lundi 5 septembre 2022

Un nul qui satisfait plutôt Béclers

 Le stade Philippart a été le théâtre d'un affrontement acharné et engagé mais ne dépassant pas les limites même si la roublardise et les tentatives d'influence auprès de l'arbitre, qui font partie du jeu, n'étaient pas absentes de ce derby. L'un ou l'autre coup perdu aurait toutefois pu influencer le cours de la rencontre s'ils avaient été vus et sanctionnés.



M. Demeulemeester demandant aux capitaines de calmer les ardeurs de leurs équipiers


Une pièce en deux actes

Une mi-temps et un point chacun, on ne peut toutefois pas affirmer que tout le monde était content, la déception étant plutôt de mise dans le chef des Havinnois qui ne sont pas parvenus à valider l'avantage logiquement acquis au repos, là où Philippe Breyne pouvait apprécier la réaction de ses hommes.

Rappel des faits

Havinnes (en 4-3-3 avec deux demis offensifs): Reignier; Bonnet, Delcampe, Berte (80e Devolder), Leroy; Descamps (44e Bray), Flamant, Choquet (74e Scorniciel) ; Seignez, Drouillon, Mbuy 

Béclers (en 4-3-3 avec deux demis défensifs): Verhoestraete; Coupé, Corselis, Dervaux, Thonnard; F. Chotin (89e Baroux), Pécheur, M. Chotin (82e Degouys); Tetelain (31e Cozic), K. Chotin, Velghe (92e Brackelaere)

Buts: 21e, 1-0, Mbuy prolonge dans le but vide une remise de la tête de Flamant sur un coup-franc de Berte; 53e, 1-1, M. Chotin exploite une passe de Cozic face au but suite à une touche jouée vite par Velghe

Cartes jaunes: 23e Flamant, réclamation, 32e Choquet, parole jugée déplacée, 56e Delcampe, altercation, 69e Bonnet, empêche une remise en jeu rapide; 23e Tetelain, faute inutile, 36e Corselis sur Mbuy qui partait au goal, 56e Pécheur, altercation

Acte 1: Havinnes



Les Havinnois, plus présents au coup d'envoi


Il était clair dès le coup de sifflet initial que Christophe Seignez avait titillé l'amour-propre de ses joueurs dans son discours d'avant-match, les appelant à réagir après la défaite d'Ellezelles et à faire honneur aux couleurs du club dans un contexte de présentation des équipes de jeunes. 

Les premières interventions, Descamps sur F. Chotin, Bonnet sur Velghe, étaient musclées et illustraient la volonté havinnoise de prendre un ascendant moral sur l'adversaire. 


Bryan Velghe a été plus d'une fois secoué

Le coach havinnois demandait à ses offensifs du mouvement sans ballon, une alternance décrochage - appels en profondeur et un press pour empêcher le jeu long d'Arnaud Dervaux. Pour la ligne arrière, la consigne était surtout de défendre en avançant. Au bloc équipe, il rappelait après l'ouverture du score la nécessité de savoir se faire mal en B-.

Christophe avait annoncé des surprises par rapport au scouting réalisé par Didier Legrand. La principale innovation résidait dans lap position avancée de Guillaume Flamant. Aligné en demi offensif pour apporter de l'impact à ce secteur, notamment dans le jeu aérien - assist sur le but -, passé dix minutes en demi def après le 1-0, pour finalement terminer à la 80e en défense centrale, où il remportait un duel décisif sur Kenny Chotin à la 83e. Le Français a presque fait toutes les hauteurs de la ligne axiale. 


Quelques petites corrections et maintenir la pression, le plan mis en place fonctionnait bien à la pause


D'autres modifications sont apparues en cours de match: à l'heure de jeu, le T1 demandait à Clément Drouillon de venir étoffer l'entrejeu dans un 4-4-2, avant de revenir au système initial pour les dix dernières minutes.


Acte 2: Béclers



Malgré les sprints de fin d'échauffement dirigés par Denis Plasman, Béclers n'a pas démarré ce derby pied au plancher

Les hommes de Philippe Breyne étaient étonnamment amorphes en première armure. Le coach mouscronnois évoquait l'arrivée tardive de cinq joueurs au rendez-vous. Avantageux pour la cagnotte, moins pour l'indispensable concentration. Le jeu long faisait le bonheur des Berte, Leroy et Delcampe, qui dominaient tranquillement le trafic aérien. Des duels qui étaient encore observables sur les longues touches régulièrement prônées des deux côtés. Le bloc vert était également trop étiré, Kenny Chotin s'époumonnant dans un inutile press solitaire, avant d'être invité à descendre un peu pour resserrer les lignes. 

Après plusieurs avertissements sans frais, dont une énorme possibilité (10e) loupée par JP Mbuy sur un ballon transmis devant le but par Seignez parti à gauche, la défense de zone des Verts était prise en défaut sur coup-franc, avec du laxisme dans la surveillance de Guillaume Flamant qui profitait d'un 2c1 au deuxième poteau.


Après la phase qui a valu à Christophe Verhoestraete de se blesser à la main dans son duel avec JP Mbuy

Conscient de la chance d'être encore à onze à la demi-heure, Philippe Breyne rappelait Jean-Baptiste Tetelain qui aurait dû prendre une deuxième jaune pour un coup ayant échappé à l'arbitre (notons qu'Erwan Delcampe bénéficiera de pareille circonstance suite à sa faute sur K. Chotin à la 76e). Thomas Cozic rentrait en 10, M. Chotin prenant le flanc droit.  

Le tacticien mouscronnois avait choisi de mettre ses arrières latéraux sur leur mauvais pied, préférant placer Ephrem Thonnard en opposition à la vitesse de Melvin Seignez.

Changement radical après la pause, la mise en jeu de Béclers sous forme de long ballon vers le piquet de corner témoignant immédiatement de la volonté de mettre la pression dans le camp havinnois, avec un bloc positionné nettement plus haut. Maxime Reignier était directement amené à repousser du pied un essai de Mathys Chotin isolé sur la droite, et les Verts forçaient leurs deux premiers corners du match aux 47e et 48e. Le but égalisateur tombait d'ailleurs peu de temps après.


Philippe Breyne avait sans doute senti son groupe insuffisamment focus pour une bonne entame


Dans ses dix minutes de causerie à mi-match, le T1 a surtout cherché à libérer ses troupes en leur rappelant que la pression et l'obligation de gagner se situaient dans le vestiaire d'à côté. Arnaud Dervaux a lui aussi secoué ses partenaires. 


Notamment précieux pour son placement, sa vitesse et son jeu de tête, Arnaud Dervaux est un élément-clé dans le jeu défensif de Béclers

Avec Christophe Verhoestraete, ils ont amené davantage de coaching sur le terrain, invitant leurs équipiers à garder l'intensité. Ce qui n'était pas évident avec la chaleur ambiante.


Les réservistes béclersiens dans l'ordre de leur montée au jeu, les trois derniers pour gérer la fin de match

La victoire aurait pu tomber dans un camp comme dans l'autre. Thomas Cozic avait deux ballons de but au bout du pied, mais sa reprise sur un 2e ballon de corner passait au-dessus (78e), et sa tentative de lob échouait dans les mains de Max Reignier (86e). Entre ces deux grosses possibilités, Christophe "Mazel" Verhoestraete avait dû repousser une puissante frappe instantanée de Melvin Seignez (84e).

                                                        

Quelques interventions décisives des deux gardiens pour sauver un point


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