David Bertiaux, 44 ans, a plus de 20 ans d'expérience dans le coaching des jeunes. À Vaudignies tout d'abord, quand il y exerçait comme joueur, puis essentiellement au RAEC Mons, où il a fait toutes les catégories jusqu'aux U14. Chez les adultes, il a commencé au Borina Quaregnon, qu'il a amené en P2 via le tour final. Avant que le club ne cède son matricule à Honnelles. David va alors seconder Hugues Chiffot à Hornu (P3), expérience à laquelle les dirigeants mettront sèchement un terme en avril 2016. En octobre 2017, il est rappelé à Quaregnon pour assurer le maintien en P3, avant une nouvelle séparation brutale en février 2019.
David a désormais mis un peu de côté la formation car, au-delà d'être coach, il est avant tout papa: deux de ses fils jouent au foot, l'un à Mons, l'autre à Bavay (la famille réside en France), et un troisième au basket.
David en compagnie de Hugues Chiffot
© laprovince.sudinfo.be
Lorsque Georgios Soulidis décide de faire un pas de côté pour raisons professionnelles en juillet 2021, il refile son nom aux dirigeants du RCS, et un accord est vite trouvé entre les deux parties.
Côté Coach vous propose de faire connaissance avec le nouveau mentor lensois, l'occasion aussi de faire le point avec lui sur le début de saison de ses couleurs en P3B.
David, comment expliques-tu votre départ compliqué (4/21)? Ton arrivée tardive a-t-elle joué?
Je ne pense pas, non. Bien sûr, il a fallu apprendre à se connaître et se familiariser avec une méthode différente. Mais les joueurs ont vite adhéré. Je dispose d'un groupe avec une excellente mentalité. Sur le plan physique, je ne voulais pas y aller trop fort trop vite, afin d'éviter l'accumulation de blessés qui s'est abattue sur de nombreuses formations après l'interruption Covid. J'ai convenu d'un timing avec mes gars, et nous avons en quelque sorte sacrifié août et septembre pour retrouver la condition au fur et à mesure.
Pourtant, vos défaites à Hensies (2-1) et à Neufvilles (3-2) étaient honorables?
Effectivement, aucune équipe ne nous a jusqu'ici surclassés...
Vous venez de réaliser un joli 10/12 dont un récent 6/6 en déplacement, vous voilà lancés?
Depuis Wasmes (1-1 là-bas), qui correspond au début de notre bonne période, je peux disposer de 19 joueurs sur les 20 que compte mon noyau. Même si nous n'en sommes qu'à 80% de nos capacités physiques, nous tirons profit de la règle des cinq changements. J'ai la chance de pouvoir compter sur un groupe homogène et équilibré. Ainsi, à Ghlin ce dernier dimanche (victoire 0-2 acquise en seconde armure), j'ai pu leur demander un press haut en première mi-temps, sachant que j'avais cinq titulaires potentiels sur le banc... Les plus rapides ont été alignés dès l'entame, avant de procéder aux remplacements et de faire la différence.
Votre goal-average actuel est de 22-20, et vous semblez plus efficaces en déplacement. Quelles conclusions tires-tu de ces statistiques?
Les choix tactiques sont faits en fonction de mes joueurs, pas de l'adversaire. Bien sûr, nous échangeons quelques infos sur les individualités marquantes, et s'il faut s'adapter en cours de match, nous le faisons, mais nous évoluons de la même manière à l'extérieur qu'à la maison. Je porte un peu plus d'attention à l'organisation adverse si nous affrontons un top 3 ou un favori annoncé de la série, sinon nous avons notre propre système, que nous essayons d'imposer.
Si l'on tient compte du fait que nous n'avons réalisé notre première clean-sheet qu'au onzième match, il est indéniable que nous concédons trop. Mais nous n'encaissons jamais beaucoup (NDLR: deux défaites sur le score de 3-2, et une victoire 4-3), et nous pouvons aussi nous targuer d'avoir marqué lors de chaque rencontre! Nous nous appuyons donc d'abord sur l'offensive, tout en travaillant l'organisation défensive en semaine. Avec 17, 18 joueurs présents en moyenne à l'entraînement, nous pouvons mettre en place les mouvements défensifs à partir du centre-avant, car c'est une finalité qui doit être collective.
Depuis quelques semaine, j'ai replacé Julien Bruggeman en défense centrale. Il nous apporte beaucoup d'assurance derrière et dirige le secteur tel un métronome. Outre ses qualités sportives, c'est un garçon aux valeurs humaines exceptionnelles.
© Julien Bruggeman à l'époque à la JS Meslin GM
Le coach vu par Julien Bruggeman
La première caractéristique qui me vient à l'esprit, c'est sa bonne humeur. Le coach est quelqu'un de jovial. Pour un joueur, c'est plaisant, et ça donne envie de se donner à 100%. C'est aussi un rassembleur. Nous n'étions pas nombreux au début, guère plus que sept ou huit, suite à l'arrêt de Georgios Soulidis. David a su faire venir des joueurs et former un groupe. Avec l'envie d'accrocher quelque chose. Quand les résultats n'ont pas suivi, il a su provoquer une saine discussion où chacun a pu vider son sac. Tactiquement, il a d'abord voulu jouer à trois derrière, mais comme ça ne marchait pas, il ne s'est pas braqué, a su nous écouter et passer à une défense à quatre. Ca fonctionne mieux, et les résultats s'en sont améliorés.
Et par son capitaine Antoni Liso
David est un très bon coach, qui prône le dialogue: il aime parler avec ses joueurs, expliquer ses choix. Comme ce dimanche à Ghlin avec les habituels titulaires qui étaient sur le banc, il a communiqué sur les motivations de sa gestion au vestiaire. Humainement, c'est quelqu'un de super, qui sait faire la part des choses entre le terrain et la buvette. À l'entraînement, on bosse bien: phases de jeu, physique, c'est varié. À côté, il vit avec nous comme un joueur. Nos débuts ont été un peu compliqués étant donné d'une part les changements d'effectif liés à une transition tardive, et d'autre part un calendrier difficile. Mais nous avons fait bonne figure contre les gros morceaux, ne nous inclinant que de justesse. Il sera d'ailleurs intéressant de voir comment nous nous comporterons au second tour, maintenant que nous nous connaissons mieux.
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