

lundi 12 décembre 2022

Verte Chasse gardée : Péruwelz B l'emporte face au Stade Mouscronnois

 Une semaine après avoir manqué en fin de match l'opportunité de rafler la première place du leader esplechinois, les Péruwelziens enchaînaient ce dimanche sur un second rendez-vous au sommet en recevant pour la clôture du premier tour leurs poursuivants du Stade Mouscronnois. Qui restaient sur une belle série de huit matchs sans défaite. Mais qui se présentaient à la Verte Chasse toujours privés d'Enzo Deschaumes et de Nathan Quique.





Les équipes

Péruwelz B (4-2-3-1): Vandendooren; Gahitte, Renard (34e Calcus), Dubois, Decobecq; Vanhoutte, Leleux; Cara (92e Plaet), Debruxelles, Gahungu; Camara (78e Giudice)

Stade Mouscronnois (4-1-4-1): Mawait; Flament (58e Djeffal), Goens (85e Hani), Keunebrock, Hinnekens; Moreau (90e Scarpino); Adam (60e Tavares), Ameluan, El Housni, Di Pietro; Brouillard


Les principaux faits de match

Les actions visiteuses sont renseignées en italiques

9e Sekou Camara élimine Loïc Goens et met au sol à Tiziano Cara qui croque sa frappe

18e Jérôme Debruxelles isolé dans l'espace par Camara termine de peu à côté son face-à-face avec le gardien

21e Denis Mawait met en corner une frappe excentrée de Sam Leleux sur passe de Camara

40e Maxime Vandendooren sort en corner un centre-tir de Martin Adam

45e Le gardien péruwelzien se détend sur sa droite pour dévier une frappe en coin de Loïc Goens

56e Debruxelles frappe du gauche dans les mains du gardien

61e Vandendooren repousse des poings une frappe appuyée de Kylian Brouillard

66e Frappe cadrée de Cara sur le gardien mouscronnois

71e Vandendooren claque en corner un coup-franc latéral de Fabio Di Pietro

75e Les deux mêmes acteurs en action, le gardien local s'envolant sur une frappe de l'ailier mouscronnois

79e Combinaison au sol entre Tiziano Cara qui glisse côté droit à Sam Leleux, lequel sert Jérôme Debruxelles qui conclut dans le coin gauche (1-0)

87e Brouillard déborde côté gauche, son centre tendu devant le but ne trouve pas preneur


L'analyse

"Un terrain comme le nôtre leur conviendra à coup sûr". Voilà ce que nous déclarait Edwin Malice début octobre quand nous évoquions en sa compagnie les rivaux du Stade Mouscronnois. De fait, le bon état de la pelouse favorisait le jeu construit dès l'arrière, marque de fabrique des visiteurs. 

Le gardien Denis Mawait participe volontiers à l'échange de passes avec ses deux défenseurs centraux. Particulièrement le tout jeune Antoine Keunebrock, 16 ans, qui a étalé toute sa technique tant dans ses relances propres que dans l'une ou l'autre sortie de défense. Formé en Élites à l'Excel et aujourd'hui préféré au puissant Maheur Hani. Titularisé pour la première fois début novembre, Antoine n'a pas loupé une minute de jeu depuis.



Antoine Keunebrock, un tout autre profil que le robuste Maheur Hani

Récemment revenu dans le parcours, Kévin Flament, que l'on a connu comme piston dans le 3-5-2 de Xavier Lemmens, a fait valoir son tempérament offensif depuis son poste de latéral droit. Devant lui, le costaud Martin Deman était intéressant pour sa protection de balle. En pointe, Kylian Brouillard est un petit format très mobile, disponible dans les intervalles ou dans la profondeur. Le capitaine Morgan Moreau est l'élément central qui assure l'équilibre du système devant la défense.




Six corners à trois en première période, quatre à un en seconde, les chiffres témoignent de la domination territoriale des Mouscronnois, qui ont imprimé un rythme soutenu à la partie. Mais qui ont manqué de réalisme offensif. Le mérite en revient essentiellement à l'organisation péruwelzienne, qui ne détient pas pour rien le titre de meilleure défense de la série au terme de ce premier tour! Un bloc bien organisé pour contrer la circulation de balle des gars du Futuro.

La sortie sur blessure musculaire du capitaine Quentin Renard dès la demi-heure ne laissait pourtant rien présager de bon pour la stabilité du quatre arrière local. Sur le plan du leadership, du coaching et de l'organisation sur phases arrêtées - si chère à Patrice Meurant! -, ce contretemps compliquait singulièrement les choses. Mais c'était sans compter sur la jeune garde de la Verte Chasse: Gabin Gahitte cédait son poste de deux à Lohan Calcus et rentrait dans l'axe aux côtés de son copain Florent Dubois, tous deux U19, comme Aaron Decobecq sur le côté gauche et Kylian Vanhoutte en demi défensif. Très présent à la récupération, ce dernier n'a pas hésité non plus à apporter son concours dans les reconversions offensives. Quant à Maxim Vandendooren, il a sorti les deux ou trois ballons chauds qui ont menacé l'inviolabilité de ses cages.



Grosse prestation des U19 du PFC, ici Kylian Vanhoutte

Le jeu plus direct du PFC vers les deux flèches offensives, Léon Gahungu et Sekou Camara, le second nommé très présent en première période, aurait pu permettre aux Bleus de prendre l'avantage plus tôt dans la partie.


Sekou Camara, un pied dans les trois occasions des vingt premières minutes

Ironie du sort, c'est en fin de match et sur une phase construite que la victoire tombait dans le camp local, Jérôme Debruxelles concluant un joli mouvement sur un assist de Sam Leleux, très consistant au milieu du jeu. Soit deux éléments du noyau A qui, avec Gahungu, s'investissent pleinement avec les B, une mentalité que se plaisait à souligner le manager Patrice Meurant.


Sam Leleux a hérité du brassard à la sortie de Quentin Renard

Beau joueur, Julian Depoorter avait le bon goût de ne pas s'appesantir sur la défaite et se plaisait plutôt à souligner la qualité du spectacle proposé: "Une telle rencontre me réconcilie avec le foot provincial. Pas question pour l'opposition de mettre un bus devant le rectangle; les deux équipes avaient l'intention de jouer vers l'avant. J'avais dit à Albert (Semedo) que le premier qui marquait l'emporterait, et notre domination est hélas restée stérile..."



Les changements apportés par le staff n'ont pas eu l'effet escompté


Un match au sommet teinté de fair-play - du moins sur la pelouse! -, une attitude facilitée par la direction d'Antonio Marchiano qui a bien tenu les acteurs.

Esplechin s'étant imposé à Thumaide - difficilement, semble-t-il, mais seuls comptent les points -, l'écart en tête reste figé à deux unités, Par contre, Péruwelz augmente son avance sur le Stade dont le compteur reste bloqué à 31. Les deux premiers se sont octroyés un joker pour le second tour, mais les Mouscronnois n'ont sûrement pas dit leur dernier mot pour le titre!

samedi 10 décembre 2022

À l'approche des fêtes, la P2A s'offre un 4 étoiles

 La P2A met les petits plats dans les grands ce dimanche. Qu'ont mitonné nos grands chefs? Ils ne nous ont évidemment pas révélé leurs petits secrets, juste entrouvert la porte de leur cuisine. C'est la période du gibier, et les chasseurs sont à l'affût! Des poursuivants qui espèrent tirer les marrons du feu. De Templeuve à Ère (comment pourrait-on l'écarter d'un menu... étoilé?), voire le Pays Blanc B, c'est quasiment la motié de la division qui peut encore s'inviter au banquet final! "Hâte d'être dimanche fin d'après-midi pour voir ce que ça a donné", nous glissait ainsi Quentin Winberg.





Néchin (1er, 34 pts) - Anvaing (4e, 24 pts)

Arbitre: Arnaud Batteur


Philippe DESCHRYVER 

(T2 Néchin)




"Voilà un rendez-vous super important, l'occasion de se relever aussitôt après la défaite à Obigies. Je n'y étais pas, car Clément jouait en même temps (NDLR: le fils de Philo évolue aux Francs Borains). En préparant la rencontre, j'avais relevé et transmis qu'Obigies marquait souvent à l'heure de jeu, en se projetant très rapidement vers l'avant. C'est exactement comme ça qu'ils ont mis le deuxième! Il ne peut être question pour nous de perdre deux top matchs de suite. Nous sommes suffisamment armés pour faire quelque chose de bien. Nous pouvons toujours compter sur les précieux services de Sullivan Agostino, qui reste très investi malgré ses obligations professionnelles. Ainsi que sur notre fidèle public, qui nous portera encore dimanche."

"Notre problème, ce sont les cartes (NDLR: Néchin est aussi largement en tête de ce classement...). Pour un oui ou un non, une faute non sifflée, on râle, ou on se rebelle. C'est décevant pour un groupe qui veut y arriver. On a beau mettre des amendes ou essayer de les reconcentrer, ces coups de sang nous portent préjudice sur le plan de la stabilité. Les caractères bouillants du groupe devraient s'inspirer d'un Rémi Keromest, la force tranquille. Un garçon respectueux et clairvoyant. très appréciable dans un groupe. Sur le terrain, son placement est intelligent et ses relances propres. On en a besoin derrière, sinon il pourrait apporter un plus en six."

"Anvaing possède un noyau relativement athlétique et talentueux, avec une réelle osmose. Erwan Coppin, les frères Descamps, j'en ai fréquenté plusieurs au RFC Tournai. Notre tâche s'annonce compliquée..."


Georges LECOUSTRE

(Capitaine et un pied dans le staff)




"Je ne pense pas qu'on reçoive Anvaing au meilleur moment: ils reviennent bien et auront les crocs! Mais nous n'avons pas d'autre choix que de prendre les trois points. À nous de montrer que nous avons les capacités de rebondir, comme nous l'avions fait après la défaite contre Isières. Nous n'avons pas démérité à Obigies, nous créant suffisamment d'occasions de revenir au score. Le résultat final était négatif, mais pas la manière."

"De plus, il n'y a pas le feu à la maison: nous restons devant avec quatre points d'avance. On sait qu'on a des qualités, mais aussi qu'on ne va pas tout gagner. Et nous n'avions pas au départ l'ambition de monter une seconde fois! Nous n'avons rien à cacher, cette question se posera après la trêve."


Michaël BROWAEYS




"Néchin survole ce championnat, même si le gain de la première tranche semble avoir entraîné une décompression. La défaite à Obigies relance un peu la concurrence. Mais elle a sans doute provoqué une remise en question dans leur chef, ce qui est plutôt embêtant pour nous. Notre début de saison poussif nous a éloignés du sommet, mais nous sommes occupés à bien revenir dans le parcours. Les prochaines semaines seront cruciales, spécialement le mois de janvier qui sera riche en affiches."

"Ce déplacement sera une découverte pour nous: le terrain, le public et, dans une moindre mesure, les joueurs. De toute manière, nous ne cherchons jamais à nous adapter à l'adversaire. Les cinq buts inscrits contre la jeune équipe acrenoise nous donnent confiance, mais nous savons bien que ce sera une autre paire de manches dans l'antre du leader. Ce qui est très encourageant, c'est que cette large victoire a été acquise sans Erwan Coppin, Gilles Descamps et Dylan Vandermeersch, tous trois suspendus. Des jeunes du noyau B sont venus sur le banc. David Vanalderweireldt prend soin de notre vivier en P4. L'engouement au sein du club me fait dire qu'Anvaing aurait prochainement sa place en P1." 

"Dimanche, la meilleure attaque sera opposée à la meilleure défense. Je prévois un match d'hommes, entre deux équipes matures, qui ne devrait pas selon moi se terminer sur un score fleuve. J'espère que les buts tomberont dans le bon camp (rires). Nous essaierons d'abord de ne pas encaisser en premier."


Ce qu'en pensent les poursuivants...

Jean-Do Vessié (Templeuve): "Un match serré! Anvaing s'est lancé dans une course-poursuite et doit gagner pour se rapprocher. Elle est dans une bonne dynamique et les deux prochaines semaines seront primordiales, puisqu'après Néchin elle ira à Isières! Le leader a un peu perdu son football dans l'énervement à Obigies, mais ses supporters l'aideront à réagir."

Corentin Douterlungne (Estaimbourg): "Vu l'étroitesse de la pelouse, ce sera un combat de milieu de terrain. Néchin devra se méfier des incursions d'un Descamps ou d'un Mahée entre les lignes. Dans l'autre camp, la défense anvinoise aura fort à faire face au press local."

"Si Néchin prend un but, le doute peut s'installer dans les têtes", ajoute son T2 Quentin Winberg.

Julien Deconinck (Herseaux): "Néchin me semble l'équipe la mieux armée. Elle vient de s'incliner à Obigies et aura à coeur de repartir de l'avant, surtout à domicile."

Maxime Grosse (T2 Hensies): "Néchin est un peu en perte de vitesse depuis son gain de la première tranche, au contraire d'Anvaing qui est dans une bonne spirale. La vitesse et la technique dans le camp local, la mise en place et un entrejeu très technique pour les Anvinois, le duel s'annonce indécis. Je miserais bien sur les visiteurs malgré ce désavantage d'évoluer à l'extérieur."

Matthew Verhaeren (T2 Enghien): "Deux équipes qui ne ferment pas le jeu et qui ont un football tout à fait positif. Néchin est un rouleau compresseur bien huilé, qui allie capacités athlétiques, vitesse et percussion sur les côtés. La gestion des phases arrêtées est un autre de leurs atouts: des pourvoyeurs précis et de redoutables joueurs de tête. Anvaing offre un ensemble bien balancé, avec des tauliers qui connaissent la P2 comme leur poche, un milieu de terrain impressionnant et là aussi des flancs rapides." 

Julien Collie (Ère): "Notre match à Anvaing date de début septembre, l'équipe de Michaël a fort changé depuis et s'est relevée d'un début compliqué. Néchin est une équipe joueuse, très expérimentée. Elle sait accélérer quand l'opposition faiblit, puis faire le gros dos et gagner du temps. Elle gère remarquablement les moments importants de la partie. Nous l'avons appris à nos dépens. Si la logique est respectée, les lauriers devraient lui revenir en fin de saison."

Fabian Vervoort (T2 Pays Blanc B): "Deux équipes dans une bonne dynamique. Néchin a certes perdu à Obigies, mais je crois qu'elle a quand même presté à un bon niveau. Anvaing est toujours difficile à manier. Un nul est envisageable, mais l'apport des supporters et la volonté de réagir dans le chef du leader pourraient faire pencher la balance dans leur camp."


Isières (3e, 27 pts) - Obigies (2e, 30 pts)

Arbitre: Julien Hainaut


Johan DEVOS




"À nouveau une belle affiche du haut de tableau, mais chaque semaine il y a du danger dans ce championnat. Nous allons préparer ce match de la même manière que les autres, tout en sachant que nous affronterons la deuxième meilleure attaque de la série, qui a marqué à chacune de ses sorties!"

"Une formation expérimentée, qui récupérera Baudry et Hovine après leur suspension. Être capable de vaincre le leader sans le concours de ces titulaires, auxquels il faut encore ajouter Élicaste, cela démontre assez à quel point nous allons défier un gros morceau! Nous serrons privés d'Auvens, mais récupérerons Steelandt et Diatta."


Fabien DELBEEKE




"Un match comme celui de la semaine dernière figure parmi les plus faciles pour un coach. Au point de vue engagement, motivation, mentalité, si les joueurs ne sont pas prêts à tout donner pour un sommet comme celui-là, ils ne le seront plus jamais. Le suspense est un peu relancé, d'autant qu'on sait qu'en P2 tous les dimanches sont exigeants. À nous maintenant de redescendre les pieds sur terre et de ne pas croire que ça va aller tout seul; les lendemains de telles victoires sont toujours compliqués et réclament toute notre vigilance."

"Contrairement à ce qui s'est passé en Coupe à Hornu, les joueurs qui ont reçu leur chance en l'absence des suspendus l'ont saisie, et c'est vraiment le collectif qui sort vainqueur. Autre motif de satisfaction, l'organisation et le respect des consignes."


Ce qu'en pensent les poursuivants...

Jean-Do Vessié: "Obigies sort d'un match référence: même déforcée, l'équipe a créé l'exploit. Revenue à quatre points, elle aura l'ambition d'enchaîner. Mais se déplacer à Isières n'est jamais une sinécure. D'autant qu'avec sept rencontres sans défaite, Johan Devos et ses hommes sont dans une super dynamique. Un point serait déjà beau pour les Obigeois."

Après avoir un peu stagné, Templeuve a stoppé l'hémorragie en partageant à Antoing. "Notre programme renseigne deux matchs à la maison (Ère et Obigies!) pour terminer l'année. C'est sûr que nous ferions une bonne opération en cas de victoire dimanche, mais pas question de se mettre davantage de pression."

Corentin Douterlungne: "Isières devra se méfier des reconversions rapides d'Obigies qui n'a besoin que de deux ou trois passes pour arriver à votre rectangle. Le duel dans les airs sera intéressant, chaque équipe ayant du répondant à ce niveau."

"Un nul dans les deux affiches nous arrangerait", glisse malicieusement le T1 estaimbourgeois. Avant d'ajouter prudemment: "à condition de battre l'Union, qu'il ne faudrait surtout pas sous-estimer en se fiant à son classement."

Julien Deconinck: "Obigies, deuxième, tourne à plein régime, mais je pense que le bloc bas mis en place par Johan Devos, avec ses transitions rapides, va pouvoir faire la différence."

Maxime Grosse: "Je pencherais pour Isières; on sait à quel point c'est solide, surtout à domicile. Un bloc bien organisé qui s'est déjà payé le scalp de pas mal de ténors."

Matthew Verhaeren: "Obigies est une formation bien équilibrée, avec des distributeurs capables d'offrir des caviars via des passes tranchantes et d'une précision chirurgicale. Des flancs percutants et un neuf qui sait tenir le ballon. C'est plus compliqué pour moi de juger Isières, contre qui nous avons joué de malchance: deux pénaltys ratés, une ribambelle d'occasions. Mais il faut reconnaître à Johan l'art de mettre une équipe sur un échiquier et de tirer le meilleur de chacun. S'ils ont la chance de mener, il devient très compliqué de les contrer. Je vois une opposition très serrée qui pourrait se jouer sur des détails."

Julien Collie: "Je ne vais pas me prononcer sur Obigies. Nous les avons joués au troisième match et il y avait beaucoup d'absents dans leurs rangs. Depuis lors, l'équipe de Fabien enchaîne les bons résultats. Concernant Isières, nous avons affronté un bloc bas pratiquant surtout en contre-attaques, avec une reconversion offensive très rapide. Yakassongo sait mettre de bons ballons dans les intervalles, tablant sur la vivacité de Paelinck et sur la faculté de finition de Julian Moreau. Ce qu'on retiendra de cette équipe, ce n'est sûrement pas le jeu qu'elle propose, mais sa faculté à attendre l'erreur de l'adversaire et à le punir prestement! Elle nous a infligé deux buts et puis nous nous sommes cassé les dents sur son organisation, avec un Ludovic Bronier qui tient la défense de main de maître."

Fabien Vervoort: "Isières est en train de réaliser un joli parcours, avec sept matchs sans défaite en ce compris la Coupe. La perspective de pouvoir intégrer la Coupe de Belgique la saison prochaine leur apporte un boost d'énergie. Nous avons partagé l'enjeu chez eux (2-2), notre meilleur match, avec cette égalisation incroyable de leur gardien à la dernière minute. Une équipe difficile à manier, surtout sur ses terres. Il y a du talent à Obigies, qui se présentera en pleine confiance après avoir dompté le leader. Je pense que Fabien Delbeeke trouvera les mots pour pousser son groupe vers une confirmation de ce beau succès." 

Merci aux coachs sollicités pour leur disponibilité et bon week-end sportif à tous!

jeudi 8 décembre 2022

Thomas Vandecasteele entend faire fructifier face à Rongy le point pris à Mouscron

 Thomas Vandecasteele est un coach objectif. Alors que nous le contactions il y a trois semaines pour revenir sur la victoire au Pays Vert B (0-1), il préférait ne pas en tirer gloire, reconnaissant que ce succès avait tout d'un hold-up. Cette fois, plus question de se rétracter, le partage vaillamment conquis au Futuro méritait bien un coup de projecteur sur ses capacités de mise en place tactique. Ce jeune entraîneur avait cependant l'intelligence de ne pas s'arrêter à ce bon point, prévenant ses troupes dès le retour au vestiaire de l'importance du rendez-vous à venir face aux Diables Rouges de Rongy. Augmenter la marge de sécurité par rapport à la zone rouge, telle sera la mission des Étoilés... et de leurs adversaires, ce dimanche à la rue des Coquelicots. Retour sur la récente performance des uns et des autres et préface de leur affrontement.




Thomas Vandecasteele

Les Étoilés d'Ère B ont partagé 1-1 sur le synthétique du Futurosport face au Stade Mouscronnois, troisième classé de P3A


L'équipe alignée: Brouillard; Van Hulle, Bataille, Debaisieux (85e Vandecasteele), Decruyenaere (77e Decottignies); Demuyter, Messari (90e Van Veen), Remson; Belbecir, Duret, Castel.

Le coach étoilé a été privé en dernière minute des services de Jules Gosset et Valentin Dangremont, ce qui l'a notamment amené à s'aligner comme réserviste.

Christopher Debaisieux a ouvert le score à la 69e, Loïc Goens égalisant pour les Mouscronnois à la 82e. 


Peux-tu détailler pour nous cette performance tactique qui vous vaut un point sans doute inespéré au départ?

Nous avons évolué en 4-3-3, d'une part parce que ce schéma nous avait valu une deuxième mi-temps plus que satisfaisante contre Esplechin, d'autre part parce qu'il me semblait le plus approprié pour s'opposer aux forces locales en fonction des infos reçues. Nous avions demandé d'aller les chercher dans leur camp, sachant que c'est une équipe qui aime repartir de l'arrière avec le ballon. Au plus nous irions les presser haut, au moins vite ils seraient dans notre rectangle, telle était l'idée de départ. Ayant la chance de compter dans notre défense des joueurs rapides, nous avons pris la pari de miser sur la vitesse de Lucas Van Hulle et Louis Decruyenaere. Avec ce concours de circonstances de la défection le dimanche matin de deux éléments à vocation défensive, qui nous a forcés à décaler Lucas sur le côté.

                             

Lucas Van Hulle et Louis Decruyenaere

© Site du Stade Mouscronnois


Les consignes tactiques ont été particulièrement bien respectées: un bloc médium et un pressing relativement haut, avec la tâche pour nos deux huit, Flo Remson et Nassim Messari de déclencher le press sur les côtés. Nous avons réussi à nous créer quelques opportunités en première période, que nous n'avons pas su exploiter. Nous avons évidemment concédé quelques occasions à l'adversaire, mais notre gardien a sorti les arrêts qu'il fallait. 

Mon message à la pause était que nous ne leur étions pas inférieurs et que la possibilité était réelle de réaliser quelque chose. De fait, nous avons ouvert le score sur une phase arrêtée, qui est une de nos forces cette saison. Les locaux parlent d'une faute sur le gardien. Peut-être, même si je trouve personnellement qu'il ne s'est pas suffisamment imposé, et Chris Debaisieux a bien suivi pour conclure dans le but vide.

Nous n'avons rien changé tactiquement suite à cette ouverture du score, contrairement à la Squadra qui est passée en 3-5-2. Nous tenions le bon bout, mais nous avons un peu craqué physiquement. Ce qui n'est pas surprenant, vu les circonstances: nous avons été contraints d'effectuer le remplacement de deux défenseurs exténués. Il a dès lors fallu nous réorganiser dans le dernier quart d'heure, avec un U19 et un joueur de l'équipe réserve, et des repositionnements à des postes inhabituels. L'égalisation est logiquement tombée à dix minutes du terme. 

Le paradoxe de cette situation, c'est que nous pouvons avoir un peu de regrets car les locaux poussant toutes voiles dehors nous ont laissé des espaces amenant l'un ou l'autre contre qui aurait pu ou dû nous permettre de rafler la mise!

Je suis satisfait d'avoir pu regarder la Squadra dans les yeux et y aller franchement, sans mettre un bloc bas ou le bus devant notre rectangle. Nous avons contribué au spectacle, proposant quelques belles séquences de jeu au sol, le synthétique n'y étant pas étranger.


Nassim Messari et Thibaud Castel

© Site du Stade Mouscronnois

La technique de Selim Belbecir, de Thibaud Castel, de Nassim Messari a fait qu'on a pu réaliser de belles combinaisons, avec un Johann Demuyter encore et toujours extraordinaire d'importance à son âge en six, la classe tout simplement et une chance inouïe pour nous de posséder un tel exemple dans le groupe.


Johann Demuyter, une passion intacte à 52 ans!


L'honnêteté m'amène à reconnaître que la sortie sur blessure de leur capitaine (Morgan Moreau) en début de deuxième mi-temps nous a soulagés; c'est lui qui distribuait beaucoup les ballons dans le dos de nos backs. Ainsi que l'absence de Facon, leur maître à jouer. Je me souviens de la saison dernière où ses passes de 30-40 mètres étaient "téléguidées". La conjugaison de ces facteurs a diminué leur progression dans le jeu.


Vous vous préparez à recevoir Rongy, qui vient aussi de gagner de manière surprenante. C'est un match important entre deux formations se situant au-dessus des menacés, mais pas avec un gros matelas. Comment abordes-tu cette dernière rencontre du premier tour?

Effectivement, leur victoire contre Béclers va bien dans le sens de ce qu'on observe cette saison dans la série, où chaque week-end réserve son lot de surprises. Ces trois points gagnés par un rival direct ne font qu'accroître l'intérêt du match de dimanche, clairement le plus important du mois de décembre! C'est le message que j'ai directement fait passer au vestiaire. À l'heure qu'il est, je sais très peu de choses de cette équipe, la dernière à notre programme, ce qui est explique qu'on ne s'y est pas encore beaucoup intéressé. Ce sera fait cette semaine évidemment. J'ai comme tout le monde entendu parler du nouveau remaniement qui va s'opérer en interne chez eux au niveau du staff. 

Ils n'avaient échoué que de justesse face à la Squadra et viennent de battre Béclers, ils seront donc tout sauf évidents à jouer. On sait qu'avec Jérôme Altruy et les frères Nowak quand ils sont présents, il y a de la qualité devant. À voir dans quelles dispositions ils se présenteront avec ce changement d'entraîneur. 

La bonne nouvelle de notre côté, c'est que parmi tous les joueurs qui étaient à deux jaunes, aucun n'a pris celle de trop. C'est important car comme on a pu le voir avec notre banc dimanche, le manque de profondeur du noyau peut nous être préjudiciable. Le travail de cette semaine cruciale consistera à rassembler un maximum de forces vives. Nous verrons comme toujours avec Julien ce qu'il en est de potentiels renforts.


À Rongy, Michaël Wisniewski termine sur une belle note




Situation très particulière que celle vécue dimanche dernier par le désormais ex-coach des Diables Rouges. Sa décision déjà prise de faire un pas de côté, il a toutefois coaché une dernière fois contre le Béclers de Philippe Breyne. Ses troupes menées 0-1 à la mi-temps, "Papy" a poussé une bonne gueulante au vestiaire, histoire de mettre les joueurs devant leurs responsabilités... Au bout du compte, une victoire significative contre un prétendant au top 5. Retour sur les événements avec le technicien français.

Peux-tu nous décrire le scénario de cette improbable victoire contre ce maître tacticien qu'est Philippe Breyne?

On s'est fait dominer pendant 35 minutes, dans les duels et sous la pression d'un adversaire qui sollicitait le remuant Bryan Velghe dans la profondeur. Nous avons concédé trop de coups-francs, une de leurs armes. Les intentions étaient bonnes mais, techniquement, il y avait trop de maladresses dans notre jeu, ce qui aurait pu nous coûter cher... Heureusement, Kévin Dumoulin nous a maintenus dans la partie, et Béclers a loupé quelques possibilités de faire le break.

Nous étions bien trop nerveux, imprécis techniquement et positionnés trop bas. Il y a déjà eu un mieux à l'approche de la pause, où nous avons commencé à davantage jouer et moins parler. Un échange musclé au vestiaire a permis de se dire les choses. Et le second acte a tourné à notre avantage. Béclers a-t-il trop reculé? Nous étions certes positionnés plus haut, mais je crois surtout qu'il y a eu un déclic dans la tête de certains. Nous restions sur une belle prestation face à la Squadra, il fallait juste que la pièce tombe du bon côté. Cette victoire est importante, surtout au vu des résultats de cette journée!

Peux-tu nous parler de ce choix personnel d'en rester là?

Me concernant, c'est avec un coeur serré et de la tristesse que j'ai rendu les armes. C'est un groupe que je connais bien, et dans lequel je compte des amis. J'ai pris cette décision mercredi dernier, et je ne m'épancherai pas ici sur les raisons qui m'y ont poussé. Sur le plan sportif, le témoin est passé sur une belle note à Donovan Delcourt.

Un important déplacement à Ère se profile à l'horizon immédiat, comment vois-tu ce match?

L'écart avec le milieu de tableau est réduit. Les trois points de dimanche nous permettent de rester accrochés au peloton, et nos deux dernières sorties laissent entrevoir plein d'espoirs pour cette rencontre à Ere. Il faudra jouer libérés et sans peur, car le vaincu éventuel ne sera en rien condamné... Le championnat est encore long, même s'il est évident qu'il serait bon d'enchaîner, tant pour le moral que pour le bilan comptable. Il y a du répondant dans ce noyau, mais aussi de fortes têtes! D'où une équipe à plusieurs visages...


L'avis des coachs mouscronnois: vers un match nul?




Cette analyse synthétise le point de vue des deux coachs du Stade, Julian Depoorter et Albert Semedo

"Ère est venu méritoirement prendre un point au Futuro. Tactiquement, cette équipe a présenté un bloc défensif compact et bien organisé, un 4-5-1 en B-, avec deux 6 qui restent bien en position: Messari, qui gagne beaucoup de duels aériens, et un Johann Demuyter toujours bien placé qui fait parler son expérience. Le coulissement s'effectue bien, et le bloc trouve la bonne distance avec le gardien pour ne pas jouer trop bas. Un jeune portier qui a fait un très bon match, gagnant trois face à face et montrant de l'assurance sur les balles en profondeur et le jeu au pied."

"En B+, Ère évolue en 3-4-3, le triangle médian s'inversant, avec un apport intéressant des flancs: Thibaud Castel, et Selim Belbecir, le créatif de l'équipe. Demuyter alterne jeu court et jeu long avec une belle vista."

"Nous avons affronté une formation volontaire et combative qui, grâce à sa bonne mise en place, a mérité son point."

"Concernant Rongy, ils étaient disposés en 4-4-2, avec en perte de balle le seul Nowak qui reste en pointe. Celui-ci bouge énormément et est capable de tenir le ballon, permettant ainsi à son bloc de remonter. Altruy est le leader technique de l'équipe; c'est lui qui frappe toutes les phases arrêtées, qui créent un danger permanent pour l'adversaire."

"Lorsque nous nous sommes déplacés chez eux (NDLR: 1-2 le 20 novembre), nous avons trouvé face à nous un groupe volontaire et soudé qui a joué tous les coups à fond."

"Nous verrions bien un match nul entre ces deux équipes, où l'on retrouve d'un côté l'organisation, de l'autre un jeu plus instinctif."


Coup d'envoi dimanche 14h30 à la rue des Coquelicots, arbitre désigné Jason Bureau

mercredi 7 décembre 2022

Comment le Risquons-Tout A et Molenbaix B ont joliment mis en vitrine le foot de P4...

 


© L'Avenir Wallonie Picarde Sport

Une carte jaune de chaque côté dans le premier quart d'heure, une manière pour l'arbitre officiel de signifier aux acteurs que l'enjeu ne prendrait pas le pas sur le jeu. Du rythme, de l'ambiance et quatre buts, le duel au sommet de la P4A a tenu toutes ses promesses. Tous les observateurs s'accordant à dire que le futur champion se trouve parmi ces deux protagonistes, on peut en conclure qu'avec ce 3-1, les Mouscronnois ont remporté la manche aller. Quant aux Molenbaisiens, ils se diront que cette première défaite n'hypothèque en rien leurs chances de titre et que le match retour pourrait livrer un tout autre verdict. Mais pour les uns et les autres, il s'agira de ne pas gaspiller en route... En attendant, voici le retour des deux coachs, qui s'accordent sur plus d'un point...


Anthony LEFEBVRE




"Nous avons vécu un match très sympa entre deux belles équipes. Le spectacle a été au rendez-vous. Il y a eu des buts, et un affrontement entre deux formations au registre quasi identique, avec la volonté de produire du beau jeu. Chacune a eu ses temps forts : nous menons au quart d’heure, avant de subir. Molenbaix a égalisé et aurait sans doute mérité de mener à la pause, ce qu’elle n’a pas réussi à faire."

"J’ai la chance d’avoir des garçons qui ne lâchent jamais rien et qui sont au service du collectif. En seconde période, ils ont su puiser un regain d’énergie pour aller chercher ces trois points qui sont importants mais pas déterminants. Cette rencontre était jouissive parce qu’il y avait une ambiance du feu, avec les jeunes du club et les B qui ne jouaient pas ce week-end. Je tiens à remercier Chantal Paquet, bénévole du club, qui a organisé tout ça. C’est important d’avoir cet esprit club et de se sentir poussés. C’est clairement pour ce genre de rencontre qu’on fait du foot."

"Il nous reste maintenant à gérer un déplacement à Saint Jean pour terminer 2022, avant de nous reconcentrer pour la deuxième phase du championnat."


Fred AGBOTON




"Malgré la déception du résultat, je ressors satisfait de ce match, tant pour la prestation de mon équipe que de celle du Risquons-Tout, qui ont été à la hauteur de notre invincibilité respective au coup d'envoi. Toutes deux ont eu leurs temps forts. En ce qui nous concerne, nous avons sans doute manqué le coche lors des vingt dernières minutes de la première mi-temps, où nous avons bien posé le jeu et été très présents en milieu de terrain. Il nous a juste manqué le dernier ou l'avant-dernier geste pour concrétiser."

"Les Mouscronnois ont eu l'avantage du terrain et surtout du public, avec davantage d'expérience dans leurs rangs. Ce qui me rassure à ce sujet, c'est que mes garçons apprennent vite et retireront des enseignements de cette défaite, que je qualifierais pour cela de positive. Les buts que nous encaissons sont dûs à des erreurs individuelles de marquage que nous pourrons décortiquer et corriger grâce aux images télé. Nous avons contribué à un match plein, comme on aimerait en vivre chaque dimanche."

"Je suis content pour mes joueurs, ainsi que pour les gars du Risquons-Tout que je connais, les Rodrigue Lopes ou Michaël Llopis qui à 40 ans connaissent encore de telles sensations. J'étais d'ailleurs un peu déçu pour Fred Fleurman qui s'est malheureusement blessé le jeudi."

"La rencontre a été fair-play et les deux staffs ont fait en sorte que le referee puisse mener sereinement sa mission à bien. Que ce soit Anthony ou moi, nous ne sommes pas là pour voir de mauvais gestes et de l'agressivité. Steve Herssens et moi-même nous sommes mis en quête d'un arbitre toute la semaine. Nous avons remué ciel et terre, sollicitant nos connaissances, dont Alexandre Boucaut. C'est un réel problème à notre niveau que les instances ne prennent pas en compte les rencontres où un officiel devrait d'office être désigné."

"Ma dernière satisfaction concerne le retour très positif d'amis entraîneurs venus voir le match, comme Rodrigue Derycke, ou encore de la presse, qui se sont dits très agréablement surpris de la qualité du jeu proposé. Je suis enchanté que l'on puisse contribuer à redorer le blason de la P4."

"Nos esprits se tournent à présent vers Estaimbourg B qui tourne très bien depuis quelques semaines. Je n'en entends que des échos très positifs. Ce qui ne me surpend pas pour les avoir déjà joués l'an dernier. Il y a là de très bons jeunes, soigneusement encadrés par Steve Roussel. Nous aborderons ce match avec le même sérieux que celui du Risquons-Tout. Comme pour Rumes, Saint-Jean ou Obigies, des formations avec du potentiel et des coachs qui ont eux aussi une philosophie bien déterminée."

mardi 6 décembre 2022

Victorieux sans discussion à Luingne, Ellezelles tourne à plein régime

 En ouvrant le score dès la première minute, Quentin Schreyers a directement mis son équipe sur les bons rails. Mais on sait qu'une réussite rapide n'est pas toujours gage de succès final. Le deuxième but inscrit à la demi-heure par Benjamin Flamant au terme d'une belle action collective confirmait toutefois la suprématie ellezelloise. Dans une deuxième mi-temps de gestion, les hommes d'Yves Moreau assuraient leur succès à un quart d'heure du terme via Maxence Neukermans. 

Une troisième clean-sheet en quatre matchs, une impressionnante percussion offensive (30 buts sur les six dernières rencontres), une invincibilité désormais de cinq semaines, on peut dire que les lacunes constatées lors de la défaite à Velaines (3-1 à la mi-octobre) ont été bien analysées et corrigées par les Ellezellois. C'est forts de cette lancée qu'ils se sont présentés au stade Henri Gadenne, avec pour objectif de creuser l'écart sur un adversaire direct dans le top 5 de cette P3A. 

L'équipe alignée par Yves Moreau: Jérôme Defrançois; Guillaume Nguegoh, Geoffrey Roelandt, Tommy Flament, Julien Notté; Édouard Dewulf, Alexis Thieffry, Maxence Neukermans (85e Steven Visée); Quentin Schreyers (85e Benabdela Hajaje), Benjamin Flamant (69e Lamjed Abiloft), Alexi Vanderroost (81e Joris Villyn).


© Jean-Luc Boitte, L'Avenir Wallonie Picarde Sport

Le capitaine Édouard Dewulf et l'expérimenté défenseur central Geoffrey Roelandt s'accordaient pour souligner le mérite collectif de ce succès. Envie et solidarité, des valeurs illustrées à la Coupe du Monde. Un bloc compact où les attaquants jouent le rôle de premiers défenseurs. L'expérience et le vécu des cadres de l'équipe ont constitué de précieux atouts pour contrer les qualités techniques d'une jeune équipe luingnoise que l'on sait joueuse. Il a d'ailleurs fallu toute l'intelligence tactique et l'impact du duo axial Thieffry - Dewulf pour s'ajuster au système local, fait de deux demis offensifs. Avec Maxence Neukermans, Yves Moreau dispose là d'un triangle très complémentaire qui se connaît désormais par coeur.

Avant le dernier match du premier tour qui verra le RFC Tournai B se déplacer à Ellezelles, nous avons fait le point avec le coach Yves Moreau.




Yves, vous poursuivez sur votre lancée, avec une grande efficacité offensive...

En effet! Nous avons dû intégrer pas mal de nouveaux joueurs en début de saison, il nous a forcément fallu un peu de temps pour apprendre à se connaître, créer des automatismes et inculquer à chacun les principes de notre jeu. La stabilité est actuellement de mise dans le noyau, malgré les blessures de quelques titulaires potentiels. On est bien en place et notre animation de mieux en mieux maîtrisée. Nous avons aussi trouvé cette efficacité qui nous a manqué en début de championnat; notre taux de réussite actuel est plus conforme au nombre d'occasions créées. Ce qui est très important à mes yeux, c'est que nous ne soyons pas dépendants d'une individualité pour faire la différence: nos buts sont amenés et conclus par différents joueurs.

Votre adversaire du jour s'est présenté en 4-3-3 avec un triangle offensif et un bloc médian?

De fait, deux systèmes identiques se sont retrouvés face à face. Luingne alignait un seul demi défensif et deux box to box, un peu comme nous donc. Ce qui a donné lieu à une belle bataille tactique en milieu de terrain, pour ne pas laisser d'espace au meneur de jeu côté opposé au ballon. Leurs points forts sont le niveau technique global, une bonne circulation de balle, et beaucoup de vitesse dans leurs transitions. Je me souviens notamment d'un corner en notre faveur à la suite duquel ils se sont très rapidement projetés vers notre but. 

Luingne et vous êtes les équipes ayant pris le moins de cartons dans votre série. On pouvait donc s'attendre à un match fair-play. Il l'a effectivement été, avec deux jaunes dans le camp local et une pour vous?

Merci pour cette statistique que je ne connaissais pas. Un match très fair-play et bien dirigé par un arbitre qui a montré sa présence. Il y a bien eu quelques fautes dites nécessaires, et l'une ou l'autre maladresse, mais rien de méchant.

Des joueurs que tu as coachés au Futuro dans l'effectif luingnois?

Déjà dans le staff: Vincent Daly entraînait les plus jeunes, c'était donc un collègue, excellent formateur dans le foot à cinq. Les deux autres coachs étaient eux aussi à l'Excel. Parmi les joueurs, il y a essentiellement Louis Vandendriessche, très bon défenseur central, que j'ai eu deux saisons sous mes ordres. Pour l'anecdote, il faisait une petite chronique pour notre groupe après chaque match. Un résumé et quelques réflexions pertinentes, le journaliste qu'il est devenu était déjà en germe à onze, douze ans! Un garçon plein d'humour et de finesse d'esprit, prédestiné à ce métier. Il y a aussi Thibault Verghote, que j'ai connu, même s'il évoluait plutôt en provinciaux, mais nous faisions régulièrement des entraînements en commun. J'ai pris plaisir à discuter avec lui, ainsi qu'avec Allan Leclercq, que je n'ai cependant pas côtoyé autant.

Quelles étaient les grandes lignes de ton discours d'avant-match?

Mon discours a été assez bref. Nous avons d'abord insisté sur l'organisation du bloc, sachant qu'on allait jouer sur un très bon terrain, face à une équipe qui aime avoir la possession. Sur une saine agressivité, ensuite, face à ces jeunes techniciens. En nous appuyant enfin sur ce qu'on fait de bien depuis quelques semaines. Nous avions aussi attiré l'attention sur leurs reconversions, et sur les possibles combinaisons sur phases arrêtées.

L'un ou l'autre élément à mettre en évidence chez vous, même si j'imagine que comme tous les coachs, tu mettras d'abord en exergue le travail collectif?

Difficile de mettre l'un ou l'autre en évidence tellement la prestation collective a été aboutie. On peut parler d'un match référence de notre côté, dans l'animation et le jeu proposé en première période, dans la gestion en seconde, en leur laissant très peu d'espace. Le fait que nous n'ayons concédé qu'un tir cadré en 90 minutes est très positif. 

S'il faut malgré tout citer certains joueurs, je penserais d'abord à Quentin Schreyers, qui monte en puissance depuis quelques semaines, très présent dans sa capacité à garder le ballon, à éliminer, à effectuer des changements de rythme.


Quentin Schreyers, ici au Pays Vert B

© Jean-Luc Boitte, L'Avenir Wallonie Picarde Sport

Derrière, Tommy Flament a coupé plusieurs situations qui auraient pu amener du danger, en assurant la couverture avec sa vitesse et son jeu de position. Et un petit jeune, Julien Notté, qui a fait mieux que dépanner à une place de latéral gauche inhabituelle pour lui.


La vitesse de Tommy Flament et l'expérience de Geoffrey Roelandt, une combinaison efficace en défense centrale 

© Jean-Luc Boitte, L'Avenir Wallonie Picarde Sport


Christophe Gravet nous disait samedi que, selon lui, les cinq formations actuellement en tête seraient celles qui constitueraient le top 5 en fin de saison. C'est aussi ton avis? 

Personnellement, ça ne me dérangerait pas (rires). Nous allons tout faire pour atteindre notre objectif du tour final. Le top 5 bougera-t-il? Je ne vois aucune formation du top 3 en sortir, ça me parait tout simplement impossible! Pour le reste, je suis impressionné par la solidité et la régularité de Béclers, qui bataillera jusqu'au bout. Je n'écarterais pas non plus Velaines, qui va récupérer trois points suite à une erreur administrative de la part d'Escanaffles, et dont le noyau regorge de qualités individuelles. Luingne sera à suivre aussi, avec une bonne base, et toujours les renforts possibles de P1 si la liste de leurs blessés diminue au second tour. Enfin, peut-on se permettre d'écarter définitivement le RFC Tournai B de la course au tour final (NDLR: via une tranche alors, l'écart au classement étant conséquent), avec là aussi des apports potentiels du noyau de D3?


Objectif tour final pour Yves et ses hommes

lundi 5 décembre 2022

Des regrets pour la première des "petits nouveaux"

 Débuts mitigés pour Bryan Losterman qui visait davantage qu'un nul dans le très important déplacement à l'Union de Tournai. Quant à Gaëtan Deweerdt, il se souviendra de son premier match face à Velaines, qui s'est terminé sur un score de tennis en sa défaveur! Nous avons demandé à l'un et à l'autre comment ils avaient vécu cette première dans leur nouveau rôle.


Bryan Losterman




L'ancien coach de la REAL B, qui avait battu l'Union (3-1) fin août , n'a pu cette fois faire mieux qu'un nul (1-1) pour son premier match à la tête de Wiers. Il revient pour nous sur sa première quinzaine à Gourgues.

"Mes débuts à Wiers se sont plutôt bien passés. J'ai été chaleureusement accueilli, qu'il s'agisse des joueurs, des dirigeants ou des supporters. J'ai découvert un club très familial où règne une bonne ambiance. J'ai pu compter sur une présence nombreuse lors de mes premières séances d'entraînement, avec plusieurs retours. Le travail effectué sur les deux semaines était intéressant, même si je suis toujours dans une phase de découverte de mes joueurs. Sur ce que j'ai déjà pu voir, il y a de la qualité dans le groupe, et un bel esprit d'équipe. Je m'attellerai à combler le manque de physique constaté. Je suis donc assez confiant pour la suite."

"Concernant le partage de ce week-end, je suis déçu parce que j'espérais mieux. Vu la physionomie du match, il me semble que nous aurions mérité de l'emporter. Nous nous sommes créé plusieurs possibilités de scorer davantage qu'une fois. Leur gardien (Antony Pacco) a sorti une grosse prestation. De notre côté, nous leur avons laissé peu d'occasions, deux peut-être. Nous encaissons suite à une erreur de marquage sur phase arrêtée. Je suis déçu parce que grâce à son succès face à Hensies, la Montkainoise nous dépasse au nombre de victoires, mais d'un autre côté je suis satisfait parce que nous engrangeons un point et nous maintenons l'écart avec Tournai."

"Quel que soit le classement de l'adversaire contre qui on joue, le plus important est de prendre des points. C'est le message que je souhaite faire passer au groupe. Lors des treize premiers matchs, l'équipe avait grapillé quelques unités contre des formations du haut de tableau. Une rencontre à la fois, et nous ferons les comptes plus tard. La dynamique est positive et les joueurs motivés, c'est une bonne base de travail."


Gaëtan Deweerdt



© Bernard Libert sudinfo.be

Ayant récemment reçu la confiance de son Comité pour poursuivre la mission entamée par Christophe Seignez, le nouveau T1 havinnois ne s'attendait pas à subir pareille dégelée: un accablant 2-6 face à Velaines. Des chiffres cependant fort sévères et que Gaëtan nuance en évoquant quelques circonstances atténuantes...

"Il paraît qu'on se souvient toujours de ses premières fois, et je peux confirmer que ce souvenir restera gravé! Le score final ne reflète toutefois pas la partie. Nous avons en effet réalisé une bonne première période, dans l'engagement et l'application. Velaines a hérité d'une seule occasion, un tir de Steven Bourichon à côté. L'arbitre nous a refusé un pénalty qui nous paraissait évident: l'impact de la faute commise par François Carels sur notre attaquant était franchement audible! Patrick Billiet reconnaissait d'ailleurs que le coup de réparation était indiscutable..."

"Ceci dit, rentrer à 0-0 au vestiaire n'était pas une mauvaise chose. J'avais en effet prôné la patience, face à un adversaire qui a la réputation de s'énerver facilement. Je n'avais rien à reprocher au groupe sur ces 45 premières minutes. J'ai juste effectué un changement sur notre flanc droit défensif où notre latéral était en difficulté, son opposant étant déjà dangereusement passé par deux fois. Le joueur concerné a parfaitement compris la décision."

"Hélas, nos gars ont oublié leur concentration en remontant sur le terrain. Nous avons été punis sur l'engagement et méchamment pris à froid. Dix minutes cauchemardesques: manque d'attention, passes en retrait mal dosées, c'était 0-4 à la 53e! Nous avons offert la victoire sur un plateau aux Velainois."

"Dans une visée constructive, je garderai notre bonne première mi-temps, sans m'appesantir sur des difficultés finalement prévisibles. Nous n'avons pu nous entraîner qu'une fois la semaine dernière, qui plus est avec des absences dans le secteur défensif. Le mardi, nous avions une réunion d'information pour le groupe, à l'issue de laquelle j'ai accepté d'assumer la succession de Christophe, alors que je pensais au départ arrêter en même temps que lui. Pascal Choquet a sondé les joueurs qui lui ont signifié leur souhait de continuer avec moi."

"Mon travail sera essentiellement mental, l'objectif étant de ramener de la sérénité, en prenant du recul et en prônant un discours positif. Il ne sert à rien de remuer le couteau dans la plaie en martelant ce qui ne va pas. Tout en continuant dans la philosophie de mon ex-T1, avec qui j'ai construit le noyau, je tenterai de favoriser la cohérence et de gérer les frustrations, en partageant ma logique de gestion avec le vestiaire. Nous irons dimanche prochain à Bléharies, un dur morceau, avant de recevoir Hérinnes. Dans notre situation, un 4/6 est le minimum que nous devions viser!"

samedi 3 décembre 2022

Le Pays Vert B accueille la victoire avec soulagement



 Le groupe du Pays Vert désormais conscient de l'importance de chaque point

Après un 0/12 et un 2/30, la seconde formation du Pays Vert n'avait d'autre choix que de l'emporter face à Thumaide si elle ne voulait pas se voir décoller du peloton des menacés. La mini trêve Coupe du Hainaut a été mise à profit par le staff athois pour préparer un important mois de décembre. Dans le camp visiteur, tous les esprits étaient tournés vers le malheureux Tommy Tonneau, victime d'un arrêt cardiaque la nuit de dimanche à lundi. Staff et joueurs portaient un t-shirt floqué 25 en soutien à leur infortuné camarade...




Les compos:

Pays Vert B (4-2-3-1): Massy; Liétard (64e Carion), Dubois, Dutilleul, Fourniez; Sluys, Jadot; Vanderzwalmen (82e Fontaine), Collie (87e Van Nieuwenhove), Selman; De Cnop (66e Tassi)

Thumaide (4-2-3-1): Martin Benitez; Taquet, Wattecamps (46e Mulliez), Destrebecq, Dris; Vanneste, Huon; Ducoulombier, Mestdagh, Crombin; Altruy (69e Laurent)


Les principaux faits de match:

6e Altruy isolé par Mestdagh se heurte au gardien 

8e Colin Taquet dévie devant le gardien un centre de Raphaël Huon sur un corner joué en deux temps (0-1)

11e Une tête de Crombin passe au-dessus sur corner de Mestdagh

15e À la réception en deuxième zone d'un corner joué en deux temps, Thibault Dubois conclut dans le plafond (1-1)

25e Un coup-franc axial aux 18m du même Thibault Dubois passe de peu à côté de la lucarne

26e Clément Fourniez pousse le ballon au fond après un essai de Lucas De Cnop sur le poteau (2-1)

33e Émilien Massy repousse du pied une frappe d'Andy Altruy seul face à lui suite à un raté défensif

41e Nicolas Liétard sort le ballon en corner face à Mathieu Crombin qui s'apprêtait à conclure

50e Le même Mathieu Crombin frappe le poteau après avoir éliminé le gardien

56e Colin Taquet égalise en reprenant en deuxième zone un coup-franc latéral rentrant de Raphaël Huon (2-2)



Double buteur, Colin Taquet s'est encore démené seul en pointe après l'exclusion

57e Le gardien thumaidien Lucas Martin Benitez est exclu pour une faute à la limite du rectangle sur Smajo Selman parti en profondeur; Silvin Destrebecq prend place dans le but

61e Julien Jadot envoie dans le coin droit du but le coup-franc consécutif (3-2)

81e Massy repousse une frappe excentrée de Jimmy Mestdagh

85e Le ballon arrive chanceusement à Lucas Fontaine, rentré en pointe, qui conclut calmement dans le coin droit (4-2)


L'analyse

Deux corners de chaque côté dans le premier quart d'heure, ce match démarrait sur des bases rapides. C'est d'ailleurs sur l'un d'eux que les visiteurs ouvraient le score, à partir d'un schéma travaillé à l'entraînement. Deux réactions spontanées allaient permettre aux jeunes athois de ne pas gamberger. Alors que Dimitri Van Nieuwenhove réclamait davantage de mouvement, notamment sur les touches, et recommandait de ne pas abuser de longs ballons, son équipe ne mettait pas vingt minutes pour renverser la situation en sa faveur! Quasi 100 % d'efficacité, au contraire de Thumaide qui allait se mordre les doigts de plusieurs opportunités nettes non exploitées. 

Le jeu des visiteurs penchait fort à droite, vers le remuant Lorenzo Ducoulombier, au départ des reconversions souvent orchestrées par Jimmy Mestdagh. Philippe Labie avait choisi d'avancer son capitaine Mathieu Crombin un cran plus haut que son habituelle position. Ce dernier mettait beaucoup de coeur à l'ouvrage et était près de scorer à deux reprises, mais il n'a pas la finition d'un attaquant. 


Philippe Labie et Christophe Gravet étaient satisfaits de l'implication de leur capitaine

Mécontent du début de match de son demi def Maxime Vanneste, Philippe Labie lui adressait un signal fort en envoyant David Laurent à l'échauffement dès la 7e. Message reçu cinq sur cinq par le jeune médian qui élevait son niveau de jeu à la suite de cet avertissement. 

Le coach des Rouge et Vert, qui devait se passer de son avant centre Loris Tevel suspendu, effectuait un changement tactique à la pause, passant en 3-5-2, avec le rentrant Matthieu Mulliez sur la droite du trois défensif, et surtout Colin Taquet venant soutenir Andy Altruy en attaque. Ce souffle nouveau amenait une égalisation rapide, conjointement à une reprise très nerveuse du Pays Vert. Un mouvement de panique aisément compréhensible vu la longue passe difficile traversée par la jeune équipe athoise. Rien à reprocher par contre sur le plan de l'engagement, l'intensité dans le pressing haut étant constante. 



Le tournant du match survenait immédiatement après le 2-2, Lucas Martin Benitez étant logiquement exclu pour avoir coupé fautivement la percée du rapide Selman. Julien Jadot, probablement l'homme du match, trompait adroitement Silvin Destrebecq qui venait de revêtir le maillot et les gants de gardien.


Julien Jadot et son capitaine Thibault Dubois, pions essentiels des deux premières lignes athoises

Dimitri Van Nieuwenhove pouvait alors gérer l'avantage et la supériorité numérique en faisant monter à intervalles réguliers ses quatre remplaçants. L'un d'eux, Lucas Fontaine, récemment revenu de la REAL, soulageait les siens en doublant l'avantage. Autre symbole d'une quête de sérénité retrouvée, Jhonny Van Nieuwenhove refoulait la pelouse pour quelques minutes. 


Dimitri avait fixé à ses hommes le challenge de reproduire le très bon travail des dix jours précédents. Mission accomplie!

Désarmé par la tournure des événements, Philippe Labie n'avait pour sa part cessé de pousser ses hommes à travailler au mental et à ne pas renoncer, allant chercher des forces insoupçonnées dans le coup du sort que l'on connaît. Dans de telles circonstances, la perte d'un match de football est bien peu de choses!


Tommy Tonneau, à qui nous pensons tous