Demi-finale de gala pour Estaimbourg, qui a l'honneur d'affronter Péruwelz, tombeur de Molenbaix aux tirs au but lors de la finale avant la lettre, au Stade Luc Varenne. Récompense d'un remarquable parcours en Coupe. Les Tanneurs ont entre autres éliminé Jemappes, Beloeil et Montignies. Le sort a décidé d'opposer les deux formations de Wallonie Picarde à l'avant-dernier palier. Dommage dans un sens et, d'un autre côté, la garantie de retrouver un de nos représentants en finale...
La direction de la rencontre a été confiée à Emmanuel Vocale, assisté de Thierry Lapierre et Valentin Liégeois.
Les équipes
Péruwelz (4-3-3): Lelièvre; Hennebicq (46e Jean-Philippe), Ruggeri, Berthe, Dupire; Milito, Delattre, Wattier; Saval (73e Meziani), Cortvrint, Heddadji
Estaimbourg (4-2-3-1): Oliveira (94e Coudou); Claerebout, Desmazières, B. Decarpentrie, Morel; Dekoster, Dubrulle; Delattre (82e Clarisse), Delval, Desmet (68e Clément); Taquet
Les faits de match
(En italiques, les actions estaimbourgeoises)
6e Sébastien Oliveira repousse une tête puissante de Jérémy Delattre sur corner de Tidjani Hedadji dans les pieds de Théophan DUPIRE qui pousse le ballon au fond (1-0)
13e Corentin Lelièvre se couche sur une tête de Florentin Dubrulle consécutive à un corner de Maxence Delval
14e Une reprise en demi-volée de Delattre sur corner d'Heddadji est sauvée sur la ligne par un défenseur
25e Maxence DELVAL transforme dans la lucarne gauche un pénalty accordé pour une faute de Maxime Ruggeri sur Amaury Taquet (1-1)
33e Sacha Cortvrint frappe à côté du gauche sur un centre en retrait de Valéry Saval
54e Une tête décroisée de Xavier Berthe sur corner d'Heddadji passe de peu à côté
60e Un centre-tir de Ruggeri frôle la cage estaimbourgeoise
72e La tête de Cortvrint sur centre de Ruggeri rate de peu la cible
77e Le même Sacha Cortvrint touche l'équerre suite à un échange Delattre-Milito
90e La tête de Jérémy Jean-Philippe sur corner d'Heddadji est trop enlevée
Tirs au but: Morel 0-1, Heddadji 1-1, Decarpentrie 1-2, Berthe 1-2, Delval 1-3, Wattier 1-3, Dubrulle 1-4.
L'analyse
"Je serai là pour la finale!". Romain Devianne pratiquait la méthode Coué avant le match, tout dépité qu'il était de ne pouvoir fouler la pelouse du Varenne après avoir pris sa deuxième jaune contre Montignies. Le buteur des Tanneurs ne croyait pas si bien dire. Il laissait la vedette de la soirée à l'inénarrable Geoffrey Coudou, encore emmitouflé dans sa doudoune à dix minutes du terme, et qui montait dans les arrêts de jeu pour stopper deux tirs péruwelziens...
Un incroyable scénario que l'on voyait venir au fur et à mesure que les pensionnaires de P2A se rapprochaient de la nonantième sans succomber aux coups de boutoir péruwelziens. La victoire aux tirs au but ne pouvait échapper aux Estaimbourgeois après une telle résistance! 45 minutes d'attaque-défense, sans compter six minutes de temps complémentaire.
Pas de surprise dans leur compo, le onze étant construit autour du trio Dekoster-Dubrulle-Delval. Et pouvait encore s'appuyer sur le dépanneur de luxe qu'est l'ancien capi Christophe Desmazières.
À charge pour Amaury Taquet de servir de point d'appui avant d'aller chercher Flo Delattre (plus en ailier) et Jaco Desmet (plus central). En face, l'expérimenté duo Kiki Milito-Jérémy Delattre assurait dans l'axe l'équilibre du système avec des arrières latéraux entreprenants et un quatuor chargé de faire la différence devant.
La première armure avait été relativement équilibrée, donnant lieu à une belle bataille d'entrejeu. Disposés en bloc médian, les Verts faisaient circuler le ballon sans complexe, malgré un inhabituel déchet dans les passes et une difficulté à anticiper les jaillissements du pressing adverse. Changeant constamment de position, les offensifs péruwelziens provoquaient déjà six corners, pour deux seulement offerts à Max Delval, signe d'une domination qui s'installait.
Jauni par l'arbitre pour une faute de main en glissade, Nathan Hennebicq payait au prix fort la passe en retrait mal calibrée qui avait provoqué le pénalty. Il était remplace par Jérémy Jean-Philippe, Maxime Ruggeri glissant sur le côté droit. Les dix premières minutes donnaient directement le ton: l'étreinte des hommes de Jo Krys allait croissant et les vagues blanches se répétaient inexorablement. La grimace de Quentin Winberg à la 65e disait assez à quel point on pouvait se demander quand romprait la digue dressée devant Sébastien Oliveira.
Il fallait toute l'expérience de Christophe Desmazières pour couper les trajectoires dans son rectangle ou défendre en première zone sur les cinq nouveaux corners forcés par Péruwelz. Louis Claerebout avait fort à faire sur son aile face à un Heddadji qui montait en puissance, relayé par les dédoublements de Théo Dupire! Outre leur vaillance morale et physique, le mérite des Estaimbourgeois est de ne pas avoir cédé à la panique. Voir Simon Dekoster oser une passe latérale courte dans ses seize mètres malgré une forte densité adverse témoigne d'une grande foi dans les principes de jeu prônés par le staff.
En lutte avec Neufvilles et Jemappes pour le titre en série B, c'est Naast que nos représentants rencontreront en finale, le 10 avril, toujours au Stade Luc Varenne.
La réaction des coachs
Jonathan Krys: "Nous avions ouvert la marque au bon moment, avant que l'adversaire ne profite pleinement d'une mauvaise relance défensive pour égaliser. Hélas, nous n'avons pas réussi à récupérer cette erreur en mettant le deuxième. Cela fait quelques semaines que nous trouvons plus difficilement le chemin des filets. Nous voyions inexorablement le chrono tourner sans que nous ne parvenions à faire sauter le verrou, et Coudou est rentré pour offrir la qualif aux siens. Beaucoup d'amertume dans notre camp, c'est évident; il faudra pourtant vite s'en remettre car nous avons un match important dimanche à Gilly..."
Corentin Douterlungne: "Nous avons proposé de belles choses dans un premier temps, avant de subir complètement en seconde mi-temps. Nous peinions vraiment à dépasser la ligne médiane. Mais les joueurs ont tout donné sur cet immense terrain. Ce groupe a une mentalité en or. En rentrant au vestiaire à la pause, ils se sont persuadés qu'ils pouvaient le faire. Je ne peux qu'être admiratif devant leur combativité et leur force de caractère. Et même sous pression, ils ont osé jouer, appliquant cette philosophie qu'on tente de leur inculquer depuis trois ans. Coudou avait décliné sa sélection, ne s'estimant pas apte à jouer, mais il m'avait dit "Si t'oses, fais-moi rentrer aux pénos et je t'en sors deux." C'est un mec de parole!"
Corentin et Quentin font les choses sérieusement, mais toujours avec le sourire
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire