dimanche 16 avril 2023

Escanaffles: une victoire en derby qui va compter...

 


Le contexte

Cinq victoires en 2023, dont trois sur les six derniers matchs, les Sucriers ont enfin trouvé une efficacité plus conforme aux qualités intrinsèques que tous s'accordent à leur reconnaître, après une première partie de saison catastrophique (6 points sur 30).

Velaines réalise pour sa part une grosse troisième tranche, même si la défaite à Luingne est venue mettre un sérieux bémol sur ses espoirs de tour final. Pour encore y croire, les Baloutes doivent désormais réaliser un sans-faute et miser sur un faux-pas du Stade Mouscronnois. 

Un derby cellois qui ne manque pas de piment, surtout après les circonstances de l'aller, où l'Esca a perdu sur tapis vert le bénéfice de la victoire acquise sur le terrain (0-2).




Les équipes

Escanaffles (4-3-3): Busine; Carrette (79e Phalempin), Hempte, Lecomte, Safar; Plancquaert, Moreira, Thulier; Tola, Rowie, Maertens

Velaines (4-3-3): Carels; De Cat, Yousfi, Malice, Dumetz; Malina (70e Paredes), Moulay (65e Abdellah), Lorand; Salciccia (65e Chuin), Chelbi (78e Gobert), Bourichon

Arbitre: Maxime Lemaire


Les faits de match (en italiques, les actions visiteuses)

25e Tête au-dessus de Bryan Tola en première zone sur corner d'Evann Moreira

27e Frappe axiale aux 20m de Rémy Malina, à gauche du but de Ludo Busine

31e François Carels capte aisément un coup-franc latéral de Lorin Thulier

33e Steven Bourichon intercepte un dégagement raté de Busine mais rate le contrôle qui lui aurait permis de placer dans le but vide; il transmet à Giovanni Salciccia qui, excentré, tire à côté 

34e Jason Maertens reprend hors-cadre un centre de Thulier

37e Carels se couche sur une frappe de Jérôme Rowie lancé par Moreira 

39e Tête à côté de Maertens sur coup-franc de Thulier

45e Busine sort pour contrer Mourad Chelbi isolé dans l'axe

48e Lorin THULIER transforme dans le coin droit un pénalty sifflé pour une faute de Sammy Moulay sur sa personne (1-0)

52e Tola reprend au-dessus un centre de Maertens

54e Claquette de Carels sur une tête de Rowie qui reprenait un centre de Gaël Safar lancé par Julien Lecomte

57e Busine repousse une frappe instantanée de Chelbi d'un angle fermé

62e Esteban DUMETZ trompe Busine d'une frappe croisée en coin sur un second ballon consécutif à un coup-franc (1-1)

67e Léo Carrette sauve sur la ligne un lob de Bourichon

76e Tête au-dessus de Chelbi sur corner de Steve Lorand

85e Lorin THULIER transforme du même côté le deuxième pénalty sifflé sur lui, cette fois pour une faute de Rémy Malice (2-1)

Corners: 3-0 en première mi-temps, 3-3 en seconde.


L'analyse

Que d'expérience sur le terrain pour ce derby cellois: en considérant les onzes de départ, une moyenne de 33 ans à Escanaffles, avec deux quadragénaires et quatre trentenaires! Neuf trentenaires titulaires à Velaines, Esteban Dumetz né en 2000 faisant quelque peu descendre la moyenne d'âge (à 32 ans)!



Escanaffles était prêt à commencer pied au plancher

L'entame de match est locale, les Sucriers jouant franchement l'offensive, dans un dispositif audacieux où il arrive de ne voir que les deux défenseurs centraux rester dans leur camp. Les arrières latéraux aiment participer aux constructions. Sur le flanc droit, Léo Carrette prend le couloir dès que Bryan Tola rentre dans le jeu. Le jeu long de Julien Lecomte et Arnaud Hempte - toujours bien placé défensivement, il attire littéralement le ballon - cherche haut les flancs offensifs.

Nous avons pu apprécier, en première armure surtout, un séduisant trio de gauchers : Evann Moreira très présent au milieu du jeu et sur coups de pied arrêtés, ainsi que les deux ailiers Tola et Maertens, d'adroits dribbleurs.



Bryan Tola aime éliminer en dribbles

Les Velainois ont essentiellement procédé en contres, recherchés dès François Carels dont on connaît la qualité du long dégagement. 



Pas de relance courte, mais au contraire la volonté de surprendre un adversaire dégarni en jeu long

En dépit de la domination territoriale et dans l'initiative des visités, ce sont bien les Verts aujourd'hui en noir qui auraient pu rentrer avec un avantage au vestiaire, via l'occasion échue à Steven Bourichon ou si l'arbitre avait sanctionné l'accrochage sur Moulay. Notons qu'ils ont encore réclamé une main de Julien Lecomte à la 72e. 



Chelbi et Bourichon ont justifié toute l'attention de la défense locale

La nervosité gagnait progressivement les deux équipes, étonnamment pas vis-à-vis de l'adversaire, mais plutôt en interne ou à l'égard du referee, les Sucriers prenant trois jaunes pour rouspétances. Il est vrai qu'il y a du caractère dans les deux effectifs!

Le capitaine Lorin Thulier n'a pas tremblé au moment de botter les deux coups de réparation qui rapportent trois points cruciaux à ses couleurs.



Le coach pouvait bien congratuler son capitaine!


La réaction des coachs




Laurent Debeurne: "Nous avons montré beaucoup d'envie, mais aussi du jeu, en première période, malgré un terrain très difficile. Il ne manquait que la finition, ou la dernière passe. Nous savions que Velaines allait sortir en deuxième, pour poursuivre sa course à la troisième tranche. Le second pénalty, provoqué sur un ballon profond, reflète cette prévision. Quant au premier, il est peut-être léger, mais on dit souvent que les décisions s'équilibrent sur une saison, et elles ne nous ont pas été souvent favorables... Le stress et notre fragilité mentale ont encore failli nous jouer des tours; même sur le banc, il y avait de la nervosité. En face, la sortie de Chelbi, qui était bon dans son rôle de pivot, nous a soulagés. Pourquoi n'ai-je fait qu'un seul changement? Les réservistes qui ne sont pas rentrés ont compris mon choix. Il s'agissait de défensifs et nous tenions la route derrière..."

Patrick Billiet: "Dès la théorie, j'ai dû travailler au mental mes joueurs dépités par l'état du terrain. Je les ai bien prévenus que ça se jouerait au caractère et à l'envie, avec beaucoup de longs ballons à gérer. Escanaffles a eu le monopole en première, mais sans mettre notre cage en danger. La première occasion franche était pour nous (NDLR: pour Bourichon et Salciccia à la 33e). L'arbitre a reconnu qu'il aurait pu siffler la faute sur Sammy Moulay, justifiant son hésitation par son éloignement de la phase. Je comprends la frustration de mon équipe, surtout après le premier pénalty. François Carels n'a eu qu'un véritable arrêt à effectuer, le reste provient de phases arrêtées..."

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