Ce quart de finale est celui qui oppose les deux formations les mieux classées dans la hiérarchie provinciale. Quatrième classé et invaincu depuis la mi-janvier, Péruwelz reçoit une formation de Molenbaix qui mène toujours la danse derrière Beloeil mais qui marque le pas depuis quelques semaines. Il y a tout juste un mois, la Verte Chasse vivait le même affrontement pour la deuxième phase du championnat. Les Péruwelziens l'avaient emporté sur le plus petit écart (1-0).
L'arbitre central de la rencontre est Julien Rochart.
Les compositions
Péruwelz (4-3-3): Lelièvre; Hennebicq, Ruggeri, Berthe, Dupire; Delattre (78e Guelton), Hostens (68e Saval), Wattier; Heddadji, Cortvrint, Meziani (53e Gahungu).
Molenbaix (3-5-1-1): Barois; Fiston, Titeca, Massart; Morain (68e Bomolo), Tingya Dogo (90e Hennebo), Fontaine, Duchatelet, Coqu; Dezitter; Dujardin (80e George).
Les faits de match
En italiques, les actions visiteuses
8e La tentative de Florian Dezitter, d'un angle fermé, heurte le bas du poteau
20e Anthony Dujardin tente sa chance hors-cadre après avoir chipé le ballon à Jérémy Delattre
22e La volée de Martin Fontaine sur un 2e ballon consécutif à un corner termine sur le poteau
36e Arnaud Barois repousse la frappe de Sacha Cortvrint sur un 2e ballon après un coup-franc latéral
40e But de Xavier Berthe annulé pour faute sur le gardien, après une reprise de la tête de Cortvrint sur coup-franc de Rémi Wattier
42e Tête peu à côté de Sacha Cortvrint
45e Barois se couche sur un coup-franc axial de Tidjani Heddadji
58e Tête à côté d'Heddadji qui devance la sortie du gardien sur un long ballon adressé par Delattre
67e Léon Gahungu reprend au-dessus un centre au sol de Théophan Dupire
71e Frappe trop croisée d'Heddadji suite à une déviation de la tête de Cortvrint
73e Exclusion de Charles Massart pour 2 jaunes (fautes à la 39e sur Heddadji, la seconde sur Delattre qui sort blessé)
78e Barois se couche sur sa gauche pour stopper une frappe de Cortvrint
82e Le gardien molenbaisien claque en corner une tête de Dupire sur coup-franc de Berthe
92e Dernier arrêt du match pour le portier visiteur qui sort la tête de Gahungu sur centre d'Heddadji
Péruwelz s'impose 4-2 aux tirs au but, Corentin Lelièvre ayant stoppé les deux premières tentatives molenbaisiennes, et Théo Dupire inscrivant le tir décisif.
L'analyse
Si le marquoir est resté vierge au terme des 90 minutes, il n'empêche que nous avons eu droit à un affrontement rythmé et très disputé, avec de l'engagement mais aussi un respect mutuel. Très déforcés, les Molenbaisiens ont joué avec beaucoup de coeur, misant sur l'organisation et l'une ou l'autre reconversion. Privés de ses habituels défenseurs centraux, Fred Debaisieux avait choisi de placer Titeca au centre de son trio. Monté des B, Cédric a fait valoir son expérience et, plus d'une fois, sa spéciale "feinte de corps" pour se sortir de la pression, ce qui a d'ailleurs eu le don d'irriter quelque peu Jo Krys, qui avait fait remarquer à ses offensifs le mouvement classique de l'élégant défenseur. À ses côtés, deux gauchers, dont Charles Massart, lui aussi un élément issu du groupe de Fred Agboton.
Dès qu'ils pouvaient joindre leur capitaine Florian Dezitter, aligné derrière Anthony Dujardin, les Molenbaisiens avaient l'opportunité de sortir judicieusement, via des combinaisons axiales et surtout par la connexion avec Cyril Morain. comme d'habitude très offensif sur son aile droite.
La sortie forcée de ce dernier, quelques minutes avant l'exclusion de Massart, cantonnait malheureusement pour eux les visiteurs à une courageuse résistance. Le coach cellois étant même amené à faire monter son deuxième gardien, Alan George, en pointe!
L'impression prévalant jusque-là était que le premier qui marquerait aurait de grandes chances de s'imposer. Mais aucun but n'est tombé, la faute surtout à la grosse prestation d'Arnaud Barois. Déjà plus marquée en fin de première mi-temps, la domination locale s'intensifiait après la pause, dans les duels et dans la fraîcheur physique.
S'appuyant sur un Sacha Cortvrint très présent en pointe, les Péruwelziens multipliaient les occasions via les flancs, Hennebicq-Heddadji à droite, Dupire-Gahungu à gauche. Après la blessure de Jérémy Delattre, Maxime Ruggeri est monté d'un cran, en six, Thibaut Guelton venant prendre place près de Xavier Berthe. Valéry Saval étant introduit dans l'entrejeu axial pour tenter de forcer la décision face à la fatigue adverse.
C'est finalement aux tirs au but que Péruwelz a obtenu le droit d'affronter Estaimbourg le mercredi 29 mars. Une issue que l'on qualifiera plus volontiers de logique, au vu des occsions créées, que de méritée, par respect pour l'abnégation des hommes de Fred Debaisieux.
La réaction des coachs
Jonathan Krys: "On n'a pas vu un grand Péruwelz, sans que je puisse expliquer pourquoi. J'ai pourtant eu un bon feeling à l'égard du groupe en avant-match. Les défections en face ont-elles eu un impact psychologique? Toujours est-il que je n'en menais pas large avant la séance des tirs au but, même si j'ai essayé de ne rien laisser transparaître, tentant d'afficher une contenance zen. Vu le scénario de la rencontre, avec un gardien adverse en état de grâce (NDLR: très sportivement félicité par son homologue Corentin Lelièvre), je craignais que nous n'ayons laissé passer notre chance. Ce qui explique mon soulagement final. La perspective d'une demi-finale Wapi avec une belle ambiance et d'une possible finale à Tournai est alléchante..."
Frédéric Debaisieux: "Tous les éléments ont été contre nous, depuis la préparation jusqu'à la finalité. Outre les blessés et Louis Tangle en vacances, nous étions encore privés de Manu Rei et Antoine Vandenhove malades. Notre secteur offensif était tout aussi impacté. Tout au plus huit joueurs de champ du noyau A disponibles. La décision est tombée sur un coup de dés, mais je suis fier des garçons, qui ont parfaitement respecté le plan de jeu. Nous n'avions aucun intérêt à emballer les échanges. Péruwelz n'a pas trouvé la faille dans notre organisation, même si la fatigue a compliqué notre résistance au fur et à mesure de la rencontre, surtout à dix! La grande satisfaction, c'est la prestation de Cédric Titeca et Charles Massart, qui ont démontré que l'on pouvait compter sur eux."
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