samedi 3 avril 2021

U6 à U9, la base de la pyramide

 Foot à 2, à 3 puis à 5, la formation de nos jeunes joueurs entre 5 et 9 ans a considérablement évolué ces dernières années. Pour découvrir ensemble ces aménagements et en comprendre le but, nous avons interrogé deux formateurs confrontés à des réalités de travail et des objectifs sensiblement différents. 

Nathan HENNEBICQ, 22 ans, détenteur du brevet C depuis 2017, est formateur des U6 aux U9 au Péruwelz FC; Maxime COPPENS, 31 ans, diplômé UEFA B en 2015, coache pour sa part les Élite U8 du RSC Anderlecht. Professeur d'éducation physique pour le premier nommé, instituteur pour le second, ces deux passionnés de football ont donc en commun d'être des éducateurs par vocation. Et de consacrer, comme nous allons le voir, beaucoup de temps et d'énergie à leur mission.

Festifoot (U6-U7)

En 2014, l'ACFF instaurait le Festifoot. Principaux objectifs: réduire le taux d'abandons chez les plus jeunes joueurs, et préserver les activités d'un pernicieux esprit de compétition. Concrètement, les enfants des clubs concernés par l'organisation du jour sont mélangés pour former différents groupes de jeu.

"Le samedi en début d'après-midi, quatre clubs proches géographiquement vont se réunir, nous explique Nathan Hennebicq. Par exemple Wiers, Thumaide et Tournai se déplacent chez nous, à la Verte Chasse. Cela fait donc au minimum quatre formateurs pour s'occuper des enfants. Qui vont être mélangés et jouer en 2 contre 2,  avec des vareuses. Chaque équipe reçoit un petit surnom (les Tigres, les Abeilles...), l'imaginaire étant porteur à cet âge. Pas de contrainte tactique, nous laissons les enfants s'épanouir librement. Il y aura juste une manière ludique de les cadrer, sous la forme de petites "portes" en bord de terrain où ils devront passer pour reprendre le jeu quand il y a eu but. Ce sont les formateurs qui doivent sentir les choses. Mais quoi qu'il en soit, il n'y a ni gagnants ni perdants, et c'est bien là l'essentiel. Ce qui n'enlève rien au plaisir de marquer un but!"

Mais comment fait-on pour permettre à une quarantaine d'enfants de jouer suffisamment quand quatre d'entre eux seulement prennent place sur le terrain? 

"Nous procédons par vagues de 20 à 30 secondes. De plus, des défis ludiques sont organisés sur le côté, du style touche-touche, ou 1,2,3 soleil. Toujours encadrés par les formateurs."


Et pour les entraînements?

"Je vois les U6 le mercredi, les U7 les lundi et mercredi. Une dizaine de joueurs pour chaque catégorie. Des séances de 75 minutes. L'ACFF préconise 6 activités sur la durée de l'entraînement. Les enfants de cet âge étant vite dispersés, il importe effectivement de varier l'animation. Des exercices amusants développant la psychomotricité et la cognition. Avec beaucoup de répétitions au début, les mêmes activités étant reprises et poussées au fur et à mesure. En U7, le drill technique (conduite de balle, contrôle-passe,...) est déjà plus présent."

Outre le passage au 3c3, quelles sont les évolutions apportées en U7?

"Le terrain (15m/25m) et les buts (5m/2m) sont plus grands. Le temps des vagues est allongé à 40-50 secondes, mais la durée totale du Festifoot reste fixée à 1h 15. Tactiquement, ce n'est pas 2 joueurs et 1 gardien, mais 3 joueurs, un axial et deux flancs."

N'est-ce pas dès lors trop facile pour certains joueurs de marquer des buts?

"Il est vrai que la différence est déjà plus marquée à cet âge. C'est à nous, les formateurs, d'insister sur le jeu plus que sur la victoire. Notre but est de pousser les meilleurs vers leur plein potentiel, mais aussi d'amener à un bon niveau celui qui est un peu moins fort à ce stade de son développement."

Le ballon magique

Voilà bien un élément fondamental du plan de formation développé par l'Association Francophone des Clubs de Football:

"Quand le ballon sort, un formateur met en jeu le ballon magique, par exemple vers un gamin qui a moins eu l'opportunité de toucher le ballon précédent."



© Lavenir.net

Le foot à 5

Pour ce qui est des U8-U9 (une petite vingtaine de joueurs), Nathan dispense également deux séances. Pour ces catégories, il est secondé par Manuel ESTEVES: "Nous divisons le groupe en trois, et Manu s'occupe plus spécifiquement de la technique."

Terminé le Festifoot, on passe ici à un match classique entre deux équipes, qui s'opposent 2 fois 25 minutes, sur un terrain de 35m/25m.

Le dispositif prôné est celui d'un losange devant le gardien, avec les positions 3 (défenseur central) - 7 (flanc droit) - 9 (attaquant de pointe) - 11 (flanc gauche). 

Ce qui constitue déjà une fameuse évolution tactique: "Au début, effectivement, certains ont du mal à comprendre que l'attaquant doit rester devant et le défenseur derrière. De même pour le gardien, qu'il faut convaincre de sortir et jouer la balle au pied. Car la philosophie de départ est celle d'un 5, et pas d'un 4+K; certaines équipes ont pourtant un gardien défini. Chez nous, c'est aussi souvent le même en match; à l'entraînement par contre, on essaye de tourner un maximum."

Pour favoriser l'initiation des enfants, Nathan n'hésite pas à intégrer le jeu: "Les trois quarts du temps, je joue avec eux. Je me mets en homme libre, et c'est intéressant alors d'observer leurs déplacements; ils comprennent vite. Je peux leur montrer la solution, comme un redoublement de passes. On peut aussi mettre une contrainte (par exemple, trois passes minimum avant de pouvoir marquer). Mais à un moment donné, nous allons toujours les laisser jouer librement."



Nathan perçoit aussi tout l'intérêt qu'il y a à changer régulièrement de coach, "pour s'enrichir de différentes méthodes d'apprentissage".

Pas encore de rivalité exacerbée dans le fait d'affronter cette fois un vrai adversaire?

"C'est plutôt rare. Certes, il y a des formateurs qui insistent exagérément sur le press dans le but de marquer un maximum de buts, au détriment du jeu. Ceux-là seraient sans doute mieux dans le foot à 8 ou à 11 mais, dans l'ensemble, la philosophie prônée (protocole fair-play, pas de classement) est bien comprise." 

En plus de son engagement au sein du club péruwelzien, Nathan collabore à l'ACFF, en assurant chaque lundi soir en compagnie de Claire CLICQ l'initiation au football pour les filles (le projet Foot4girls dont nous parlerons plus loin), et en animant le Festifoot dans les écoles, de la maternelle à la 6e primaire.

3 questions de Maxime à Nathan

1. T'arrive-t-il de faire autre chose que du football avec tes joueurs (team building ou autre)?

Nous essayons de temps en temps, lorsque nous avons une salle mise à notre disposition, d'organiser des séances de jeux collectifs pour changer les habitudes des joueurs. Nous mettons aussi sur pied des séances à thème en fonction des périodes de l'année (Halloween, St Nicolas, Pâques...). La réalisation de team building est sans doute plus compliquée à notre niveau.

2. Comment vis-tu la relation avec les parents (quasi inexistante de mon côté)?

Personnellement, j'essaie de communiquer un maximum avec eux. Mon jeune âge facilite peut-être les contacts. Les parents s'impliquent dans la formation de leur enfant, et c'est intéressant, à condition de ne pas interférer avec l'essentiel, à savoir le plaisir du jeu!

3. Quels sont tes objectifs personnels? Où projettes-tu de coacher dans 5 ou 10 ans?

À l'heure actuelle, je n'ai pas vraiment d'objectifs précis dans le coaching, j'avance petit à petit, m'efforçant de prendre un maximum d'expérience. J'ai commencé par le foot à 2, puis à 3, et maintenant à 5, mais je ne me limite pas à un domaine spécifique (foot à 8, 11?). Dès que possible, je poursuivrai ma formation (à commencer par le Brevet B) pour stimuler mon apprentissage. Je profite également des conseils de Jonathan KRYS dont le parcours en tant que formateur me sert d'exemple.

Foot Élite

Avant de travailler au Sporting d'Anderlecht, Maxime COPPENS a entraîné les U7 de l'AFC Tubize. Il confirme tout l'intérêt de la méthode mise en place par l'ACFF: 

"Grâce à ce jeu par vagues dans lequel l'enfant a l'occasion de toucher plus souvent le ballon, le dribble est mis en valeur. Ce modèle est intéressant et inspire d'ailleurs d'autres fédérations. L'apprentissage tactique est progressif. Lorsque nous organisions des matchs amicaux en passant du 3c3 au 5c5, les enfants étaient d'abord un peu perdus, pour finalement s'y adapter de manière graduelle." 

Comment l'Enghiennois a-t-il pu connaître une progression aussi rapide vers un cercle de D1?

"Ayant appris que le club recherchait de nouveaux formateurs, j'ai envoyé une lettre de motivation, à la suite de laquelle j'ai été convoqué pour plusieurs entretiens qui ont, heureusement pour moi, abouti à une issue favorable."

Quatre coachs!

Maxime est donc en charge depuis juillet dernier des U8 Élite du Sporting, la catégorie la plus jeune alignée par le club bruxellois: 

"C'est effectivement le choix de l'équipe dirigeante de commencer formellement à cet âge. Cependant, nous avons régulièrement des U7 qui sont repérés par la dizaine de scouts employés par le club, et invités à passer un test d'un mois. Ils prennent part aux entraînements, au terme desquels chaque coach rédige un rapport, avant une réunion d'évaluation avec les coordinateurs. Nous prenons en compte le mois de naissance, pour distinguer les tôt matures nés en début d'année et les tard matures nés en fin d'année. Quelques mois peuvent faire une grande différence à cet âge. C'est un critère important si on veut éviter de passer à côté de talents potentiels."

"Personnellement, je m'occupe beaucoup de ces U7, notamment pour évaluer s'ils auront la force mentale de supporter la charge de 4 ou 5 séances hebdomadaires. Seront-ils capables de tenir ce rythme? Ont-ils en eux cette envie foncière de progresser?" 

Pour ciseler au mieux la formation de ces jeunes joueurs, c'est carrément un staff de quatre coachs qui est mis à leur disposition!

"Pour un noyau de 14 joueurs au départ, aujourd'hui passé à 18 suite à l'arrivée de 4 éléments repérés dans des clubs non Élite comme Berchem Sport ou le RC Malines. Le foot à 5 étant la base de la pyramide, on offre aux enfants de pouvoir travailler en petits groupes, afin de toucher énormément le ballon."

Maxime s'insurge contre l'idée reçue selon laquelle un club comme Anderlecht se contenterait d'aller chercher les meilleurs un peu partout:

"Ce serait réducteur de l'affirmer. Il est plus juste de dire que nous recrutons des jeunes ayant une aptitude exceptionnelle au départ - la vitesse, le changement de direction, la frappe, un pied gauche - mais qui sont par ailleurs moyens, avec comme objectif de les faire progresser pour devenir des joueurs plus complets."

Cinq rendez-vous semaine!

La visée élitiste de cet apprentissage entraîne une charge de travail conséquente, avec pas moins de 4 entraînements sur la semaine. Maxime nous en dresse le programme dans les grandes lignes:

"- Le lundi, c'est une séance foot, où l'on travaille spécifiquement la vivacité et les duels (1c1, 2c2).

- le mardi, nous travaillons les Multiskills, ou Multimove, dans la salle Redouté, mise à disposition par une école partenaire. Des exercices de psychomotricité, centrés sur le mouvement, sur une poutre ou avec des ballons de baudruche par exemple. Lors de cette deuxième séance hebdomadaire, les enfants sortent donc un peu du carcan purement footballistique.

- retour au terrain le mercredi, avec une insistance sur le 3c3 et la frappe de balle.

- pour ce qui est du vendredi, nous axons davantage le travail sur du 5c5, en organisant de petits tournois."

Une séance commence par 20 minutes d'échauffement technique. L'agencement préconisé est la croix, à savoir 4 cônes disposés en losange. Nous y répétons les gammes techniques jusqu'à arriver au geste fluide, notamment les dribbles intérieurs, extérieurs, en leur donnant un nom (Christiano, Lukaku, etc.) pour que les enfants les retiennent et les identifient facilement.

Le groupe est ensuite divisé en deux, pour une forme intermédiaire avec un thème précis. S'ensuivent une forme de match et un petit jeu.

Il y a de l'intensité, et demander 1h15 de concentration aux enfants qui sont déjà sollicités jusque 15h à l'école, ce n'est pas simple. En tant qu'instituteur, je m'en rends plus facilement compte."

Quant aux matchs, ils ont en principe lieu le dimanche matin:

"Il n'y a pas de championnat. Nous organisons des matchs amicaux contre d'autres équipes Élite, ou des U9 non Élite, avec de bons clubs formateurs comme la RUSG, Lommel, le FC St-Michel, etc." 

Pas de places fixes

Plusieurs matchs sont organisés simultanément, afin de diviser le noyau en groupes de 6 ou 7, histoire de donner un temps de jeu maximal à chacun:



"Une rencontre dure 5 x 15 minutes. La participation de chacun est planifiée, par exemple de la manière suivante: 1 - 3 - 7 - / - 9. Les enfants n'évoluent donc jamais à la même position. Un pur gaucher sera amené à jouer en 7; un petit gabarit ira en 1 ou en 3. L'accent est mis sur le B+. L'objectif est toujours de jouer le 1c1 et d'éliminer son opposant. En B-, de récupérer le ballon le plus vite possible. Le gardien est invité à jouer haut, et au pied; c'est un 5, pas un 4+K." 

Infrastructures exceptionnelles

Maxime ayant évolué comme joueur dans des clubs de Provinciale (Lessines, Meslin et Enghien entre autres) après sa formation à Tubize , il peut facilement prendre la mesure du confort de travail dans lequel sont mis les formateurs à ce niveau:

"C'est un autre monde, effectivement. L'Académie (U8-U12) a sa propre implantation, à Neerpede bas, les catégories supérieures (U13-U21), déjà plus pro (2 coachs et un préparateur physique pour une vingtaine de joueurs) évoluant à Neerpede haut. Outre la salle Redouté déjà évoquée, nous pouvons disposer de la salle Simonet (sise près du Parc Astrid) pour du mini-foot, ou encore d'une Agora, une salle faite de petits terrains avec des murs pour une opposition plus ludique. Avec de telles infrastructures, jamais une séance n'est annulée pour raisons climatiques."

Exigences techniques

On peut aisément imaginer la haute technicité de l'enseignement dispensé. Notre interlocuteur nous en précise le niveau d'exigence:

"L'aspect technique est toujours au centre de l'exercice, mêlé à beaucoup de cognitif (signal de couleur ou sonore, par exemple). Qu'il s'agisse de frappes, ou d'un parcours de dribble, nous formons des individualités, en visant le moins de déchet possible. Il y a dès lors beaucoup de corrections techniques, ce qui demande une concentration énorme pour les formateurs également. Réfléchir au pied de conduite, garder le ballon le plus près du pied, tout cela est très pointilleux. Les exercices sont d'ailleurs parfois filmés, comme à l'école d'entraîneurs."

Et Maxime de nous révéler une anecdote révélatrice à ce sujet:

"Un jour, Jean KINDERMANS, le responsable du Centre de formation, a été amené à donner un entraînement aux U13. Déçu du niveau constaté, il a envoyé un mail aux coachs de ce groupe, puis nous a demandé de présenter une séance devant lui, pour vérifier si l'on insistait suffisamment sur la qualité technique avec les plus jeunes."

Former des dribbleurs

"Nous ne demandons jamais à un joueur de faire une passe à un équipier. Éliminer est la base de tout. Dans notre catégorie, nous ne formons pas de gardiens. Celui qui joue en 1 met une chasuble pendant 15 minutes, et la consigne quand il reçoit le ballon, c'est de dribbler, accélérer et aller vers l'avant!" 

ProSoccerData

Pour optimiser la planification du travail et maximiser le développement individuel de chaque joueur, les formateurs ont recours à cette plateforme de gestion en ligne:

"Pour chaque séance, nous devons cocher un certain nombre de données physiques (force, vitesse, fréquence...) et mentales. De la sorte, nous pouvons vérifier au bout du mois ou de l'année que tous les paramètres ont bien été abordés. Comme vous pouvez le constater, le canevas est rigoureusement contrôlé. La plateforme favorise aussi le suivi de chaque joueur tout au long de sa formation, avec des évaluations régulières."

3 questions de Nathan à Maxime

1. Quels sont les avantages et inconvénients d'une formation Élite dès le plus jeune âge?

Le fait de côtoyer les meilleurs, que ce soit dans une activité sportive ou autre, permet selon moi de toujours progresser et de se dépasser plus rapidement que dans tout autre environnement. Nos joueurs sont sollicités 4 à 5 fois par semaine et s'entraînent dans les meilleures conditions possibles. Ces avantages peuvent également être perçus négativement, tant l'intensité et la charge de travail, sur le plan mental, sont énormes. On parle ici d'un âge d'or sur le plan de l'apprentissage, qui est mis en avant par le niveau d'exigence, mais qui doit être bien compris. On ne peut pas faire n'importe quoi sous prétexte d'élite. 

2. On sait que le foot Élite demande beaucoup de rigueur. Qu'en est-il du plaisir à ce niveau?

En effet, la rigueur est totale et reste une marque de fabrique du RSCA. Néanmoins, je pense que le "coach" se doit d'amener du plaisir dans chacune de ses séances. Celui-ci ne sait pas toujours être présent car on parle, dans notre projet de formation, de répétitions de gestes et autres poussées à leur maximum, mais il doit rester un moteur pour le formateur, quel que soit le niveau où il entraîne.

3. Quelle est la finalité du foot Élite? En faire des joueurs professionnels?

Il me semble important de laisser les enfants rêver à ce monde pro. Cependant, il y a de fortes chances que, sur le noyau d'une vingtaine de joueurs constituant un groupe, quelques privilégiés seulement franchiront un jour cette porte qui les fait rêver. Je pense que cette formation Élite a pour but d'élever le niveau général de notre football. La plupart des joueurs passés par ces centres de formation viendront augmenter le potentiel de nos clubs amateurs ou semi-pros, grâce à cette base qu'ils n'auraient pas pu recevoir ailleurs. Nous travaillons avec des petits groupes de 7-8 joueurs. L'idéal pour toucher le ballon un maximum. Mais je suis persuadé que nombre de joueurs parviendront à percer grâce au fantastique travail de formation réalisé dans les clubs amateurs. 

Foot4Girls

La Tournaisienne Pauline DE KETELE occupe différentes fonctions au sein de l'ACFF: vérificatrice Label, collaboratrice du Département Football de base (projet Festifoot dans les écoles), et surtout, pour le sujet qui nous occupe, collaboratrice du Département Football féminin (projet Foot4Girls) et coach des U9 filles du Royal Excel Mouscron.



"Au niveau des équipes de jeunes, nous sommes les seules en Wapi à avoir des noyaux 100% féminins. Pour disputer une rencontre amicale ne rassemblant que des filles, nous avons dû aller jusque Nivelles! Actuellement, nous avons deux catégories, une U9 composée de 7 joueuses, et une U13 avec... 13 joueuses. 

Avec donc la volonté de développer la branche féminine de l'Excel?

 "La saison prochaine, nous souhaitons inscrire une équipe senior, qui débuterait en P2 avec un noyau très jeune." 

Peux-tu nous présenter ce projet de l'ACFF démontrant clairement la volonté de développer le football féminin sur la lancée du succès des Red Flames?

"Le Foot4Girls existe depuis deux ans maintenant. Nous avons 30 centres en Wallonie-Bruxelles, dont 3 en Wapi (Ath-Mouscron-Péruwelz). Ce projet permet aux filles âgées de 6 à 10 ans de se réunir une fois/semaine et de participer à un entraînement entièrement gratuit dispensé par des formateurs de la Fédération. Cette formation s'adresse tant aux demoiselles déjà affiliées en club qu'à celles qui ne le sont pas. Mercredi dernier, nous avons reçu pas moins de 30 filles au Futurosport. Les séances y sont données par Julie DUBUISSON, Alizée MULNARD et Éline VANDEWIELE."




Benoit CICIGOI, coordinateur du foot à 5, collaborateur du Foot4Girls et membre du staff de l'équipe Première du Pays Vert Ostiches Ath, répond à nos questions:




à suivre, le foot à 8 (U10 à U13)...

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