Pas d'autre alternative que la victoire pour Havinnes ce dimanche. D'abord laisser la lanterne rouge à Esplechin, ensuite se lancer à la poursuite de l'Union de Tournai. Nous avons fait le point avec le coach des Sang et Or avant cet affrontement crucial.
© Jean-Luc Boitte, lavenir.net
Christophe, quel était l'état d'esprit du groupe à l'issue du partage à Wiers ? Es-tu personnellement satisfait avec ce point ?
Relativement satisfait dans les chiffres, même si la fin de match était plutôt pour nous et qu'avec un point, on n'avance pas. Nous nous étions fixé comme objectif de faire un 6 sur 6, histoire de se donner un peu d'air. Du coup, il y avait de la déception au coup de sifflet final. Ca devient long après une saison si éprouvante, et cela risque de peser dans les têtes...
On ne peut pas dire non plus que nous soyons favorisés. J'en veux pour preuve cette phase où Jean-Philippe Mbuy est coupé dans sa course par la sortie de Taylor Rousseau. L'arbitre met jaune au gardien mais n'accorde pas le pénalty, estimant que la faute avait été commise à l'extérieur de la surface...
Il va de soi que la victoire sera impérative face à Esplechin. C'est un peu vaincre ou mourir. En cas de succès, c'est l'Union qui deviendrait alors votre cible principale ?
Nous n'avons plus le choix, la victoire est obligatoire. Pour garder Esplechin derrière nous, puis nous rapprocher de l'Union et essayer de la dépasser. Avec ses renforts de P1, Péruwelz devrait pouvoir se mettre à l'abri (NDLR: son programme n'est cependant pas simple), et je crois que Meslin devrait s'en sortir également. Notre situation pourrait être meilleure mais nous manquons de réalisme. À Isières, nous loupons une occasion trois étoiles. Ce dimanche, nous encaissons très vite suite à une inattention sur un long ballon wiersien.
Nous allons bien nous préparer cette semaine. Du jeu ce soir car je veux revoir des sourires sur les visages après le goût de trop peu de dimanche. Jeudi, nous accentuerons la préparation, surtout mentale. Avec une bonne buvette et des 421 pour renforcer la solidarité.
À quelques exceptions près, on constate souvent une difficulté à marquer ?
De fait, nos statistiques offensives sont les plus faibles de la série. Nos attaquants sont de gros bosseurs, je ne peux rien leur reprocher, mais il nous manque un véritable finisseur. Antoine Vercruysse travaille énormément sur son flanc. Pareil pour Jean-Philippe Mbuy, qui nous a déjà sorti de quelques situations embarrassantes. Je le préférerais en 9, mais c'est aussi le poste de prédilection de Tom Dellettre, qui s'y sent plus à l'aise. J'ai beaucoup parlé avec ce dernier jeudi passé, il en a besoin. Nous travaillons régulièrement la finition en semaine mais en match, nous frappons trop peu au but. Notre situation critique n'aide évidemment pas à jouer libéré...
Antoine Vercruysse Tom Dellettre Jean-Philippe MbuyUne défaite à Meslin (1-0), un nul contre l'Union (1-1), une victoire contre Péruwelz B (3-0), votre bilan est mitigé face aux adversaires directs...
C'est un bilan que nous aurions voulu plus étoffé. Face à Isières et Estaimbourg également, nous pouvions revendiquer quelques points supplémentaires...
L'arrivée de Guillaume Flamant au mercato semble vous avoir apporté un réel plus ?
C'est clairement un vrai renfort. Non content de stabiliser notre secteur défensif, Guillaume a déjà marqué quelques buts importants. Au-delà de ses réelles qualités purement footballistiques, c'est aussi une belle personne.
© Jean-Luc Boitte, lavenir.net
As-tu regardé un peu les calendriers respectifs des uns et des autres ?
Celui de l'Union est très similaire puisqu'on les suit. Ils ont un gros match ce week-end avec la réception d'Obigies. Comme nous, les Unionistes n'ont plus le droit à l'erreur. Chaque point sera important. Nous devrons tenter de grapiller contre des équipes qui, n'ayant plus rien à jouer, seront peut-être quelque peu démobilisées.
Tiendras-tu compte des caractéristiques adverses pour préparer ce match ? Qu'est-ce qui peut faire la différence en votre faveur ?
Le déplacement à Esplechin était mon premier match à la tête de l'équipe (victoire 1-2). Je ne pars donc pas dans l'inconnu. Mais je ne vais pas me calquer sur eux, je préfère me focaliser sur notre jeu. Je crois que chez nous, avec l'envie qu'il y a dans le groupe, nous disposons des armes pour aller chercher les trois points. Nous devrons être prêts dès le vestiaire.
Je rappellerai la vigilance sur leurs phases arrêtées. L'idée sera de tenter d'ouvrir la marque. Une fois menés, ils ont en effet tendance à baisser les bras.
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On sait que lors d'un changement d'entraîneur, il y a souvent un résultat à court terme. Après bientôt cinq mois, es-tu satisfait des progrès enregistrés ?
Oui, le groupe a tout de suite répondu favorablement. Les entraînements ont été suivis en nombre, et je me suis d'abord attelé à en remettre une couche sur le plan physique. Nous avons énormément encaissé en fin de premier tour (22 buts en 4 matchs). Il fallait donc faire quelque chose sur le plan défensif. Nous avons pu enrôler Guillaume et nous concédons désormais beaucoup moins. Nous aurions aussi souhaité un renfort offensif. Notre recrue française nous a recommandé son copain Kevin Maleon mais celui-ci a logiquement préféré rejoindre Beloeil. Heureusement, si nous n'avons pas de tueur de surface, tout le monde peut marquer.
La trêve prolongée m'a permis de mieux connaître mon groupe, mais nous avons sans doute mis trop de temps à trouver le bon équilibre. Notamment au milieu du jeu, où le trio composé de Corentin Delcourt, Corentin Leroy et Rayan Renard est maintenant bien établi.
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