Festival offensif à Molenbaix B - Rumes

 Le contexte

Principal concurrent du Risquons-Tout A dans la course au titre de cette P4A, Molenbaix a subi une première défaite (3-1) début décembre sur le terrain de son rival mouscronnois, avant de perdre deux précieuses unités à domicile contre Estaimbourg B. Les Molenbaisiens peuvent toujours espérer un faux-pas du leader, mais plus question pour eux de gaspiller en chemin s'ils veulent garder une chance de vivre un match au sommet en fin de saison (23 avril). 

Quant aux Rumois, ils ont lancé une opération rattrapage suite aux cinq défaites concédées au cours du premier tour, et restent en bonne position pour atteindre l'objectif initial: une place au tour final.

À l'aller (4 septembre), les Cellois l'ont emporté 1-4 après avoir été menés (1-1 au repos).

C'est Jean-Pierre Degallaix qui a été désigné pour arbitrer.

Les équipes

Molenbaix B (4-1-4-1): Dujardin; Lefebvre (73e Hendoux), Nezet, Massart, Vincent; Rohart; Villyn (46e Bausier), Lebel (58e Bayart), Titeca, Bernard (68e Deronne); Martinage

Rumes-LG (4-2-3-1): Duhaut; Porret (77e Delrue), B. Simon, J. Simon, Gobert (73e Derudder); Coulmont, Santy; Lefebvre (54e Lemoine), Klopocki (73e Blin), Ogé; Henry

Les principaux faits de match

En italiques, les actions rumoises

7e: Gabin Ogé frappe au-dessus le pénalty consécutif à une faute sur lui

11e: Théo Rohart pousse au fond un ballon repoussé par Benjamin Duhaut sur un coup-franc latéral de Charles Massart (1-0)

19e: Clément Martinage frappe dans le coin droit sur une passe d'Arnaud Bernard après une première tentative repoussée (2-0)

39e: César Lebel seul sur un centre dévié de Martinage reprend au-dessus

43e: Ogé frappe à côté de l'entrée du rectangle

46e: Simon Henry profite d'un ballon contré et part tromper Anthony Dujardin (2-1)

51e: Bernard donne à Martinage qui croise un tir dans le coin gauche (3-1)

55e: Quentin Klopocki est à la réception d'une longue touche (3-2)

59e: Louis Bausier envoie de la tête dans la lucarne un centre de Cédric Titeca (4-2)

65e: Le gardien molenbaisien détourne en corner une première tête de Lemoine, mais ne peut capter celle de Gautier Coulmont sur le centre du même Lemoine (4-3)

70e: Frappe cadrée d'Henry sur le gardien

71e: Titeca lance Rémi Deronne qui dribble le gardien et place dans le but vide (5-3)

86e: Vianney Blin frappe à côté un coup-franc indirect aux 16m 

86e: Blin place dans le coin droit sur centre d'Ogé (5-4)

88e: Un centre-tir de Lemoine termine sa course dans la lucarne (5-5)

91e: Un tir de Nicolas Bayart heurte le haut de la transversale

L'analyse

Avec un dispositif à deux demis offensifs, un Clément Martinage des grands jours en pivot - malgré la surveillance rapprochée de Jason Simon - et un Arnaud Bernard qui posait des soucis dans le dos de Gilles Porret, les Molenbaisiens se sont assurés un double avantage à la pause dont on pouvait alors penser qu'il leur permettrait de l'emporter.

Qui en effet aurait pu penser à la mi-temps que la meilleure défense de la série, qui n'avait jusque-là encaissé que onze fois, dont quatre seulement à domicile, concéderait cinq buts en 45 minutes? Certes, c'était un joueur de champ dans le but - Arnaud Barois, le gardien prévu, s'est désisté -, mais cette seule piste d'explication ne suffit pas. Anthony Dujardin (le meilleur buteur de l'équipe, ce n'est pas anodin de le signaler, le coach molenbaisien étant ainsi privé d'un solide atout offensif) n'a pas démérité, loin de là même, seul le troisième but nous semblant sujet à caution. 

Le capitaine Charles Massart, défenseur central gaucher, a livré une grosse première mi-temps, par son jeu de tête, son placement, ses interceptions sur des phases dangereuses face à Henry ou Klopocky. Et si ce n'était pas lui, c'était son voisin Romain Nezet qui faisait le boulot. On les a sentis moins autoritaires après le repos.

Quelle autre clé de lecture pourrait-on proposer? Pour les deux derniers buts, on peut évoquer les changements, de joueurs et de positions, ce qui n'est jamais bon pour l'organisation. Le staff local a fait glisser le demi défensif Théo Rohart au poste de latéral droit à la sortie de Louis Lefebvre, installant le rentrant Louis Hendoux en 6.

Fred Agboton a cru à tort que l'opposition ne tiendrait pas physiquement la fin de match. Mais avec trois offensifs introduits dans le dernier quart d'heure ainsi qu'un passage à trois derrière, et malgré un terrain lourd qui aurait dû favoriser le jeu défensif, les visiteurs ont arraché le point du partage au caractère. Leur capitaine avait relevé à la 70e des signes de stress dans les rangs visités.

Il est vrai qu'avec la vitesse de Gabin Ogé sur le côté, de Simon Henry et Quentin Klopocki dans laxe, les infiltrations de Gautier Coulmont ou Émilien Santy, la rentrée remarquée du buteur Julien Lemoine que son coach a préféré épargner au coup d'envoi, les Rumois avaient de solides arguments offensifs à faire valoir. Outre le pénalty manqué - qui a trotté un temps dans la tête de son auteur -, ils n'ont dû qu'à des incompréhensions ou des imprécisions de rester muets en première armure. Avec six corners pour trois aux visités, ils n'ont sûrement pas volé leur point.

L'avis des coachs

Frédéric Agboton: "Avec ou sans l'apport des P1, nous cherchons avant tout à proposer un football de qualité. Le jeu proposé aujourd'hui par les deux équipes a largement atteint le niveau d'une bonne rencontre de P3. Mais nous manquons encore d'expérience pour ce genre de match. En ayant par trois fois deux buts d'avance, nous devions toujours l'emporter. Avec un Maxime Pecquereau derrière, nous ne prenions jamais ces deux derniers buts."

Sébastien Dangleterre: "Notre objectif global pour le second tour est de prendre plus de points que lors de la phase aller. Un nul équivalait donc déjà à une réussite; vu le scénario, il a la saveur d'une victoire. Je ne peux que louer la réaction de mon groupe dans les moments difficiles. Nous sommes restés calmes et solidaires, y compris après l'erreur de relance qui nous a coûté le deuxième but. Le contenu était déjà bon en première mi-temps, nous avons juste manqué de rage et d'agressivité. À la pause, je leur ai dit que si l'on parvenait à marquer, ils reculeraient. C'est chaque fois le contraire qui s'est passé, chapeau à Molenbaix! Menés de deux buts à vingt minutes de la fin, nous avons logiquement pris des risques qui se sont avérés payants. Le mérite en revient notamment à nos remplaçants, qui ont fait la différence. Le vent nous poussait dans le dos pour ce rush final. C'est le genre d'exploit qui solidifie un groupe! Je tiens aussi à souligner la prestation de Gautier Coulmont, qui nous a grandement manqués pendant deux mois après sa blessure face au Risquons-Tout. Notre capitaine revient en grande forme après sa récente paternité! Avec Émilien Santy, nous avions là une charnière centrale qui a mis de l'impact."