dimanche 14 mai 2023

Ellezelles avait neuf orteils en P2...

 


On ne peut vraiment pas dire qu'Ellezelles ait bénéficié du plus clément des tirages. Se déplacer à La Louvière B n'avait rien d'un cadeau et, ce premier gros défi réussi, voilà que se présente à la chaussée de Renaix la seconde formation des Francs Borains, meilleure attaque et deuxième défense de P3B. Si Yves Moreau pouvait se réjouir d'avoir pu reformer son triangle d'entrejeu sur le synthétique de Strépy-Bracquegnies, il sera privé pour cette finale de son capitaine Édouard Dewulf, à qui Monsieur Capizzo a sévèrement brandi deux jaunes. Ainsi que de la polyvalence de Julien Bruggeman, blessé en fin de saison contre Luingne.

L'arbitrage de la rencontre a été confié à Cédric Debled, assisté de Roch Nyamsi et Gaëtan Byloos.


L'équipe

Ellezelles (4-1-4-1): Defrançois; Nguegoh, Roelandt, Flament, Notté; Thieffry; Schreyers (30e Fleury, 97e Cauchie), Hajaje (107e Visée), Neukermans, Vanderroost (74e Muylle); Flamant 

Les Francs Borains B se sont quant à eux présentés en 4-2-3-1, avec au but Dario Audin, 20 matchs avec les A en 1e division nationale, en six André Manuel Pinto De Sousa, 30 matchs, et en dix Felipe De Oliveira, 22 matchs! 


Les faits de match

Ceux-ci seront uniquement locaux, les actions visiteuses n'ayant débouché que sur des frappes hors-cadre... 



La sortie sur blessure de l'infortuné Quentin Schreyers ne facilitait pas les plans d'Yves Moreau, enlevant déjà une cartouche du banc pour la fin de match


69e Une volée de Benjamin Flamant sur un deuxième ballon consécutif à un coup-franc latéral de Geoffrey Roelandt est repoussée par le gardien

69e Dans la même minute, le gardien repousse du pied un autre coup-franc latéral de Roelandt

78e Le capitaine visiteur, Doriano Lo Mauro repousse sur la ligne un tir d'Aurélien Fleury à la réception d'un centre de Julien Notté

110e Une tête de Notté sur corner de Maxence Neukermans est repoussée par un défenseur replié sur la ligne

112e Notté arrache le ballon à son opposant mais, seul face au gardien, frappe au-dessus

113e Après être rentré dans le jeu, Maxence Neukermans envoie une superbe frappe qui s'écrase sur la latte

La nette différence dans le nombre de corners obtenus (8-3) démontre la suprématie locale.


L'analyse

Le football peut être cruel, on le sait. Cent fois aujourd'hui, Ellezelles méritait de passer, hélas la chance a choisi l'autre camp. Lorsque nous avons appris en arrivant au stade la présence dans le onze visiteur de trois solides renforts évoluant cinq divisions plus haut - il y a tout de même là un sérieux problème au niveau du règlement... -, et constatant le débauche d'efforts fournie par les courageux locaux, nous nous sommes dit que l'essentiel pour eux serait de tenir le zéro derrière et d'espérer soit marquer sur un contre ou une phase arrêtée, soit l'emporter aux tirs au but. 

Au bout du compte, c'est plutôt le contraire qui s'est passé, et ce sont les Borains qui étaient satisfaits de sortir des prolongations sans avoir encaissé...

Les Ellezellois rentraient bien dans la rencontre et prenaient un certain ascendant sur l'adversaire. Nous étions personnellement dans la crainte des reconversions rapides, avec le Portugais De Sousa qui se promenait dans l'axe et orientait le jeu à sa guise vers des attaquants alternant décrochages et appels dans l'espace. Yves Moreau invitait d'ailleurs les siens à resserer le marquage sur le numéro 9 adverse, que l'on n'a pas vu beaucoup courir et qui s'est totalement éteint par la suite, mais dont l'aisance dans le passing avait de quoi inciter à la vigilance. 



Trop de liberté laissée en début de match au distributeur visiteur

Benabdallah Hajaje a mis un temps pour trouver ses marques dans le triangle médian avant de monter en puissance. Et d'être contraint à sortir en début de seconde prolongation, victime de crampes. Aurélien Fleury, qui n'avait plus joué une heure depuis belle lurette, était lui aussi soulagé de céder le relais au tout jeune Achille Cauchie, 16 ans, qui allait livrer les vingt dernières minutes avec aplomb sur son flanc.


Les Ellezellois ont tout donné...


L'impression prévalant à la demi-heure était que les visiteurs attendaient leur heure. Considérant toute l'énergie laissée par un Maxence Neukermans en B-, on pouvait sérieusement douter de la capacité des visités à maintenir un tel tempo sur la durée. Quand on voit leur domination flagrante dans la deuxième prolongation, on constate à quel point ils étaient prêts à livrer un tel combat. 



Alexis Thieffry au duel aérien et, derrière lui, Maxence Neukermans qui aurait mérité de délivrer les siens avec sa frappe aux 18 mètres

La détermination d'un Alexis Thieffry qui revient à peine de blessure et qui gagne encore un duel à bout de forces, dans les derniers instants, n'est qu'un exemple parmi d'autres de la rage de vaincre habitant ce groupe. Julien Notté l'illustre à merveille également. D'un engagement sans faille, le jeune produit local, 19 ans, a livré une prestation remarquable de bout en bout: 75 minutes en latéral gauche, les 45 suivantes à l'extérieur droit, avec plus d'un débordement à la clé, et le cran de transformer le sixième tir au but dans la lucarne!

Seul le troisième quart-temps voyait la formation drivée par Romuald Gorniak prendre le dessus, la somme d'efforts consentie par les locaux leur valant davantage d'imprécisions dans les transitions. Mais au bout du compte, Jérôme Defrançois n'a pas eu le moindre arrêt à faire: aucune frappe cadrée dans les tentatives de Kabeya, De Sousa ou Gorniak... L'expérience et le placement de Geoffrey Roelandt, qui forme une paire complémentaire avec le prometteur Tommy Flament, de 17 ans son cadet, ont permis de repousser les quelques assauts verts. 



Le quatre défensif bleu

Les imperfections du terrain ne facilitaient certes pas les visées des techniciens borains qui ont l'habitude de développer une circulation de balle rapide sur leur synthétique. Ce qui ne les a pas empêchés d'inscrire 31 buts lors de leurs 15 déplacements en championnat. C'est dire la valeureuse résistance du bloc défensif des Collinards.

Les trois grosses occasions forcées consécutivement dans la deuxième partie de la prolongation auraient dû offrir une montée méritée aux Ellezellois, mais la réussite les aura boudés jusqu'au coup de sifflet final. Paradoxe que ce 0-0 sanctionnant une opposition entre les deux meilleures attaques de leurs séries respectives! Typique d'un match couperet où l'on sait que l'on joue tout sur 90 minutes. 

La séance des tirs au but ne souriait hélas pas plus à la formation chère au président Deramée. Menant 3-2, les locaux ne pouvaient conclure la première série, avant de craquer au septième tir. Même la statistique indiquant que l'équipe tirant en premier lieu l'emporte le plus souvent ne leur était pas favorable...



Geoffrey Roelandt avait montré la voie en transformant le premier TAB


La réaction du coach

 


Yves tête basse, mais le coach ellezellois peut être fier du parcours réalisé


Nous soulignerons la disponibilité et la lucidité d'Yves Moreau qui a répondu aux diverses sollicitations malgré une déception on ne peut plus compréhensible...

"On savait comment joue notre adversaire. Qui s'entraîne quatre fois semaine. Il fallait accepter d'évoluer plus bas, de leur laisser la possession et de miser sur les contres. Le premier objectif était de neutraliser leur entrejeu avec un 4c3 en perte de balle."

"Mon regret à la pause était d'avoir gaspillé quatre phases arrêtées. Elles ont été mieux négociées par la suite."



Avec des Thieffry ou Muylle, entre autres, à la réception, les phases arrêtées constituaient un atout pour les Ellezellois


"Un ballon sauvé sur la ligne, un autre sur la transversale, un tir au but, nous avons eu neuf orteils en P2. Une telle désillusion va être fort difficile à digérer. Il nous reste peut-être une petite chance, mais cela ne dépend plus que de nous, et après être passés si près, c'est dur de se projeter..."

"Ce n'est pas sous l'effet de la frustration que je fais la remarque suivante, puisque j'évoquais déjà le sujet lors d'une interview en cours de saison, mais comment est-il réglementairement possible de tolérer qu'une équipe de P3 soit ainsi renforcée par des gars évoluant à un niveau semi-pro? On peut me traiter de pleurnichard, mais quand on voit le déroulement du match, on est en droit de penser que nous aurions pu émerger plus facilement face à leur effectif habituel..."

Difficile franchement de donner tort au coach ellezellois. Il n'y a évidemment aucune fraude de la part des Francs Borains mais, répétons-le, un règlement qui mériterait d'être adapté comme il l'a été en province de Luxembourg...

lundi 8 mai 2023

Un premier obstacle de franchi pour Anvaing B, vainqueur de Wiers B (4-1)

 



Le contexte

Deuxième de P4B, Anvaing a maintenu la pression sur Taintignies jusqu'au terme de la phase classique, mais pour échouer à trois points du champion. Ce bon classement lui permet de recevoir, sur un terrain où l'équipe est invaincue. La formation de la Drève a surtout marqué les esprits par sa solidité défensive (20 buts encaissés en 26 rencontres, ce qui lui vaut de partager avec les Taintigniens le titre de meilleure défense).

Wiers a pour sa part accueilli avec soulagement le maintien de sa P2, ce qui permet aux hommes du duo Frank Castelain - Kévin Donfut d'accéder via leur quatrième place à ces prolongations. Une position qu'ils doivent eux aussi à la protection de leur cage (4e défense), davantage qu'à leur production offensive. Une preuve supplémentaire que les équipes les mieux classées sont celles qui encaissent le moins.

En championnat, les Wiersiens étaient venus chercher un partage (1-1 le 6 novembre), infligeant au retour leur seconde et dernière défaite aux Anvinois (3-1).


Les équipes

Anvaing B (4-3-3): Leclercq; Dufranne, De Geyter, De Praeter, Boutry; Richart, A. Delquignies (62e B. Delquignies), Huyghe (86e Henry); Hanon, Broquet-Ransquin (85e Anciaux), Clerfayt (90e Wangermée)

Wiers B (4-3-3): Belenger; Deman, Bauwens, Delhaye (85e Piasta), Cambrai; Castelain (72e Ergo), Menuge (46e Hannequart), Vinchent; Boucq, Huon, Labella (64e Dor)

Arbitre: Christophe MAISSIN


Les faits de match (en italiques, les actions wiersiennes)


26e But de la tête de Maxandre Broquet-Ransquin sur centre de Théo Dufranne annulé pour une poussée sur le gardien

32e Broquet-Ransquin lancé en profondeur centre au sol pour Guillaume CLERFAYT qui place dans le coin gauche d'un plat du pied (1-0)



34e Louis Leclercq détourne en corner une reprise de Julien Menuge sur longue touche de Dylan Vinchent. Sur le botté de Mathias Castelain en deuxième zone, tête non cadrée de Benoit Bauwens

40e Maxime Belenger s'interpose de près devant Jonathan Huyghe

45e+4 Un coup-franc latéral direct de Dylan VINCHENT surprend le gardien anvinois (1-1)

50e Le gardien wiersien sort pour contrer Clerfayt isolé par une superbe ouverture de Jonathan Huyghe

58e Broquet-Ransquin ne peut conclure sur une déviation de Clerfayt

59e Seul à l'entrée gauche du rectangle, Jonathan HUYGHE envoie dans le plafond un deuxième ballon sur corner (2-1)




82e Lucas HANON s'infiltre dans l'axe et place au sol dans le coin droit (3-1)




95e Pierre WANGERMÉE reprend de la tête un corner de Lucas Hanon (4-1)



Un but pour le Capi rentré en neuf pour les dernières minutes


L'analyse

L'approche est différente en avant-match: dans le camp local, David Vanalderweireldt observe à distance le long passer-suivre tranquille et la courte opposition des siens, tandis que le duo de coachs wiersiens encourage et exhorte ses hommes au pressing et à la valorisation d'un travail de dix mois.


                              



L'entame de match reflète cette constatation avec une forte pression mise dans la première demi-heure par les mauves wiersiens. Cinq corners (à zéro) témoignent de cette domination intitiale. Qui reste toutefois stérile, l'arrière-garde locale veillant comme à son habitude à préserver le zéro derrière. Le tacticien anvinois avait opté pour un duo de récupérateurs, Delquignies et Richart, afin de protéger son quatre défensif disposé assez bas. Le jeune Louis Leclercq, 17 ans, n'était guère inquiété durant ce premier tiers. Il ne le serait d'ailleurs que via des phases arrêtées, notamment sur le but égalisateur où, la vue masquée par une forêt de joueurs, il se laissait surprendre par un ballon vicieux.

En ouvrant la marque, Anvaing s'était offert le scénario idéal: jouer des longs ballons dans le dos de la défense pour le véloce trio d'attaquants, composé de deux des cinq moins de 20 ans de l'effectif. Même si le robuste Cyril Delhaye, couvert par Benoit Bauwens qui prenait souvent un pas de recul, coupait nombre de trajectoires aériennes. Et ce d'autant que le pressing visiteur se relâchait progressivement, laissant trop de liberté à la manoeuvre anvinoise. 

Le staff wiersien apportait différentes retouches en deuxième période, tout d'abord le rencentrement de Louca Labella en dix, peu probant, puis l'introduction de Jules Ergo, apport du noyau A avec Mathias Castelain, revenant de blessure (comme De Praeter en face) et de Sullivan Dor dans le triangle médian. Mais les De Geyter et Huyghe contrôlaient le secteur, et le troisième but inscrit sur une infiltration axiale d'une défense ramenée à trois anéantissait tout espoir de retour.


"On ne passe pas", semble indiquer Kévin De Geyter

En laissant ses offensifs positionnés haut, le coach local maintenait quatre adversaires dans leur camp et évitait ainsi de subir . Si le score final est sans doute un peu forcé, la victoire anvinoise ne souffre d'aucune discussion, les faits ayant donné raison à l'option tactique choisie. Une première étape réussie dans ce long marathon vers la P3...


La sortie de Jonathan Huyghe, le devoir accompli


L'avis des coachs




David VANALDERWEIRELDT: "Notre plan d'attaque était de disposer nos ailiers plus haut que d'habitude. Nous devions avoir l'audace de changer quelque chose face à un adversaire qui nous connaît par coeur. La technique a plutôt bien fonctionné, nous n'avons pas souvent inscrit quatre buts! En même temps, nous devions assurer nos arrières en début de match. J'avais relevé la pression mise par les Wiersiens sur Taintignies dans la première demi-heure. Il fallait donc éviter d'encaisser en premier. Je crois que notre milieu a été plus costaud. Arthur Delquignies et Kévin De Geyter ont maîtrisé le domaine aérien, tandis que Cédric De Praeter a bien géré derrière. Leur égalisation avant de rentrer au vestiaire nous a permis de bien recadrer. Pour nos jeunes joueurs, ce tour final est une première, et ils ont assuré. L'insouciance de cette génération qui ose est un gage d'avenir très intéressant."

Frank CASTELAIN: "La déception est bien là d'être sortis tout de suite, mais ne pas pouvoir jouer ce tour final aurait été encore plus frustrant. Le déroulement de ce match reflète notre troisième tranche plus difficile. Après une bonne entame, où nous avons bien construit et où nous aurions dû marquer pour augmenter nos chances, nous avons craqué par la suite et comme souvent ces derniers temps, encaissé sur la fin. Nous étions moins bien physiquement, et face à la montée, nous n'avons pu maintenir le rythme. Florentin Ronfaut, qui s'est blessé en soutenant notre P2, nous a terriblement manqué. Il est notre leader et relais sur le terrain. Cette élimination précoce n'enlève cependant rien à notre belle saison. Et nous attaquerons la prochaine avec l'ambition de ne plus devoir passer par ce tour final!"

jeudi 4 mai 2023

Première journée du tour final : quatre affrontements 100% Wapi

 Le tirage au sort des tours finaux est toujours attendu avec impatience. Accueillera-t-on une belle affiche, si l'on tient juste à faire une belle recette à l'heure de déguster la cerise et le gâteau? Ou le parcours s'annonce-t-il abordable si l'on a réellement l'ambition d'aller voir à l'étage supérieur si on y est mieux? Ces matchs à élimination directe offrent à beaucoup l'occasion d'une rencontre inédite. Pour d'autres, on reste en terrain connu. Ce sera le cas pour huit de nos qualifiés...



Molenbaix et Péruwelz se retrouvent pour la quatrième fois cette saison...


P1: directement notre finale Wapi



 Jérémy Delattre entrera une dernière fois dans le vestiaire "Visiteurs"

Le double affrontement en championnat et le quart de finale en Coupe ont tous livré des verdicts étriqués. La manche aller, disputée en terre celloise, a été plus riche en buts (3-2); c'est peut-être un heureux présage pour le spectacle. Des coachs qui n'ignorent plus rien de l'adversaire, sauf surprise le 3-5-2 de Fred Debaisieux face au 4-3-3 de Jo Krys, un match décalé à 18h et la perspective d'un public nombreux, les Molenbaisiens ayant la chance de voir leurs deux formations entamer les prolongations à la maison.

Entre ces deux prétendants qui se tiennent de près et se respectent, Chemcedine El Araichi ne désigne pas de favori: "Un top match en perpective, très ouvert. Après son passage à vide, Molenbaix a bien préparé son tour final et semble arriver à un pic de forme. Victoires chez nous et face à Flénu, leurs dernières prestations prouvent que cet objectif était bien au bout de leur ligne de mire. Ni grand top ni grand flop, Péruwelz a été pour sa part assez constant. Ce sont deux équipes qui se valent, ce sera donc du 50/50. Peut-être l'avantage du terrain jouera-t-il, ainsi que les phases arrêtées qui constituent un point fort molenbaisien. Si Clément Petit et Momo Sylla sont en pleine possession de leurs moyens, ce sont de fameux atouts offensifs" (NDLR: comme Heddadji en face, inspiré à l'aller et encore double buteur dimanche dernier).


Rien en P2...

On pourrait avoir droit à deux belles affiches entre cadors de P2A au deuxième tour, mais il serait malvenu de s'en réjouir à l'avance. On se contentera pour le moment d'espérer...


Stade Mouscronnois - Péruwelz B, remake de la 30e journée!



Le meilleur buteur mouscronnois trouvera-t-il cette fois l'ouverture?

Le genre de clin d'oeil que ces tirages au sort ne manquent jamais de nous réserver. Une semaine après avoir terminé le championnat face à face, les deuxième et troisième de P3A se retrouvent pour une première manche qui amènera le vainqueur aux portes de la P2! Tant à la Verte Chasse qu'au Futuro, les Péruwelziens se sont imposés sur le plus petit écart. Jamais deux sans trois? Ce genre de proverbe est bien éloigné de la réalité du football et de sa nature imprévisible. Edwin Malice le premier est bien conscient de l'ampleur de la tâche: "Mouscron fait partie des équipes que nous voulions éviter, au même titre que des Casteau ou La Louvière B. À l'extérieur qui plus est (NDLR: le second tour aussi). Ce n'est clairement pas un bon tirage, même s'il nous offre le plaisir de jouer un top match. Le hasard du calendrier veut qu'on s'affronte coup sur coup. Nos bons résultats contre les Mouscronnois nous permettent d'être relativement confiants, mais le tour final s'apparente à une Coupe, où une saison se joue sur 90 minutes. On sait que notre adversaire veut absolument monter, nous aurons donc fort à faire..."

Le son de cloche est semblable dans le vestiaire hurlu: "Nous ne voulions pas tomber sur Péruwelz, qui nous a battus deux fois. Une formation difficile à manier, contre laquelle nous n'avons pas trouvé la solution. Nous aurions préféré partir dans l'inconnu".

Il nous a été donné lors du match que nous avions couvert en décembre d'observer deux systèmes se neutralisant sur papier, les deux demis défensifs bleus surveillant de près les médians rouges disposés un cran plus haut. Si le score final était étriqué, cela ne reflétait pas un match ouvert et rythmé, au cours duquel les Mouscronnois avaient dominé mais manqué de réalisme offensif.


Anvaing B - Wiers B



Rouges et Mauves au coude à coude sur la ligne de départ


"Nous aimerions vraiment faire monter notre équipe B en P3". Voilà ce que nous déclarait Michaël Browaeys à qui nous demandions fin mars de commenter la défaite des gars de David Vanalderweireldt à... Wiers. Les intentions sont donc claires à Anvaing d'autant que, dans une réflexion globale de club, la P2 n'a pas réussi à se qualifier de son côté.

L'équipe A sauvée, la seconde formation wiersienne a obtenu le droit de disputer ces prolongations méritées sur le terrain. La pression sera peut-être moindre pour la bande chère à Frank Castelain et Kévin Donfut, mais l'envie tout aussi réelle.

Nous avons demandé à Sandy Lechantre, récemment couronné dans cette P4B, de nous donner son avis sur cette affiche: "Très équilibré sur papier. Wiers a pris 4/6 contre Anvaing, leurs goal-averages sont assez similaires, avec deux défenses solides (NDLR: 13 buts de moins tout de même pour les Anvinois) et des attaques peut-être pas les plus prolifiques de la série. Il sera très intéressant d'observer le déroulement tactique de la rencontre. Je n'accorderai pas d'avantage aux uns ou aux autres, mais il est clair qu'Anvaing aura à coeur de réussir à battre Wiers une première fois cette saison. Les deux clubs seront aussi sur un pied d'égalité quant à la possibilité de puiser des renforts dans leurs noyaux A."



Les Anvinois resteront-ils invaincus sur leur pelouse? S'ils parviennent à ouvrir la marque, la tâche des Wiersiens risque d'être particulièrement ardue...


Obigies B - Brunehaut 



Les jeunes Obigeois espèrent pouvoir saluer leur public comme leurs coéquipiers des A dimanche dernier


Quatrième et dernier match mettant aux prises deux formations du Hainaut Occidental, celui qui opposera les hommes de Grégory Baber, quatrièmes de P4A, à ceux de Vincent Williame, cinquièmes de P4B. Il est toujours hasardeux de risquer une comparaison entre les niveaux de deux séries voisines.

"Finir quatrième et tomber sur un cinquième, en pouvant de ce fait recevoir, comment ne pas être content du tirage?", juge le coach obigeois. "Surtout comparé au malheureux Steve Roussel qui ne sait toujours pas quand il pourra jouer... Certes, nous aurions préféré découvrir du neuf avec une opposition inédite, ce qui sera le cas pour le vainqueur au second tour. Pour ce premier rendez-vous, tout le monde se connaît, à l'image de Korentin Deweerdt, un ancien de la maison. Nous avons une petite revanche à prendre sur Brunehaut dont l'équipe A nous avait privés du tour final l'an passé!" 

"En terminant cinquièmes, nous étions sûrs de commencer en déplacement. Celui-ci sera court, c'est une bonne chose", se réjouit pour sa part Vincent. "La dimension locale de ce premier quitte ou double est plaisante. Comme j'ai expliqué mardi au vestiaire, le premier objectif étant atteint, nous attaquons maintenant les matchs couperets. Dans cette compétition, on peut aller très loin comme on peut être éliminé tout de suite! La forme du jour et la remise en question sont primordiales. D'autant qu'après une bonne phase prolongée, nous sortons de deux non-matchs."