Le contexte
Deuxième de P4B, Anvaing a maintenu la pression sur Taintignies jusqu'au terme de la phase classique, mais pour échouer à trois points du champion. Ce bon classement lui permet de recevoir, sur un terrain où l'équipe est invaincue. La formation de la Drève a surtout marqué les esprits par sa solidité défensive (20 buts encaissés en 26 rencontres, ce qui lui vaut de partager avec les Taintigniens le titre de meilleure défense).
Wiers a pour sa part accueilli avec soulagement le maintien de sa P2, ce qui permet aux hommes du duo Frank Castelain - Kévin Donfut d'accéder via leur quatrième place à ces prolongations. Une position qu'ils doivent eux aussi à la protection de leur cage (4e défense), davantage qu'à leur production offensive. Une preuve supplémentaire que les équipes les mieux classées sont celles qui encaissent le moins.
En championnat, les Wiersiens étaient venus chercher un partage (1-1 le 6 novembre), infligeant au retour leur seconde et dernière défaite aux Anvinois (3-1).
Les équipes
Anvaing B (4-3-3): Leclercq; Dufranne, De Geyter, De Praeter, Boutry; Richart, A. Delquignies (62e B. Delquignies), Huyghe (86e Henry); Hanon, Broquet-Ransquin (85e Anciaux), Clerfayt (90e Wangermée)
Wiers B (4-3-3): Belenger; Deman, Bauwens, Delhaye (85e Piasta), Cambrai; Castelain (72e Ergo), Menuge (46e Hannequart), Vinchent; Boucq, Huon, Labella (64e Dor)
Arbitre: Christophe MAISSIN
Les faits de match (en italiques, les actions wiersiennes)
26e But de la tête de Maxandre Broquet-Ransquin sur centre de Théo Dufranne annulé pour une poussée sur le gardien
32e Broquet-Ransquin lancé en profondeur centre au sol pour Guillaume CLERFAYT qui place dans le coin gauche d'un plat du pied (1-0)
34e Louis Leclercq détourne en corner une reprise de Julien Menuge sur longue touche de Dylan Vinchent. Sur le botté de Mathias Castelain en deuxième zone, tête non cadrée de Benoit Bauwens
40e Maxime Belenger s'interpose de près devant Jonathan Huyghe
45e+4 Un coup-franc latéral direct de Dylan VINCHENT surprend le gardien anvinois (1-1)
50e Le gardien wiersien sort pour contrer Clerfayt isolé par une superbe ouverture de Jonathan Huyghe
58e Broquet-Ransquin ne peut conclure sur une déviation de Clerfayt
59e Seul à l'entrée gauche du rectangle, Jonathan HUYGHE envoie dans le plafond un deuxième ballon sur corner (2-1)
82e Lucas HANON s'infiltre dans l'axe et place au sol dans le coin droit (3-1)
95e Pierre WANGERMÉE reprend de la tête un corner de Lucas Hanon (4-1)
L'analyse
L'approche est différente en avant-match: dans le camp local, David Vanalderweireldt observe à distance le long passer-suivre tranquille et la courte opposition des siens, tandis que le duo de coachs wiersiens encourage et exhorte ses hommes au pressing et à la valorisation d'un travail de dix mois.
L'entame de match reflète cette constatation avec une forte pression mise dans la première demi-heure par les mauves wiersiens. Cinq corners (à zéro) témoignent de cette domination intitiale. Qui reste toutefois stérile, l'arrière-garde locale veillant comme à son habitude à préserver le zéro derrière. Le tacticien anvinois avait opté pour un duo de récupérateurs, Delquignies et Richart, afin de protéger son quatre défensif disposé assez bas. Le jeune Louis Leclercq, 17 ans, n'était guère inquiété durant ce premier tiers. Il ne le serait d'ailleurs que via des phases arrêtées, notamment sur le but égalisateur où, la vue masquée par une forêt de joueurs, il se laissait surprendre par un ballon vicieux.
En ouvrant la marque, Anvaing s'était offert le scénario idéal: jouer des longs ballons dans le dos de la défense pour le véloce trio d'attaquants, composé de deux des cinq moins de 20 ans de l'effectif. Même si le robuste Cyril Delhaye, couvert par Benoit Bauwens qui prenait souvent un pas de recul, coupait nombre de trajectoires aériennes. Et ce d'autant que le pressing visiteur se relâchait progressivement, laissant trop de liberté à la manoeuvre anvinoise.
Le staff wiersien apportait différentes retouches en deuxième période, tout d'abord le rencentrement de Louca Labella en dix, peu probant, puis l'introduction de Jules Ergo, apport du noyau A avec Mathias Castelain, revenant de blessure (comme De Praeter en face) et de Sullivan Dor dans le triangle médian. Mais les De Geyter et Huyghe contrôlaient le secteur, et le troisième but inscrit sur une infiltration axiale d'une défense ramenée à trois anéantissait tout espoir de retour.
"On ne passe pas", semble indiquer Kévin De Geyter
En laissant ses offensifs positionnés haut, le coach local maintenait quatre adversaires dans leur camp et évitait ainsi de subir . Si le score final est sans doute un peu forcé, la victoire anvinoise ne souffre d'aucune discussion, les faits ayant donné raison à l'option tactique choisie. Une première étape réussie dans ce long marathon vers la P3...
La sortie de Jonathan Huyghe, le devoir accompli
L'avis des coachs
David VANALDERWEIRELDT: "Notre plan d'attaque était de disposer nos ailiers plus haut que d'habitude. Nous devions avoir l'audace de changer quelque chose face à un adversaire qui nous connaît par coeur. La technique a plutôt bien fonctionné, nous n'avons pas souvent inscrit quatre buts! En même temps, nous devions assurer nos arrières en début de match. J'avais relevé la pression mise par les Wiersiens sur Taintignies dans la première demi-heure. Il fallait donc éviter d'encaisser en premier. Je crois que notre milieu a été plus costaud. Arthur Delquignies et Kévin De Geyter ont maîtrisé le domaine aérien, tandis que Cédric De Praeter a bien géré derrière. Leur égalisation avant de rentrer au vestiaire nous a permis de bien recadrer. Pour nos jeunes joueurs, ce tour final est une première, et ils ont assuré. L'insouciance de cette génération qui ose est un gage d'avenir très intéressant."
Frank CASTELAIN: "La déception est bien là d'être sortis tout de suite, mais ne pas pouvoir jouer ce tour final aurait été encore plus frustrant. Le déroulement de ce match reflète notre troisième tranche plus difficile. Après une bonne entame, où nous avons bien construit et où nous aurions dû marquer pour augmenter nos chances, nous avons craqué par la suite et comme souvent ces derniers temps, encaissé sur la fin. Nous étions moins bien physiquement, et face à la montée, nous n'avons pu maintenir le rythme. Florentin Ronfaut, qui s'est blessé en soutenant notre P2, nous a terriblement manqué. Il est notre leader et relais sur le terrain. Cette élimination précoce n'enlève cependant rien à notre belle saison. Et nous attaquerons la prochaine avec l'ambition de ne plus devoir passer par ce tour final!"
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