lundi 5 juin 2023

Coach des coachs Wapi 2023: le palmarès

 "Le plus important, ce n'est pas de vouloir être le meilleur par rapport aux autres, c'est de ne chercher à améliorer que soi, le lendemain par rapport à la veille. Avec beaucoup d'humilité et de simplicité."

Felice MAZZU





Reconnaissons avant tout que le principe même de ce type de referendum est discutable. Pour plusieurs raisons. À commencer par les critères de choix. Certains votants s'en tiennent aux résultats, voire aux titres, estimant que les premiers prix reviennent en priorité aux champions. Il n'y a d'ailleurs que deux lauréats dans le top 15 à ne pas avoir obtenu au minimum une qualification pour le tour final.

D'autres tiennent davantage compte des moyens humains mis à disposition; d'autres encore de paramètres esthétiques tels que la qualité du jeu développé. Comme l'ont fait remarquer Philippe Breyne et Yves Moreau, il est difficile de se prononcer sans voir les gens à l'oeuvre dans leur club. 

La visibilité ensuite. Certains isolés de 3B, comme Jean-Charles Fabrel (Harchies) ou Benoit Brasseur (Pommeroeul), ainsi que les coachs en duo, ne sont pas avantagés.

Avoir fait une saison complète nous semble une condition cohérente. On attendra ainsi avec intérêt la confirmation d'un garçon comme Bryan Losterman, dont l'apport à Wiers n'est pas passé inaperçu.

Si le plaisir de cette organisation consiste à mettre l'un ou l'autre en avant, le mérite revient d'abord à la corporation: comment pourrait-on dire que trois d'entre tous sont meilleurs que les autres? Chacun a ses qualités et ses limites, sa personnalité et ses objectifs. Nous pouvons sans crainte de nous tromper affirmer que notre Wallonie Picarde dispose d'une sacrée confrérie!



Le fait de constater que Julien Collie et Giovanni Seynhaeve, lauréats respectivement du prix Côté Coach et du Coach des coachs la saison dernière, ne figurent plus dans le top 15, illustre peut-être toute la relativité du jugement humain, mais surtout le fait que l'on mesure dans ce genre d'exercice le succès du moment plus que la valeur intrinsèque du technicien. Voici d'ailleurs ce que nous confiait le coach luingnois avec toute la sagesse qui le caractérise: "Le foot est notre passion, mais il y a des choses plus importantes dans la vie! J'ai eu la chance de connaître beaucoup de bons moments; je découvre aujourd'hui un sentiment que je ne connaissais pas, qui fait mal, mais qu'il faut accepter. L'important, c'est de repartir de plus belle."

En plus de leur vote, nous avions demandé aux entraîneurs consultés de livrer un petit commentaire pour justifier leur choix. Nous nous en sommes inspiré pour la présentation.


15e place: Philippe LABIE (US Thumaide, P3A)




Benjamin Legat évoque la "ligne de conduite" de Philippe, et David Hallemans la "stabilité amenée à son club". Pour Johan Devos, "Philippe est capable d'amener ses joueurs à leur meilleur niveau grâce à sa passion et sa connaissance du foot". Philippe Breyne, qui suit très attentivement les oppositions, n'oubliait pas de rappeler les sérieux contretemps rencontrés en cours de saison: "L'accident de Tommy Tonneau a eu un gros impact sur le groupe; Giesen est parti à l'armée, le gardien a été blessé... Philippe n'a pas été verni, mais a quand même réussi à hisser son équipe à mi-classement."

Une victoire à domicile justement face à Béclers, une courte défaite (4-3) au retour, un nul blanc à Luingne, il n'a sans doute pas manqué grand-chose aux Rouges et Verts pour rivaliser davantage. Mordu de tactique, Philippe aime habituer ses joueurs à plusieurs systèmes pour pouvoir en changer en cours de match. Il amène son équipe à une belle septième place. Des chiffres vite relativisés en comparaison du drame vécu par son jeune défenseur et à sa famille, qui n'a laissé personne indifférent...


14e place: Johan DEVOS (JS Isiéroise, P2) 






L'intelligence tactique et la capacité de réaction en cours de match sont les premières qualités mises en avant chez Johan. Féru de statistiques, il est reconnu par ses pairs comme un fin stratège. Son précieux adjoint Jacques Guilmot le crédite ainsi d'"une faculté à apporter des changements à son système. Il analyse très vite le jeu de l'adversaire, et réagit en conséquence." "Il parvient très souvent à déjouer les plans adverses grâce à sa faculté d'analyse et d'ajustement", confirme Jo Labie. Semblable observation chez Sven Leleux: "Impliqué à 200% dans son job, il fait de bons résultats avec une variabilité tactique très intéressante."

Habitué à croiser Johan depuis de nombreuses saisons, Jean-Do Vessié a un avis autorisé: "Avec un noyau restreint, composé de jeunes bien entourés, Johan a su tirer le maximum de son groupe."

Un seul exemple en ce qui nous concerne, la probante victoire (1-3) obtenue début novembre sur les terres du futur champion: "Beaucoup mettent le bus pour affronter Néchin. Nous avons au contraire voulu jouer assez haut et les presser dans leur camp." En osant maintenir une défense à trois, avec les tout jeunes Maxence Luc et Lucien Van Pevenaeyge!


13e place: Philippe BREYNE (FC Béclers, P3A)




"Encore un miracle du coach à succès!", s'exclame un Jean-Do Vessié admiratif devant celui qu'il côtoya à la Providence et qui fut son parrain lors de sa formation à l'Union Belge. "Plan de jeu, sens tactique, résultats forgés avec un groupe restreint", tel sont les notes du bulletin établi par Ronny Roelen. "Il forme un duo complémentaire avec Denis Plasman", ajoute Thomas Vissenaekens qui voit là une analogie avec l'aventure qu'il vit aux côtés de Sandy Lechantre. Enfin, Christophe Ergo tire son chapeau à Philippe à propos du fait de "se qualifier pour le tour final lors de la dernière journée face à son concurrent direct". 

Nous ne pouvons que nous incliner devant la carrière du coach mouscronnois, qui collecte toutes les informations imaginables sur ses adversaires et qui a très vite fait d'en détecter les points forts et les faiblesses dès les premières minutes d'un match, voire dès l'échauffement en ce qui concerne le gardien! Philippe se cantonne d'ailleurs le plus souvent à ce rôle d'observateur et d'analyste sur son petit banc, laissant la guidance orale à son adjoint. Malgré les réticences évoquées quant à l'évolution des mentalités, il reste habité par la passion et continuera de guider les Verts et Blancs, une aubaine pour notre foot régional.


12e place: Bernard LÉNELLE (FC Enghiennois, P2)




"Mal embarqué durant le premier tour, Bernard a de nouveau trouvé les moyens de qualifier son équipe pour le tour final", constate Julien Deconinck. "Son esprit compétiteur aura aidé son groupe à ne rien lâcher et à se relever. Chapeau à lui d'être revenu après un retrait de plusieurs années et d'avoir performé à nouveau", ajoute Fred Debaisieux qui a évolué autrefois sous ses ordres. "Malgré le fait qu'il ne soit pas reconduit, il peut partir la tête haute", conclut Christophe Ergo.


11e place: Jonathan LABIE (JS Meslin GM, P3B)




"Jo fait des résultats partout où il passe, et ses joueurs parlent toujours de lui positivement", lance Alain Sterckx. "Ses équipes sont bien en place. Sa connaissance du foot et ses compétences tactiques lui permettent de tirer le meilleur de son groupe", poursuit Jean-Charles Fabrel. "Ce n'est pas évident de jouer la tête quand on vient de descendre", constate Jean-Do Vessié. "Il a su faire les transferts nécessaires pour atteindre le top 5." Arnaud Gain, enfin, mentionne deux autres qualités du coach meslinois: "Il prépare semble-t-il d'excellents entraînements, et reste très calme dans son coaching".

Ayant échoué de peu lors du tour final à Casteau, avec une double exclusion pénalisante, le mentor des Oranges et Bleus remettra l'ouvrage sur le métier en compagnie de son ami Denis Van Schandevyl.


10e place: Edwin MALICE (Péruwelz Fc B, P3A)




Edwin a fait une entrée remarquée dans la cour des entraîneurs "adultes": "Chapeau pour son parcours", applaudit Philippe Labie. "Surtout pour une première saison!" "Il a amené son équipe au tour final dans une série relevée", estime Fred Rousseau. "Tenant la dragée haute à Esplechin avec une équipe essentiellement composée de jeunes, tout en proposant du jeu", ajoute Benoit Staelens.

Deux autres jeunes coachs de P3A émettent un jugement élogieux à son égard. Yves Moreau d'abord: "Une équipe qu'on n'attendait pas aussi bien, avec un vrai fond de jeu. Une réelle osmose entre les jeunes et quelques plus expérimentés. Il régnait une belle sérénité dans ce groupe." Thomas Vandecasteele ensuite: "Edwin a brillamment relevé le défi d'une première saison en adultes, à la tête d'une équipe B, qui venait de descendre: du beau jeu, construit de derrière, signe d'un travail de fond, avec des jeunes qu'il a formés. C'est aussi quelqu'un avec qui j'ai beaucoup échangé, une agréable rencontre humaine."

Edwin, qui est fan de Man Utd et considère Sir Alex Ferguson comme son modèle de coaching, vivra la saison prochaine sans Patrice Meurant, son Jimini Cricket comme il l'a sympathiquement baptisé, qui repassera en P1, mais toujours avec le soutien de Pierre, son papa.


9e place: Yves MOREAU (RFC Ellezellois, P3A)




Sébastien Dangleterre, le coach rumois, avouait sa difficulté à suivre les autres séries. Ce qui ne l'empêchait pas de mentionner "la nette progression de cette équipe, de plus en plus structurée d'année en année." Jacques Depreter, qui a côtoyé Yves au Futuro, le décrit comme "pédagogue dans son coaching, précis dans ses explications, à l'écoute pour évoluer et capable de se remettre en question."

Parmi les collègues de P3A, Hermann Bapes confirme le "calme dans son coaching". Patrick Billiet souligne le "gros boulot" et la "domination dans la deuxième tranche". Quant à Philippe Breyne, dont le scout Didier Legrand a souvent été amené à voir les Collinards, il souligne "beaucoup de stabilité et un objectif pleinement atteint".

Julien Deconinck, enfin, jouait les oiseaux de bonne augure, en risquant ce souhait prémonitoire: "Yves se bat depuis plusieurs années sans relâche pour rejoindre la P2, celle-ci sera peut-être la bonne!"

Elle le sera donc finalement, malgré la double frustration consécutive au manque de chance ou de réalisme face aux Francs Borains puis devant Marcinelle. Tout est bien qui finit bien pour Yves et son club, qui sont enchantés de découvrir la P2A...


8e place: Jonathan KRYS (Péruwelz FC, P1)




Jonathan "lance des jeunes et s'inscrit dans la durée", observe Benoit Staelens. "Il a construit un groupe soudé, travailleur et compétitif. Tour final et demi-finale de Coupe où ils auraient largement mérité mieux, saison plus que réussie", mentionne sportivement Corentin Douterlungne qui fut précisément son tombeur au Varenne.

Le compliment de Fred Debaisieux, qui a joué Péruwelz quatre fois cette saison, tient compte d'un contexte particulier pour le deuxième tour: "Jonathan est toujours bien là malgré les turbulences et une séparation annoncée. Il a su forcer ce revirement suite à une série de bons résultats. Au final, une très belle quatrième place et une qualification méritée pour les play-offs." 

Un tour final obtenu au terme d'un parcours finalement très régulier: cinq victoires et un nombre de points fort semblable dans chaque tranche.


7e place: Fabien DELBEEKE (AS Obigies, P2)




Comme pour la plupart, les bons résultats contribuent à cette position honorable. "Une très belle saison, en accrochant le tour final au dernier match face à un adversaire direct", nous rappelle ainsi Sébastien Baudart. Mais pour beaucoup, ce sont les attitudes et le savoir-être de Fabien qui sont retenus en priorité. Deux exemples: "un gentleman sur et en dehors du terrain, fidèle à ses principes" (Johan Devos); "très bon comportement sur la touche, respectueux de l'adversaire" (Blaise Dehon).

À la tête de la seconde formation du club, Grégory Baber est convaincu que "pour avoir travaillé avec lui toute la saison, Fabien est vraiment précieux pour Obigies".

Nous aimerions également souligner toute l'humilité de son discours. Consulté par exemple au sujet de ses changements gagnants, dont il est coutumier (contre Herseaux et Enghien, à Templeuve entre autres), Fabien se contente de dire que "ça ramène de la fraîcheur". S'effacer et laisser le mérite aux joueurs sortis du banc, et il ne s'agit pas de fausse modestie...


6e place: Giovanni HUIN (SC Néchin, P2)




Une deuxième montée successive, "ça n'arrive pas tous les jours", constate notamment Michaël Browaeys. "Promu en P2 et directement champion dans cette série de routiniers et d'habitués aux premiers rôles, ce n'est pas rien", confirme Steve Roussel. "Cerise sur le gâteau", ajoute Greg Voiturier, "ce magnifique geste à l'égard de Baptiste Dulon lors de la dernière journée."

"Il a eu le mérite de tenir son groupe malgré les forts caractères", considère Julien Lecomte. De tempérament, il est aussi question dans le commentaire de Gio Seynhaeve qui glisse malicieusement: "Courage pour aller affronter les mentalités carolos, ça fera plus d'étincelles avec son groupe qu'avec mes gentils moutons!".

Nicolas Descamps, coach des filles de Wez, reconnaît à Giovanni le mérite "de savoir se retirer à temps". C'est en effet avec une simplicité tout à son honneur qu'il met en avant le travail de Philo Deschryver et de son fils Clément, admettant dans la foulée que ne se sentant pas apte à coacher en P1, il préférait à l'avenir se limiter à son rôle de manager, dont l'importance est cruciale dans le recrutement. Et comme Giovanni sait s'entourer d'hommes de terrain, tels aussi Georges Lecoustre et désormais Rémi Keromest, la boutique tourne!


5e place: Fred DEBAISIEUX (RFC Molenbaix, P1)




"Partout où il passe, Fred connaît la réussite", lance Michaël Wisniewski. "C'est un fin tacticien, qui décortique l'adversaire à merveille." Un autre Michaël, Dutrieux cette fois, abonde dans le même sens: "Toujours au sommet avec les équipes qui lui sont confiées et qu'il affine, il sait gérer une concurrence rude et doit probablement faire face à des caractères bien trempés. C'est un vrai meneur d'hommes, qui voit clair tactiquement."

La continuité au sein de son club notamment relevée par Greg Beukenne va de pair avec une régularité dans les résultats, "ce qui en dit long sur ses qualités", juge Edwin Malice. Quelles sont-elles alors? "Remise en question et gestion humaine au top", selon Jo Labie. "Les pieds sur terre", pour Bernard Lénelle, que Fred ne contredira pas.

Avec l'humilité comme leitmotiv, il s'est en effet parfaitement adapté à la mentalité molenbaisienne et mettra une fois de plus tout en oeuvre avec son staff pour se mêler à la bagarre en haut de tableau. 


4e place: Corentin DOUTERLUNGNE (AC Estaimbourg, P2)




Les résultats et le jeu proposé par les Estaimbourgeois ont séduit un observateur aussi averti que Patrice Meurant. Tout comme son jeune élève Edwin Malice: "Corentin manie adroitement son équipe, dans un système offensif". "Bravo pour sa philosophie de jeu", ajoute Michaël Wisniewski. 

Andy Dhondt est élogieux: "Si le matériel humain dont ils disposent est de qualité, Corentin et Quentin le subliment pour obtenir des résultats incroyables." À savoir "un deuxième tour final consécutif" (Charly Vanherpe) et "un incroyable parcours en Coupe du Hainaut" (Sandy Lechantre). Thomas Vandecasteele précise un peu les contours de ce "fameux parcours: tactiquement, un système peu fréquent, avec ce quatre au milieu. Avec Quentin, il a su amener des garçons comme Taquet ou Delval qui venaient de P3 au haut niveau de P2."

Le mot de la fin à Fred Rousseau: "Un duo d'entraîneurs très complémentaire, et dont la complicité rejaillit sur le groupe. Une équipe très complète, dans le prolongement de l'an dernier, qui produit le plus beau foot de la série."

Nous étions en droit de nous poser en avant-saison la question de savoir comment serait surmonté l'arrêt du capitaine Christophe Desmazières, dont l'expérience et le coaching étaient très précieux. Force est de constater que le coach a su trouver la formule pour pallier à ce départ marquant, et a eu le nez fin en reculant Romain Decarpentrie en défense centrale. Quant à ce jeu que tous reconnaissent de qualité, Corentin le souhaite simple. Il a adopté un 3-4-2-1 pour favoriser la récupération haute. Quant à la cool attitude évoquée ci-dessus, elle semble avoir un effet bénéfique sur une formation qui est celle subissant le moins de sanctions arbitrales dans la série...


3e place: Greg BEUKENNE (FC Esplechin, P3A)




Humanité, humilité et humour, voilà bien trois vertus que l'on peut prêter à Greg. Un coach qui n'a de cesse de se répéter rassembleur plus que fin tacticien. Ce qui ne l'a pas empêché de réaliser une kyrielle de scores arsenal. Réfutant à juste titre l'expression souvent entendue et un peu réductrice de "chance du champion". 

Deux de ses adversaires de P3, Philippe Labie et Yves Moreau, utilisent le terme de "forteresse" pour évoquer sa formation. "Ses soldats font tout pour la défendre et sont terriblement dangereux quand ils sortent en territoire ennemi" décrit de façon imagée le premier nommé. Son homologue ellezellois insistant sur "l'efficacité que réclame un sport de compétition". Y ajoutant la touche psychologique aussi évoquée par Jacques Depreter: "un meneur d'hommes qui sait comment s'entourer et trouver la bonne alchimie".

Giovanni Seynhaeve, qui sait de quoi il parle, salue les mérites du champion: "Greg a su tirer le maximum de son groupe. Il a bien résisté aux solides équipes derrière lui, comme le Stade Mouscronnois. C'est un long parcours, pas évident!" 

L'éloge de Fred Debaisieux est une belle conclusion: "Après avoir remporté le plus important des combats, il est revenu dans le parcours de la meilleure des façons, et ce malgré le fait de n'avoir pu éviter la descente l'an passé. Pouvoir remobiliser un club et fédérer un groupe est sans doute sa plus belle réussite."


2e place: Julien DECONINCK (RUS Herseautoise, P2)




"Herseaux a réalisé une très belle remontée pour finir deuxième dans une série relevée avec 6 équipes à la lutte derrière Néchin", constate Chemcedine El Araichi. "Julien a fait ses preuves tactiquement", estime Alex Depraetere. Jacques Depreter précise et développe: "Son 3-5-2 fonctionne très bien. En outre, le coaching hyper positif de Julien a réussi à créer un groupe uni, malgré quelques personnalités difficiles à gérer." Julien Collie note lui aussi "une envie commune de réussir". "Mentalité, esprit de groupe, fond de jeu, cette équipe sur laquelle il a mis sa griffe est transformée depuis son arrivée", commente Matthew Verhaeren. "Il a littéralement métamorphosé le club d'Herseaux", confirme Corentin Douterlungne. Un autre Estaimbourgeois, Steve Roussel, observe: "Julien a repris une équipe mal en points l'année passée et a directement su relever la barre pour en faire une belle surprise cette saison." C'est également l'avis de Johan Devos: "Julien a amené son groupe à la deuxième place à la surprise générale." 

Plusieurs coachs, dont les Antoiniens Romain Delaby et Alex Depraeetere, ou encore Bryan Losterman, évoquent un feeling qui est bien passé avec lui.




Ces deux derniers arguments nous ont également convaincu et amené à désigner Julien pour le prix Côté Coach. Une sorte de coup de coeur personnel. Pas plus qu'un Jean-Do Vessié, pourtant fin connaisseur de la P2A, nous n'aurions situé Herseaux aussi haut dans la hiérarchie. L'intéressé non plus d'ailleurs, qui reconnaissait bien sincèrement un top 5 quasi intouchable. Or, les Herseautois ne terminent qu'à quatre points du champion, en ayant marqué autant et encaissé moins! Onze clean-sheets en championnat, c'est à signaler surtout qu'on a plus souvent évoqué les qualités offensives de cette formation, en parallèle avec Estaimbourg, très proche à plus d'un point de vue. Herseaux n'a été écarté d'une possible accession en P1 que par une séance de tirs au but, comme ça avait été le cas en Coupe à Meslin...

Nous avons eu l'occasion d'assister au match à Néchin fin août. C'est 0-1 à la mi-temps, après une brillante démonstration de football. Le scénario s'inversera après la pause, avec un triplé de Georges Lecoustre consécutif sans doute à une petite gueulante de Giovanni Huin, mais aussi parce que Julien a privilégié un grand respect de son staff et une fidélité à sa ligne de conduite: il sort à la pause un Mezzina déterminant sur le terrain, mais qui est "sorti du cadre", dixit le coach, en répondant de façon inappropriée à une consigne du T2 Enzo Salvini...

Julien sait tirer les leçons de ses échecs. Après 6 matchs et un 9 sur 18, il évoque la nécessité de se remettre en question. Lors de son bilan à mi-saison, il disait vouloir améliorer dans son groupe la gestion des émotions en cas d'avantage au marquoir. Ce qui s'est vérifié au second tour...



C'est quelqu'un qui parle beaucoup de sérénité et de plaisir pour ses joueurs, ce qui ne l'empêche pas de vivre les tourments inhérents à la fonction, considérant parfois la sélection comme un crève-coeur. Par son implication sans faille, Julien incarne tout le professionnalisme que l'on peut trouver dans nos séries provinciales. 

Enfin, en guise de clin d'oeil, nous ajouterons que le coach herseautois ne manque pas d'humour, lui qui faisait encore référence au maintien avec 25 points après 16 matchs!

 

Première place: Chemcedine EL ARAICHI (RUS Beloeil, P1)




Grandissime favori de l'élite provinciale, Beloeil n'a pas failli à l'objectif clairement avoué du titre et, sans les soubresauts internes de fin de saison, Chemcedine et son staff auraient plus que probablement réalisé "la sasion de tous les records" qu'ils ambitionnaient. La domination affichée sur le terrain s'est également traduite dans ce referendum, le coach boussutois s'étant irrésistiblement détaché au fur et à mesure des votes...

Le T2 ellezellois, Jason Lorenzato, utilise une belle image empruntée à la Formule 1 pour qualifier cette réussite: "On lui a mis une Ferrari dans les mains, qu'il a conduite avec beaucoup de maîtrise"!

Alex Depraetere résume bien la tendance générale: "Il est facile de dire qu'avec une équipe comme ça, il ne fallait pas d'entraîneur. Je dis tout l'inverse: avec un tel groupe, il fallait quelqu'un de grand pour gérer les égos." Dans le même registre, Romain Delaby: "Il faut du leadership pour gérer les caractères forts et imposer sa vision footballistique." Sven Leleux relève à juste titre: "Chemcedine a réussi à gérer la pression du favori, et termine presque invaincu alors que chaque équipe voulait leur peau tous les dimanches." Pour cela, Jo Labie énonce un mérite du coach: "il a su maintenir un grand appétit de victoire chez chacun de ses joueurs."

Au-delà des performances proprement dites, Fabien Delbeeke exprime une solidarité de principe: "c'est une décision forte qu'il a prise lors de cette fin de saison, de ne jamais se laisser imposer un joueur, à laquelle j'adhère totalement!" 






dimanche 14 mai 2023

Ellezelles avait neuf orteils en P2...

 


On ne peut vraiment pas dire qu'Ellezelles ait bénéficié du plus clément des tirages. Se déplacer à La Louvière B n'avait rien d'un cadeau et, ce premier gros défi réussi, voilà que se présente à la chaussée de Renaix la seconde formation des Francs Borains, meilleure attaque et deuxième défense de P3B. Si Yves Moreau pouvait se réjouir d'avoir pu reformer son triangle d'entrejeu sur le synthétique de Strépy-Bracquegnies, il sera privé pour cette finale de son capitaine Édouard Dewulf, à qui Monsieur Capizzo a sévèrement brandi deux jaunes. Ainsi que de la polyvalence de Julien Bruggeman, blessé en fin de saison contre Luingne.

L'arbitrage de la rencontre a été confié à Cédric Debled, assisté de Roch Nyamsi et Gaëtan Byloos.


L'équipe

Ellezelles (4-1-4-1): Defrançois; Nguegoh, Roelandt, Flament, Notté; Thieffry; Schreyers (30e Fleury, 97e Cauchie), Hajaje (107e Visée), Neukermans, Vanderroost (74e Muylle); Flamant 

Les Francs Borains B se sont quant à eux présentés en 4-2-3-1, avec au but Dario Audin, 20 matchs avec les A en 1e division nationale, en six André Manuel Pinto De Sousa, 30 matchs, et en dix Felipe De Oliveira, 22 matchs! 


Les faits de match

Ceux-ci seront uniquement locaux, les actions visiteuses n'ayant débouché que sur des frappes hors-cadre... 



La sortie sur blessure de l'infortuné Quentin Schreyers ne facilitait pas les plans d'Yves Moreau, enlevant déjà une cartouche du banc pour la fin de match


69e Une volée de Benjamin Flamant sur un deuxième ballon consécutif à un coup-franc latéral de Geoffrey Roelandt est repoussée par le gardien

69e Dans la même minute, le gardien repousse du pied un autre coup-franc latéral de Roelandt

78e Le capitaine visiteur, Doriano Lo Mauro repousse sur la ligne un tir d'Aurélien Fleury à la réception d'un centre de Julien Notté

110e Une tête de Notté sur corner de Maxence Neukermans est repoussée par un défenseur replié sur la ligne

112e Notté arrache le ballon à son opposant mais, seul face au gardien, frappe au-dessus

113e Après être rentré dans le jeu, Maxence Neukermans envoie une superbe frappe qui s'écrase sur la latte

La nette différence dans le nombre de corners obtenus (8-3) démontre la suprématie locale.


L'analyse

Le football peut être cruel, on le sait. Cent fois aujourd'hui, Ellezelles méritait de passer, hélas la chance a choisi l'autre camp. Lorsque nous avons appris en arrivant au stade la présence dans le onze visiteur de trois solides renforts évoluant cinq divisions plus haut - il y a tout de même là un sérieux problème au niveau du règlement... -, et constatant le débauche d'efforts fournie par les courageux locaux, nous nous sommes dit que l'essentiel pour eux serait de tenir le zéro derrière et d'espérer soit marquer sur un contre ou une phase arrêtée, soit l'emporter aux tirs au but. 

Au bout du compte, c'est plutôt le contraire qui s'est passé, et ce sont les Borains qui étaient satisfaits de sortir des prolongations sans avoir encaissé...

Les Ellezellois rentraient bien dans la rencontre et prenaient un certain ascendant sur l'adversaire. Nous étions personnellement dans la crainte des reconversions rapides, avec le Portugais De Sousa qui se promenait dans l'axe et orientait le jeu à sa guise vers des attaquants alternant décrochages et appels dans l'espace. Yves Moreau invitait d'ailleurs les siens à resserer le marquage sur le numéro 9 adverse, que l'on n'a pas vu beaucoup courir et qui s'est totalement éteint par la suite, mais dont l'aisance dans le passing avait de quoi inciter à la vigilance. 



Trop de liberté laissée en début de match au distributeur visiteur

Benabdallah Hajaje a mis un temps pour trouver ses marques dans le triangle médian avant de monter en puissance. Et d'être contraint à sortir en début de seconde prolongation, victime de crampes. Aurélien Fleury, qui n'avait plus joué une heure depuis belle lurette, était lui aussi soulagé de céder le relais au tout jeune Achille Cauchie, 16 ans, qui allait livrer les vingt dernières minutes avec aplomb sur son flanc.


Les Ellezellois ont tout donné...


L'impression prévalant à la demi-heure était que les visiteurs attendaient leur heure. Considérant toute l'énergie laissée par un Maxence Neukermans en B-, on pouvait sérieusement douter de la capacité des visités à maintenir un tel tempo sur la durée. Quand on voit leur domination flagrante dans la deuxième prolongation, on constate à quel point ils étaient prêts à livrer un tel combat. 



Alexis Thieffry au duel aérien et, derrière lui, Maxence Neukermans qui aurait mérité de délivrer les siens avec sa frappe aux 18 mètres

La détermination d'un Alexis Thieffry qui revient à peine de blessure et qui gagne encore un duel à bout de forces, dans les derniers instants, n'est qu'un exemple parmi d'autres de la rage de vaincre habitant ce groupe. Julien Notté l'illustre à merveille également. D'un engagement sans faille, le jeune produit local, 19 ans, a livré une prestation remarquable de bout en bout: 75 minutes en latéral gauche, les 45 suivantes à l'extérieur droit, avec plus d'un débordement à la clé, et le cran de transformer le sixième tir au but dans la lucarne!

Seul le troisième quart-temps voyait la formation drivée par Romuald Gorniak prendre le dessus, la somme d'efforts consentie par les locaux leur valant davantage d'imprécisions dans les transitions. Mais au bout du compte, Jérôme Defrançois n'a pas eu le moindre arrêt à faire: aucune frappe cadrée dans les tentatives de Kabeya, De Sousa ou Gorniak... L'expérience et le placement de Geoffrey Roelandt, qui forme une paire complémentaire avec le prometteur Tommy Flament, de 17 ans son cadet, ont permis de repousser les quelques assauts verts. 



Le quatre défensif bleu

Les imperfections du terrain ne facilitaient certes pas les visées des techniciens borains qui ont l'habitude de développer une circulation de balle rapide sur leur synthétique. Ce qui ne les a pas empêchés d'inscrire 31 buts lors de leurs 15 déplacements en championnat. C'est dire la valeureuse résistance du bloc défensif des Collinards.

Les trois grosses occasions forcées consécutivement dans la deuxième partie de la prolongation auraient dû offrir une montée méritée aux Ellezellois, mais la réussite les aura boudés jusqu'au coup de sifflet final. Paradoxe que ce 0-0 sanctionnant une opposition entre les deux meilleures attaques de leurs séries respectives! Typique d'un match couperet où l'on sait que l'on joue tout sur 90 minutes. 

La séance des tirs au but ne souriait hélas pas plus à la formation chère au président Deramée. Menant 3-2, les locaux ne pouvaient conclure la première série, avant de craquer au septième tir. Même la statistique indiquant que l'équipe tirant en premier lieu l'emporte le plus souvent ne leur était pas favorable...



Geoffrey Roelandt avait montré la voie en transformant le premier TAB


La réaction du coach

 


Yves tête basse, mais le coach ellezellois peut être fier du parcours réalisé


Nous soulignerons la disponibilité et la lucidité d'Yves Moreau qui a répondu aux diverses sollicitations malgré une déception on ne peut plus compréhensible...

"On savait comment joue notre adversaire. Qui s'entraîne quatre fois semaine. Il fallait accepter d'évoluer plus bas, de leur laisser la possession et de miser sur les contres. Le premier objectif était de neutraliser leur entrejeu avec un 4c3 en perte de balle."

"Mon regret à la pause était d'avoir gaspillé quatre phases arrêtées. Elles ont été mieux négociées par la suite."



Avec des Thieffry ou Muylle, entre autres, à la réception, les phases arrêtées constituaient un atout pour les Ellezellois


"Un ballon sauvé sur la ligne, un autre sur la transversale, un tir au but, nous avons eu neuf orteils en P2. Une telle désillusion va être fort difficile à digérer. Il nous reste peut-être une petite chance, mais cela ne dépend plus que de nous, et après être passés si près, c'est dur de se projeter..."

"Ce n'est pas sous l'effet de la frustration que je fais la remarque suivante, puisque j'évoquais déjà le sujet lors d'une interview en cours de saison, mais comment est-il réglementairement possible de tolérer qu'une équipe de P3 soit ainsi renforcée par des gars évoluant à un niveau semi-pro? On peut me traiter de pleurnichard, mais quand on voit le déroulement du match, on est en droit de penser que nous aurions pu émerger plus facilement face à leur effectif habituel..."

Difficile franchement de donner tort au coach ellezellois. Il n'y a évidemment aucune fraude de la part des Francs Borains mais, répétons-le, un règlement qui mériterait d'être adapté comme il l'a été en province de Luxembourg...

lundi 8 mai 2023

Un premier obstacle de franchi pour Anvaing B, vainqueur de Wiers B (4-1)

 



Le contexte

Deuxième de P4B, Anvaing a maintenu la pression sur Taintignies jusqu'au terme de la phase classique, mais pour échouer à trois points du champion. Ce bon classement lui permet de recevoir, sur un terrain où l'équipe est invaincue. La formation de la Drève a surtout marqué les esprits par sa solidité défensive (20 buts encaissés en 26 rencontres, ce qui lui vaut de partager avec les Taintigniens le titre de meilleure défense).

Wiers a pour sa part accueilli avec soulagement le maintien de sa P2, ce qui permet aux hommes du duo Frank Castelain - Kévin Donfut d'accéder via leur quatrième place à ces prolongations. Une position qu'ils doivent eux aussi à la protection de leur cage (4e défense), davantage qu'à leur production offensive. Une preuve supplémentaire que les équipes les mieux classées sont celles qui encaissent le moins.

En championnat, les Wiersiens étaient venus chercher un partage (1-1 le 6 novembre), infligeant au retour leur seconde et dernière défaite aux Anvinois (3-1).


Les équipes

Anvaing B (4-3-3): Leclercq; Dufranne, De Geyter, De Praeter, Boutry; Richart, A. Delquignies (62e B. Delquignies), Huyghe (86e Henry); Hanon, Broquet-Ransquin (85e Anciaux), Clerfayt (90e Wangermée)

Wiers B (4-3-3): Belenger; Deman, Bauwens, Delhaye (85e Piasta), Cambrai; Castelain (72e Ergo), Menuge (46e Hannequart), Vinchent; Boucq, Huon, Labella (64e Dor)

Arbitre: Christophe MAISSIN


Les faits de match (en italiques, les actions wiersiennes)


26e But de la tête de Maxandre Broquet-Ransquin sur centre de Théo Dufranne annulé pour une poussée sur le gardien

32e Broquet-Ransquin lancé en profondeur centre au sol pour Guillaume CLERFAYT qui place dans le coin gauche d'un plat du pied (1-0)



34e Louis Leclercq détourne en corner une reprise de Julien Menuge sur longue touche de Dylan Vinchent. Sur le botté de Mathias Castelain en deuxième zone, tête non cadrée de Benoit Bauwens

40e Maxime Belenger s'interpose de près devant Jonathan Huyghe

45e+4 Un coup-franc latéral direct de Dylan VINCHENT surprend le gardien anvinois (1-1)

50e Le gardien wiersien sort pour contrer Clerfayt isolé par une superbe ouverture de Jonathan Huyghe

58e Broquet-Ransquin ne peut conclure sur une déviation de Clerfayt

59e Seul à l'entrée gauche du rectangle, Jonathan HUYGHE envoie dans le plafond un deuxième ballon sur corner (2-1)




82e Lucas HANON s'infiltre dans l'axe et place au sol dans le coin droit (3-1)




95e Pierre WANGERMÉE reprend de la tête un corner de Lucas Hanon (4-1)



Un but pour le Capi rentré en neuf pour les dernières minutes


L'analyse

L'approche est différente en avant-match: dans le camp local, David Vanalderweireldt observe à distance le long passer-suivre tranquille et la courte opposition des siens, tandis que le duo de coachs wiersiens encourage et exhorte ses hommes au pressing et à la valorisation d'un travail de dix mois.


                              



L'entame de match reflète cette constatation avec une forte pression mise dans la première demi-heure par les mauves wiersiens. Cinq corners (à zéro) témoignent de cette domination intitiale. Qui reste toutefois stérile, l'arrière-garde locale veillant comme à son habitude à préserver le zéro derrière. Le tacticien anvinois avait opté pour un duo de récupérateurs, Delquignies et Richart, afin de protéger son quatre défensif disposé assez bas. Le jeune Louis Leclercq, 17 ans, n'était guère inquiété durant ce premier tiers. Il ne le serait d'ailleurs que via des phases arrêtées, notamment sur le but égalisateur où, la vue masquée par une forêt de joueurs, il se laissait surprendre par un ballon vicieux.

En ouvrant la marque, Anvaing s'était offert le scénario idéal: jouer des longs ballons dans le dos de la défense pour le véloce trio d'attaquants, composé de deux des cinq moins de 20 ans de l'effectif. Même si le robuste Cyril Delhaye, couvert par Benoit Bauwens qui prenait souvent un pas de recul, coupait nombre de trajectoires aériennes. Et ce d'autant que le pressing visiteur se relâchait progressivement, laissant trop de liberté à la manoeuvre anvinoise. 

Le staff wiersien apportait différentes retouches en deuxième période, tout d'abord le rencentrement de Louca Labella en dix, peu probant, puis l'introduction de Jules Ergo, apport du noyau A avec Mathias Castelain, revenant de blessure (comme De Praeter en face) et de Sullivan Dor dans le triangle médian. Mais les De Geyter et Huyghe contrôlaient le secteur, et le troisième but inscrit sur une infiltration axiale d'une défense ramenée à trois anéantissait tout espoir de retour.


"On ne passe pas", semble indiquer Kévin De Geyter

En laissant ses offensifs positionnés haut, le coach local maintenait quatre adversaires dans leur camp et évitait ainsi de subir . Si le score final est sans doute un peu forcé, la victoire anvinoise ne souffre d'aucune discussion, les faits ayant donné raison à l'option tactique choisie. Une première étape réussie dans ce long marathon vers la P3...


La sortie de Jonathan Huyghe, le devoir accompli


L'avis des coachs




David VANALDERWEIRELDT: "Notre plan d'attaque était de disposer nos ailiers plus haut que d'habitude. Nous devions avoir l'audace de changer quelque chose face à un adversaire qui nous connaît par coeur. La technique a plutôt bien fonctionné, nous n'avons pas souvent inscrit quatre buts! En même temps, nous devions assurer nos arrières en début de match. J'avais relevé la pression mise par les Wiersiens sur Taintignies dans la première demi-heure. Il fallait donc éviter d'encaisser en premier. Je crois que notre milieu a été plus costaud. Arthur Delquignies et Kévin De Geyter ont maîtrisé le domaine aérien, tandis que Cédric De Praeter a bien géré derrière. Leur égalisation avant de rentrer au vestiaire nous a permis de bien recadrer. Pour nos jeunes joueurs, ce tour final est une première, et ils ont assuré. L'insouciance de cette génération qui ose est un gage d'avenir très intéressant."

Frank CASTELAIN: "La déception est bien là d'être sortis tout de suite, mais ne pas pouvoir jouer ce tour final aurait été encore plus frustrant. Le déroulement de ce match reflète notre troisième tranche plus difficile. Après une bonne entame, où nous avons bien construit et où nous aurions dû marquer pour augmenter nos chances, nous avons craqué par la suite et comme souvent ces derniers temps, encaissé sur la fin. Nous étions moins bien physiquement, et face à la montée, nous n'avons pu maintenir le rythme. Florentin Ronfaut, qui s'est blessé en soutenant notre P2, nous a terriblement manqué. Il est notre leader et relais sur le terrain. Cette élimination précoce n'enlève cependant rien à notre belle saison. Et nous attaquerons la prochaine avec l'ambition de ne plus devoir passer par ce tour final!"

jeudi 4 mai 2023

Première journée du tour final : quatre affrontements 100% Wapi

 Le tirage au sort des tours finaux est toujours attendu avec impatience. Accueillera-t-on une belle affiche, si l'on tient juste à faire une belle recette à l'heure de déguster la cerise et le gâteau? Ou le parcours s'annonce-t-il abordable si l'on a réellement l'ambition d'aller voir à l'étage supérieur si on y est mieux? Ces matchs à élimination directe offrent à beaucoup l'occasion d'une rencontre inédite. Pour d'autres, on reste en terrain connu. Ce sera le cas pour huit de nos qualifiés...



Molenbaix et Péruwelz se retrouvent pour la quatrième fois cette saison...


P1: directement notre finale Wapi



 Jérémy Delattre entrera une dernière fois dans le vestiaire "Visiteurs"

Le double affrontement en championnat et le quart de finale en Coupe ont tous livré des verdicts étriqués. La manche aller, disputée en terre celloise, a été plus riche en buts (3-2); c'est peut-être un heureux présage pour le spectacle. Des coachs qui n'ignorent plus rien de l'adversaire, sauf surprise le 3-5-2 de Fred Debaisieux face au 4-3-3 de Jo Krys, un match décalé à 18h et la perspective d'un public nombreux, les Molenbaisiens ayant la chance de voir leurs deux formations entamer les prolongations à la maison.

Entre ces deux prétendants qui se tiennent de près et se respectent, Chemcedine El Araichi ne désigne pas de favori: "Un top match en perpective, très ouvert. Après son passage à vide, Molenbaix a bien préparé son tour final et semble arriver à un pic de forme. Victoires chez nous et face à Flénu, leurs dernières prestations prouvent que cet objectif était bien au bout de leur ligne de mire. Ni grand top ni grand flop, Péruwelz a été pour sa part assez constant. Ce sont deux équipes qui se valent, ce sera donc du 50/50. Peut-être l'avantage du terrain jouera-t-il, ainsi que les phases arrêtées qui constituent un point fort molenbaisien. Si Clément Petit et Momo Sylla sont en pleine possession de leurs moyens, ce sont de fameux atouts offensifs" (NDLR: comme Heddadji en face, inspiré à l'aller et encore double buteur dimanche dernier).


Rien en P2...

On pourrait avoir droit à deux belles affiches entre cadors de P2A au deuxième tour, mais il serait malvenu de s'en réjouir à l'avance. On se contentera pour le moment d'espérer...


Stade Mouscronnois - Péruwelz B, remake de la 30e journée!



Le meilleur buteur mouscronnois trouvera-t-il cette fois l'ouverture?

Le genre de clin d'oeil que ces tirages au sort ne manquent jamais de nous réserver. Une semaine après avoir terminé le championnat face à face, les deuxième et troisième de P3A se retrouvent pour une première manche qui amènera le vainqueur aux portes de la P2! Tant à la Verte Chasse qu'au Futuro, les Péruwelziens se sont imposés sur le plus petit écart. Jamais deux sans trois? Ce genre de proverbe est bien éloigné de la réalité du football et de sa nature imprévisible. Edwin Malice le premier est bien conscient de l'ampleur de la tâche: "Mouscron fait partie des équipes que nous voulions éviter, au même titre que des Casteau ou La Louvière B. À l'extérieur qui plus est (NDLR: le second tour aussi). Ce n'est clairement pas un bon tirage, même s'il nous offre le plaisir de jouer un top match. Le hasard du calendrier veut qu'on s'affronte coup sur coup. Nos bons résultats contre les Mouscronnois nous permettent d'être relativement confiants, mais le tour final s'apparente à une Coupe, où une saison se joue sur 90 minutes. On sait que notre adversaire veut absolument monter, nous aurons donc fort à faire..."

Le son de cloche est semblable dans le vestiaire hurlu: "Nous ne voulions pas tomber sur Péruwelz, qui nous a battus deux fois. Une formation difficile à manier, contre laquelle nous n'avons pas trouvé la solution. Nous aurions préféré partir dans l'inconnu".

Il nous a été donné lors du match que nous avions couvert en décembre d'observer deux systèmes se neutralisant sur papier, les deux demis défensifs bleus surveillant de près les médians rouges disposés un cran plus haut. Si le score final était étriqué, cela ne reflétait pas un match ouvert et rythmé, au cours duquel les Mouscronnois avaient dominé mais manqué de réalisme offensif.


Anvaing B - Wiers B



Rouges et Mauves au coude à coude sur la ligne de départ


"Nous aimerions vraiment faire monter notre équipe B en P3". Voilà ce que nous déclarait Michaël Browaeys à qui nous demandions fin mars de commenter la défaite des gars de David Vanalderweireldt à... Wiers. Les intentions sont donc claires à Anvaing d'autant que, dans une réflexion globale de club, la P2 n'a pas réussi à se qualifier de son côté.

L'équipe A sauvée, la seconde formation wiersienne a obtenu le droit de disputer ces prolongations méritées sur le terrain. La pression sera peut-être moindre pour la bande chère à Frank Castelain et Kévin Donfut, mais l'envie tout aussi réelle.

Nous avons demandé à Sandy Lechantre, récemment couronné dans cette P4B, de nous donner son avis sur cette affiche: "Très équilibré sur papier. Wiers a pris 4/6 contre Anvaing, leurs goal-averages sont assez similaires, avec deux défenses solides (NDLR: 13 buts de moins tout de même pour les Anvinois) et des attaques peut-être pas les plus prolifiques de la série. Il sera très intéressant d'observer le déroulement tactique de la rencontre. Je n'accorderai pas d'avantage aux uns ou aux autres, mais il est clair qu'Anvaing aura à coeur de réussir à battre Wiers une première fois cette saison. Les deux clubs seront aussi sur un pied d'égalité quant à la possibilité de puiser des renforts dans leurs noyaux A."



Les Anvinois resteront-ils invaincus sur leur pelouse? S'ils parviennent à ouvrir la marque, la tâche des Wiersiens risque d'être particulièrement ardue...


Obigies B - Brunehaut 



Les jeunes Obigeois espèrent pouvoir saluer leur public comme leurs coéquipiers des A dimanche dernier


Quatrième et dernier match mettant aux prises deux formations du Hainaut Occidental, celui qui opposera les hommes de Grégory Baber, quatrièmes de P4A, à ceux de Vincent Williame, cinquièmes de P4B. Il est toujours hasardeux de risquer une comparaison entre les niveaux de deux séries voisines.

"Finir quatrième et tomber sur un cinquième, en pouvant de ce fait recevoir, comment ne pas être content du tirage?", juge le coach obigeois. "Surtout comparé au malheureux Steve Roussel qui ne sait toujours pas quand il pourra jouer... Certes, nous aurions préféré découvrir du neuf avec une opposition inédite, ce qui sera le cas pour le vainqueur au second tour. Pour ce premier rendez-vous, tout le monde se connaît, à l'image de Korentin Deweerdt, un ancien de la maison. Nous avons une petite revanche à prendre sur Brunehaut dont l'équipe A nous avait privés du tour final l'an passé!" 

"En terminant cinquièmes, nous étions sûrs de commencer en déplacement. Celui-ci sera court, c'est une bonne chose", se réjouit pour sa part Vincent. "La dimension locale de ce premier quitte ou double est plaisante. Comme j'ai expliqué mardi au vestiaire, le premier objectif étant atteint, nous attaquons maintenant les matchs couperets. Dans cette compétition, on peut aller très loin comme on peut être éliminé tout de suite! La forme du jour et la remise en question sont primordiales. D'autant qu'après une bonne phase prolongée, nous sortons de deux non-matchs."

jeudi 27 avril 2023

De la P1 à la P4, les enjeux de la dernière journée

 L'adage est bien connu, c'est à la fin du bal que l'on paye les musiciens. Voici venue l'heure des derniers verdicts: le titre en P4B, le tour final en P2A, P3A et P4E, le maintien en P1 et dans nos deux séries régionales de P3. Approche de ces dernières rencontres à enjeu.


La fête ou la désolation à Luingne...




Le premier succès de 2023 à peine décroché, les Luingnois de Giovanni Seynhaeve ont mis un sérieux bémol à leurs chants de victoire en apprenant la défaite de l'Union Saint-Ghislain-Tertre-Hautrage en D3. Voilà désormais leurs espoirs de maintien en P1 soumis à une double condition: l'emporter à Ransart, formation qu'ils avaient dominée 3-1 en décembre, et espérer dans le même temps que les fusionnés l'emportent chez les voisins de Saint-Symphorien! "Nous nous devons de rester positifs et d'y croire jusqu'au bout, même si j'ai bien peur que cette victoire n'arrive trop tard...", convient le coach mouscronnois. "L'ambiance de travail sera déjà facilitée car c'était difficile de systématiquement remotiver les troupes ces dernières semaines. La donne était connue avant Montignies, et le six sur six indispensable. Avec ces trois points, nous avons fait la moitié du chemin; l'heure n'est plus au calcul, nous devons tout donner pour ne pas ajouter de regrets à ceux liés aux matchs où l'on a galvaudés précédemment. Il faudra être costauds à Ransart et montrer une grosse envie. Nous verrons ce qui se passe plus haut même si nous ne pouvons rien y changer. Ce serait magnifique pour nous de rester en P1 et de redonner une chance à ce groupe jeune auquel on ajoutera un peu de l'expérience qui nous a manqué. Quoi qu'il en soit, je trouve que cinq descendants, c'est tout de même énorme, quasiment un tiers de la division...". Giovanni dresse là un constat que nous avons régulièrement évoqué, en compagnie de Gwen Rustin notamment, et que d'autres ont expérimenté par le passé, on pense entre autres à la RAS Lessines-Ollignies de Johan Devos.



De l'issue de cette conjoncture dépend aussi le sort de l'équipe B qui, si l'on fait abstraction de cette modalité, joue une véritable finale à domicile contre son concurrent direct, le Béclers de Philippe Breyne. S'il ne fait pas de doute que les messages grouilleront entre Charleroi et Mouscron, avec une oreille attentive aux échos émanant de Saint-Sym, les jeunes protégés des non moins jeunes Lamblin - Dos Anjos devront avant tout se focaliser sur leur propre mission. "Thomas et moi nous sommes croisés dès dimanche soir et avons déjà évoqué la question", poursuit Gio. "Ils ont encore fait un top résultat à Ellezelles, avec un groupe très jeune, dont plusieurs U19. Ce noyau vit bien et joue tous les coups à fond. Si l'on parvenait à se maintenir et eux à l'emporter, cela donnerait une fin de week-end exceptionnelle pour le club..."



Les Béclersiens peuvent quant à eux se satisfaire d'un partage, qui avait d'ailleurs sanctionné la manche aller (2-2 un mercredi soir). Leur compteur renseigne 49 points, ce qui était leur total final la saison passée, où ils avaient échoué à la sixième place derrière la Montkainoise. Les hommes de Philippe Breyne, qui soufflent le chaud et le froid dans cette troisème tranche, clôtureront-ils cet exercice un siège plus haut? Ils pourraient obtenir leur ticket pour les prolongations même en cas de défaite, mais gageons qu'ils préféreraient ne le devoir qu'à eux-mêmes...


P2A: Obigies ou Isières?

Consultés il y a trois semaines, les coachs de la série se sont tous plantés: à l'unanimité, ils attendaient Anvaing. Le dernier ticket se jouera en effet à Obigies, face à des Isiérois qui ont su relever la tête au bon moment et s'offrir un dernier challenge de dimension... Les Athois marquent trop peu au goût de leur coach, alors que Fabien Delbeeke regrette le manque de rigueur défensive des siens. Coïncidence amusante: le nombre de but encaissés par les Pecquois (50) est identique à celui marqué par leurs visiteurs du jour! Quoi qu'il en soit, un beau duel entre ces formations aux mains de deux coachs emblématiques de la série. À l'aller, Isières l'avait emporté 2-1. 



"Ce sera une belle finale, un heureux hasard du calendrier. L'idéal pour garder un noyau en haleine", se réjouit Fabien. "On nous avait peut-être écartés un peu vite, je dois bien admettre que j'étais moi-même assez pessimiste. Nous avons encore une chance malgré des contre-performances, comme le nul face à la REAL. Mathématiquement, un nouveau partage nous suffirait, ce qui obligera Isières à sortir. À nous de gérer intelligemment la situation."




La surprise est tout aussi grande dans le chef de Johan Devos: "Il y a quelques semaines, on n'y croyait plus trop, étant donné les turbulences liées à la mauvaise passe et à l'annonce de départs. Nous avons repris des couleurs après le match du Pays Blanc (2-2) où nous aurions mérité mieux. Notre bilan de 7/9 est donc positif et nous vaut un supplément de motivation pour cette semaine. La prolongera-t-on? Qui sait, même s'il faudra compenser avec l'absence de deux cadres expérimentés du groupe, Ludo Bronier (suspendu) et Louis Steelandt (plâtré). Ce sera dur d'aller chercher la victoire là-bas, mais sur 90 minutes tout est possible. Nous jouerons crânement notre chance, et une issue favorable n'apporterait que du bonus pour couronner cette belle saison."


P3A: à qui le barrage?



Qui aurait cru à l'époque de cette photo prise en préparation que les Havinnois joueraient leur survie lors de la 30e journée?

Quatre formations sont encore concernées par ce stress de la quatorzième place à éviter. Avec 31 points, le salut d'Havinnes, de Rongy et du Pays Vert n'est pas encore assuré. Pas plus que celui de Bléharies, deux unités de plus et qui doit donc éviter la défaite au stade Simonart. Si les Diables Rouges se méfieront du baroud d'honneur des Étoilés B, et que les Athois devront se montrer plus performants face à Velaines qu'à Thumaide malgré leurs solides renforts, tout porte à croire que l'affrontement direct entre les deux autres menacés désignera le malheureux élu... En décembre, Bléharies l'avait emporté grâce à un but de Mathias Braem. Comment les principaux intéressés appréhendent-ils l'événement?

"Ce sera le dénouement d'une saison compliquée, que nous avons hâte de boucler", constate Erwan Delcampe. "Avec une issue heureuse, c'est notre devoir. Nous ne devons compter que sur nos ressources pour nous débarrasser dimanche de cet inconfortable siège. Cela passe impérativement par une victoire. Nous devrons sortir une grosse prestation car Bléharies vendra chèrement sa peau. Un match d'hommes, sans aucun doute!"

Après le partage blanc réalisé contre Escanaffles, nous glissons à l'oreille de Maxime Delannoy qu'une nouvelle clean-sheet serait synonyme de maintien, mais que miser sur le nul serait aussi le meilleur moyen de se planter. Le jeune coach intérimaire qui, quoi qu'il arrive, montera avec ses jeunes Étoilés en P4, ne s'y trompe pas: "Ce serait trop risqué de se présenter pour un partage. Le zéro derrière maintenu le week-end dernier est intéressant, et résulte de notre solidité défensive. Nous avons laissé peu d'opportunités à Escanaffles. On peut se baser là-dessus pour entamer le match, ainsi que sur un état d'esprit retrouvé. Il s'agira à nouveau de se montrer conquérants et de ne pas se laisser dominer par la peur de perdre. Nous n'avons pas droit à l'erreur si nous ne voulons pas que notre salut dépende des autres..." 

En P3 B, il reste un mince espoir à Vaudignies pour éviter ces barrages: l'emporter à Mons-Nord et compter sur une défaite de Tertre-Hautrage B pour obtenir le droit de jouer un test-match en semaine...


P4B: Taintignies sera-t-il sacré à Wiers?




Un point, c'est ce qu'il manque aux Taintigniens pour décrocher le titre de champions. Que tout le monde leur promettait, mais que les Anvinois façonnés à la discipline défensive de David Vanalderweireldt leur auront contesté jusqu'au bout. La donne est simple: éviter la défaite pour ne pas avoir à passer par un test-match. À domicile, les leaders l'avaient emporté 2-1. Leur coach ne laisse pas la place au doute: "Nous nous déplacerons en confiance", assure en effet Sandy Lechantre. "Nous restons sur trois clean sheets avec quinze buts marqués. Sûrs de nos qualités, nous savons que si on fait le job, tout se passera bien."


P4E: pour entériner la qualif

Le seul risque pour Flobecq et Isières B de ne pouvoir participer au tour final serait le gain de la troisième tranche par Soignies B. Un cas de figure qui n'est possible qu'avec une défaite conjuguée de nos régionaux. Qui sont actuellement à égalité de points. Les Flobecquois sont classés troisièmes, avec un goal average nettement supérieur. Ils se rendront à Naast B, formation du ventre mou contre laquelle ils l'avaient difficilement emporté à l'aller (1-0). Un déplacement à prendre très au sérieux donc, avant d'attaquer les matchs couperets pour l'accession en P3.

Quant aux Isiérois, le calendrier leur offre justement de recevoir leur rival de Péronnes, aux statistiques quasi identiques, et avec lequel ils ont un oeuf à peler. Le coach Teddy Mazurelle est raisonnablement confiant: "Nous avons un pied au tour final, le deuxième ne devrait pas tarder. Bracquegnies pourrait en effet être empêché d'y participer si son équipe A descend en P3. Les probabilités sont donc faibles que nous en soyons privés. Nous avons une revanche à prendre sur Péronnes, après une manche aller très houleuse, avec certains éléments à fort caractère et aux intentions douteuses. Mes joueurs sont impatients d'atteindre l'objectif que nous nous étions fixé en avant-saison."



Une quatrième place maintiendrait à coup sûr son sourire à Teddy