Ellezelles a vévu une partie mouvementée en déplacement à Havinnes. Mais tandis que l'équipe locale continue à s'enliser en fond de tableau, les protégés d'Yves Moreau ont profité du demi faux-pas du Stade Mouscronnois pour s'installer sur le podium. Invaincus depuis la mi-octobre, les Ellezellois sont en tête de la deuxième tranche, avec la meilleure attaque et la meilleure différence de buts de la série. Esplechin et Mouscron seront bientôt à leur programme, soit une double opportunité de concrétiser un objectif pas encore atteint: l'emporter contre un concurrent du top 5. Mais revenons d'abord sur cette reprise en compagnie du coach.
Comme on peut s'en douter, les bons résultats qui se succèdent ont une influence positive sur le moral des troupes: "On sort d'une trêve hivernale plutôt sympa, avec l'une ou l'autre séance de course et la désormais traditionnelle soirée squash-raclette aux Peupliers à Ath. Ainsi que deux amicaux sur le synthétique d'Anvaing, contre la P4 puis la P2." Une trêve qui a aussi permis à quelques blessés de réintégrer l'effectif: "On a récupéré Muylle et Delestray, ce qui ne sera pas du luxe pour permettre au noyau de traverser en nombre le programme assez corsé qui nous attend." La fin de la dernière tranche s'apparente en effet à un menu qui ne manque pas de piment : "On reçoit le Pays Vert en derby; ensuite, on va à Esplechin et on reçoit Mouscron, pour terminer par la réception d'Escanaffles, soit quatre rendez-vous qui s'annoncent compliqués."
L'état d'esprit et les activités de transition ont permis aux Collinards de se déplacer en confiance chez les Tournaisiens : "Peut-être trop confiants, je n'en sais rien, mais en tout cas notre début de rencontre fut catastrophique puisque nous étions menés 2-0 après dix minutes! Certes, les conditions ne nous étaient pas favorables avec le vent de face, ainsi qu'un soleil bas; et un terrain sautillant qui ne nous permettait pas de poser le jeu et de ressortir le ballon comme on aime le faire. Mais au-delà d'un temps d'adaptation compréhensible, nous manquions clairement d'agressivité et de rigueur, dans les duels ou dans les courses. Le mérite en revient aussi aux locaux qui ont su exploiter nos faiblesses, par une combativité présente lors de l'entame et par la vitesse de Seignez qui nous a mis en difficulté. Les deux claques prises coup sur coup ont eu le don de nous réveiller. L'équipe est restée sereine malgré tout, et nous avons pu progressivement retourner la situation, en prenant le dessus dans le jeu et physiquement sur la durée du match. Les Havinnois ont faibli dans l'intensité et laissé beaucoup d'espace entre les lignes."
Le capitaine Édouard Dewulf a permis aux siens de ne pas douter longtemps en réduisant l'écart dès la 22e
Une remontée au score qui n'a cependant pas été aussi simple que le score final (2-5) pourrait le laisser penser: "Il y a d'abord eu cette phase du pénalty, qu'on a pu retirer deux fois, les défenseurs locaux étant rentrés trop vite dans le rectangle, aux dires du jeune arbitre, visionné et dès lors pointilleux sur le règlement."
Après l'échec répété de Maxence Neukermans (arrêt du gardien puis latte), Benjamin Flamant a pris la responsabilité de transformer le pénalty au troisième essai
"Havinnes a ensuite eu une grosse possibilité de scorer, à 2-3 si je me souviens bien. Heureusement pour nous, leur attaquant a manqué la cible! C'est une occasion nette qui aurait pu changer la physionomie de la rencontre. Surtout qu'avec les Seignez, Flamant, M'buy, ce ne sont pas les qualités individuelles qui manquent dans cette formation, qui semble cependant pécher sur le plan de la mentalité collective et qui est à présent sur une pente dangereuse..."
Pour ce qui concerne son propre chantier, voilà une dixième victoire qui transformera bien vite la carte rouge brandie par le referee ("la première en 21 ans de coaching") en anecdote cocasse qui vaudra au groupe de trinquer à la santé du coach après l'entraînement!
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