Mieux vaut tard que jamais. Les Hérinnois n'avaient jusque-là récolté qu'un malheureux point, au détriment ceci dit du Stade Mouscronnois (2-2 en septembre). Nombreux sont les observateurs à n'en avoir pas cru leurs yeux à la découverte du résultat du match contre Ère B: un 6-2 bien tassé! Une première qui valait bien une petite explication du courageux T1...
Hermann, te souvenais-tu de ce que ça fait de gagner?
Il y a bien lontemps en effet que je n'avais pu chanter au vestiaire! C'est tellement agréable, et puis ça a le don de maintenir les gars ensemble...
Qui plus est avec un tel score !?
On peut dire qu'on a mis le paquet! Je crois que le coach adverse a voulu faire tourner son équipe, en n'alignant pas au départ le premier gardien, ou en titularisant un défenseur qui avait moins de temps de jeu. J'en veux pour preuve qu'à la demi-heure, il avait déjà fait trois changements! Ils ont aussitôt réduit l'écart à 3-1, ce qui m'a fait craindre la panique, mais les trois buts inscrits dans le quatrième quart d'heure ont définitivement plié le match. Les visiteurs s'engueulaient, ce qui a seulement déstabilisé un ensemble qui m'était apparu déséquilibré dès le départ.
Un succès auquel tu as en plus pris part en tant que joueur...
Mon but est de ne plus jouer, c'est très difficile de combiner les deux fonctions. Mais je crois que je devrai encore chausser les crampons dimanche, avec trois nouveaux blessés...
Où vas-tu puiser la force de continuer quand on enchaîne les défaites comme vous l'avez fait?
Je cause beaucoup avec les joueurs. Mon devoir est de leur faire comprendre que ce n'est pas grave. J'insiste beaucoup sur le collectif, évitant de rejeter la faute sur l'un ou l'autre. Bien sûr, pour rester crédible, je dois parfois signifier à un garçon qu'il n'a pas été bon le dimanche précédent. Mais je leur rappelle sans cesse l'importance de la couverture mutuelle. Si un premier joueur se fait absorber, il faut éviter que celui derrière se fasse avoir à son tour. Pour leur expliquer ça, je prends l'exemple de Ryad Derrouaz chez nous, qui n'a pas son pareil pour éliminer plusieurs opposants. À nous d'apprendre à temporiser et à nous organiser collectivement.
Ryad Derrouaz
Havinnes à domicile au programme de ce prochain dimanche, ça paraît jouable encore?
Les Havinnois viennent d'aligner quelques contre-performances. À nous d'essayer d'en profiter, en fonction des disponibilités. En début de saison, nous avons régulièrement mené au score, avant de nous faire remonter. Il s'agira de rester concentrés. Mais par rapport à des oppositions du calibre de Péruwelz ou Ellezelles, disons qu'une nouvelle possibilité de prendre des points s'offre à nous...
"Nous n'avons certainement pas snobé cet adversaire, en tout cas dans mon chef! Les trois mots clés de mon briefing étaient "humilité, respect et ambition"; je tenais à insister sur l'importance d'aborder avec autant de sérieux une rencontre face à la lanterne rouge. Je n'ai visiblement pas été entendu par tous... Concernant les choix individuels, j'ai voulu récompenser le jeune gardien Romain Brouillard, toujours présent en semaine et qui n'avait jamais démérité avec nous; sauf que dans ce cas-ci, ça s'est très mal passé et que j'ai dû le sortir prématurément car il jouait blessé. La défense était la même que celle alignée à Bléharies, je voulais que certains puissent confirmer. Dans l'entrejeu, j'ai fait souffler Johann (Demuyter), offrant par la même occasion à un autre de se montrer. Selim Belbecir était sur le banc, non sur sa valeur intrinsèque, mais parce qu'il ne s'était pas présenté à l'entraînement. En démarrant avec Charles Andrisse en attaque, un élément qui a déjà fait ses preuves en P2, je crois que je montrais à suffisance à quel point j'étais conscient de l'importance de ce rendez-vous. Je tiens d'ailleurs à féliciter Hérinnes qui a livré une très belle prestation, avec des buts bien amenés et des finitions cliniques. Il y a d'indéniables qualités techniques dans ce groupe."
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